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  • Narjess au Nouvô Cosmos

    Girls Soul Power.jpgDimanche dernier, j'ai bravé le froid et avalé les stations de métro pour retrouver une de mes belles rencontres, sur un site du même nom, dans un café bondé, métro Jourdain. Il m'avait invité au concert d'une de ses connaissances qui jouait au sein du quatuor Girls Soul Power.

    Je suis arrivée en avance (si, si, c'est vrai !) et ai siroté un mojito en l'attendant. Et l'ambiance n'a pas tardé à se réchauffer, au Nouvo Cosmos, en glissant sur les voix veloutées de Sheliyah et Abi, rhytmées par le saxo de Nathalie Ahadji et les percusions de Narjess.

    Stevie Wonder, Sade, Lauryn Hill, du gospel et d'autres incontournables funk soul pour mon plus grand bonheur !

    Su la page Myspace de Narjess, justement, j'ai eu un coup de coeur musical pour la chanson Bang Bang sur laquelle elle a joué avec Yalloh. Entre violons et violoncelle, j'en fais de belles découvertes sur Myspace !

    Narjess quitte très bientôt la France et elle m'a glissé qu'elle jouait au même endroit avec les mêmes personnes le dimanche 10 janvier ... Justement le jour du prochain brunch entre blogueurs ! C'est pas de la balle, ça ?

    Un petit extrait de l'ambiance, dimanche soir, avec l'autorisation de Narjess (et encore merci à Daniel !) :

      

  • Voulez-vous goûter avec moi, ce soir ? (2)

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    Le prochain jeudi de Fiso, c'est le 7 janvier !

    Et pour commencer 2010 en beauté, je vous propose de nous retrouver d'abord pour un verre dans mon pub préféré, celui-là, j'ai nommé le Shannon rue Bréa, à partir de 19h.

    Ensuite, on ira dîner à quelques pas de là, à la Charette Créole, histoire de se réchauffer au coeur de l'hiver avec des spécialités de l'Océan Indien. Jamais essayé mais je suis assez connaisseuse de la cuisine réunionnaise et la carte offre un bel éventail de poissons et viandes, à des prix qui me semblent très raisonnables.

    Afin de réserver, merci de confirmer votre venue le dimanche 3 janvier au plus tard, en commentaire ou par mail (voir plus haut sous ma photo).

    Je le rappelle à toute fins utiles : cette soirée n'est pas réservée aux blogueurs. Message perso à Julie : tu viens, cette fois ?

  • Ils m'ont refait le coup du chantier, les cons !

    Ben oui, figurez-vous qu'ils m'ont refait le coup de la formation sur un chantier. Ça doit être parce que j'ai les ongles courts et un brushing à chier, ou alors je ferai mieux de taire ma faculté naturelle à jouer aux fléchettes en buvant des pintes de Guinness. Bref, ma boss doit penser que ça m'amuse, et le pire c'est qu'elle a tout à fait raison.

    Ma formation à Bucarest a lieu dans une société en construction qui ouvrira ses portes en février prochain. Après ma dernière expérience des chantiers, je crains le pire et surtout - j'avoue - en Roumanie.

    Premier jour de formation, Costel est venu me chercher à l'hôtel pour me conduire aux abords de la piata Sudului, qui comme son nom l'indique se trouve dans le sud de la ville. Je bavarde avec lui au chaud dans sa voiture, en attendant ma collègue roumaine qui a atterri de Cluj, un peu plus tôt, et assistera à la formation en spectatrice. Je la connais à peine, en fait, je l'ai croisée il y a quelques semaines dans nos bureaux parisiens sans savoir que nous allions passer 3 jours ensemble bientôt.

    Peu après l'arrivée d'Andreea, une jolie blonde au visage rond tape à ma vitre, c'est ma cliente. Ce matin là, il fait un froid glacial mais pas encore de neige et nous franchissons les barrières d'un immense chantier où grues, ouvriers et chiens errants se croisent.

    Première - bonne - surprise : on a une vraie salle de formation, dis donc !!! Avec un vidéoprojecteur, pleins d'ordinateurs et un chauffage !!! Ça c'est de l'accueil ! A peine arrivés, on nous apporte un plateau avec du café. J'installe mon matos, fait les présentations, apprend avec surprise que j'ai 5 stagiaires au lieu d'une, note leurs prénoms. Il y a donc Luminita (Luminitsa) « dont le prénom signifie petite lumière », m'apprend mon interprète (celui qui a un accent normand), 2 brunes que je passerai les 3 jours à confondre, Loredana et Mihaela, Teodora qui a dû prononcer 4 mots en 3 jours et Adrien, alias Adi, un grand garçon joufflu et rigolard.

    A l'heure du déjeuner, nous découvrons que la neige est tombée. Une vraie mission pour rejoindre le restaurant qui se trouve de l'autre côté de la route. Je ne suis pas équipée et je peux le dire ce soir, vu que j'ai le cul confortablement installé dans l'aéroport, je n'en reviens pas d'avoir passé ces 3 jours sans me ramasser le cul dans la neige ! Une pointe de regret, même, ça m'aurait rappelé mon enfance (mais il paraît qu'il neige, en France, tellement fort, 10 cms, vous vous rendez compte, tout est paralysé, ben oui c'est incroyable de la neige en plein mois de décembre, en France ! Je ne sais pas j'ai dû rater un chapitre, la France est située en zone tropicale, c'est ça ? ! Les seuls vols affichant 3 heures de retard sur les panneaux de l'aéroport de Bucarest sont ceux d'Air France ... C'était le coup de gueule du soir, je referme la parenthèse ...)

    Les 3 jours se passent sans encombre et se ressemblent, transportées par Costel, accueillies avec un café par nos stagiaires, mission dans la neige pour aller déjeuner le midi, retour sous l'escorte bienveillante d'une meute de chiens errants.

    Ce matin, ça commence mal. Au réveil, TV5 m'apprend qu'on attend de la neige en France et que des perturbations sont prévues dans les aéroports. Je ris jaune, c'est bien ma veine vu que c'est justement ce soir que je décolle en direction de Paris, quelle bande de nazes, enfin je vais pas vous la refaire, voir coup de gueule plus haut.

    Costel, empêché par une autre course, a envoyé un de ses collègues auquel la sécurité refuse l'accès du chantier. Nous voilà larguées à la barrière, obligées de tirer nos valises dans la neige, sur une bonne centaine de mètres, jusqu'au bâtiment. Un type doit prendre peur en me voyant, en tout cas il saisit ma valise et m'accompagne jusqu'à la salle où nous nous installons enfin, rougeaudes, hirsutes et congelées.

    Après le café habituel, servi par Adi, je commence la formation. Moins d'une heure plus tard, clic ! plus rien, ordinateurs, chauffage, tout est coupé ! « Oh, une petite panne », me dis-je.

    Luminita passe quelques appels et vient vers moi, la mine sombre. « Ils sont en train de se raccorder au réseau de la ville, tout est coupé pendant plusieurs heures, ils ne savent pas combien de temps ». J'essaie de réfléchir vite. On peut bosser sur mon ordinateur mais il n'a que que 2 heures d'autonomie et surtout, il n'y a plus de chauffage et il fait -8 degrés. Luminita passe d'autres appels et dit « On va aller continuer la formation dans l'autre société, à Pantelimon ». Nous voilà déménageant valises et ordinateurs. Ben oui, c'est le dernier jour pour Andreea et moi, et nous sommes chargées comme des bourriques. On me propose de monter en voiture avec Loredana. Mortel, mon taxi, non ?

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    Sur la route, elle s'éclate en me voyant prendre des photos. Pour déconner, je chante « Last Christmas » de George Michael et « White Christmas » que je me suis déjà tapé à chaque Noel en Irlande et qui tourne en boucle ici aussi. Loredana assure comme une tueuse la conduite dans la neige, elle zigzague entre les Dacia, fait valser les croix et autres breloques accrochées à son rétroviseur. 

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    Arrivées sur le parking de la société, j'ai à peine le temps de poser le pied par terre que surgissent ses collègues, chariots en main. En deux secondes, on me déleste de mes sacs, les valises sont chargées dans les chariots et on m'entraîne à l'intérieur. J'ai l'impression de tourner dans « La chasse au trésor », version « il faut sauver la formatrice ».

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    Dans notre nouvelle salle de formation, je surprends des femmes, pulvérisateurs à la main, qui préparent notre arrivée et se dispersent en silence. « Café ? » demande - une autre - Luminata, - très jolie - brune au rouge à lèvres incendiaire. (Putain, qu'est que qu'elles sont sympas, ces Roumaines !)

    Ben merde, ils sont où mes stagiaires, d'ailleurs ?

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    Ah , les voilà, on recommence la formation. J'attends un appel du service technique de ma boîte et quand Toxic version Mark Ronson retentit dans la pièce, les yeux d'Adi s'allume. « Sophie, la musique ! » dit-il en tendant son téléphone. Un petit coup de Bluetooth et la chose est réglée. Le soir, lorsque Costel appelle pour prévenir qu'il nous attend sur le parking, je suis vraiment triste et Andreea aussi. « Tu vois, dans le nord, on pense que les roumains du sud ne sont pas gentils, et bien, maintenant je pense que je me trompe » dit Andreea.

    « Sophie, vous venir quand en Roumanie ? » demande Luminita. Je distribue ma carte de visite, relève leur e-mails, donne mon numéro de téléphone à Luminita la brune qui viendra pour la première fois en France avec son mari, en janvier, prends plein de photos, on s'embrasse, ils nous escortent jusqu'à la voiture de Costel et en route vers l'aéroport où je passe 6 heures (dont 4 avec Andreea).

    Voilà, la Roumanie c'est fini pour cette fois, mais ce n'est qu'un au revoir, ça c'est sûr.

     

  • Les Roumains sont des latins

    Petite histoire n° 1 : Hier, une bagarre a éclaté dans Bucarest entre un chauffeur de taxi et un piéton, supposément tzigane. Est-ce que le piéton a traversé où il ne fallait pas, est-ce que le taxi lui a foncé dessus ? En tout cas, l'attroupement fut rapide et l'échange musclé. Peu de temps après, le chauffeur fait un malaise et est transporté à l'hôpital. Le temps de remplir les papiers d'admission, il était mort d'un infarctus.

    Petite histoire n° 2 : La scène se passe dans l'hypermarché Cora de Pantelimon. C'est le jour de l'ouverture et le magasin est noir de monde. Les bananes remportent particulièrement un franc succès et les employés sont tous réquisitionnés pour en emballer des kilos que s'arrachent les clients. Près des caisses, c'est la cohue. Deux personnes âgées se bousculent. Le vieux monsieur « Hé ! Qu'est ce que tu as à me bousculer comme ça ? » La vieille dame, levant la main « Quoi ? Tu veux une taloche ? »

    Petite histoire n° 3 : Mon traducteur roumain à l'accent normand est dans le tramway aux heures de pointe. Des voitures se sont immobilisées sur les rails, bloquant la circulation du tramway. Le chauffeur, excédé, ouvre sa fenêtre et se penchant au dehors, hurle à un automobiliste « Qui c'est qui t'a appris à conduire comme ça ? » « Ta mère ! » lui répond son interlocuteur.

    Petite histoire n° 4 : Mon traducteur roumain à l'accent normand forme de jeunes roumaines aux bases de l'accueil client. Il insiste sur le sourire, les formules de politesse. L'une d'elles : »Moi je ne souris plus, c'est fini ». Il demande la raison de son refus. La dernière fois que j'ai souri à une cliente, elle m'a crié « Hé toi pétasse ! Qu'est ce que tu as à sourire comme ça ? Tu fais du gringue à mon Jules ?»

    Petite histoire n° 5 : C'est une petite femme frêle, d'à peine 1m50. Toute maigre et toute petite. Un fétu de paille. Soudain, elle jaillit de derrière sa caisse, comme une furie, et balance des coups de pied au cul d'une vieille dame. Mon traducteur roumain à l'accent normand observe la scène, stupéfait, sans pouvoir réagir. Il apprendra plus tard que la vieille dame avait insulté la petite femme frêle, la maudissant, elle et ses enfants. Ce que la vieille dame ne savait pas, c'est que la petite femme frêle venait de perdre son enfant, quelques jours auparavant. Pour la faute qu'elle a commise, la petite femme frêle subira pendant plusieurs mois une retenue sur son salaire.

  • Bonhommes en papier

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    De haut en bas :
    Aurel Vlaicu, le premier aviateur roumain
    Nicolae Bălcescu, révolutionnaire et écrivain
    George Enescu, compositeur
    Nicolae Grigorescu, peintre roumain