Merci à toi de m'avoir offert ce beau cadeau ... ça me touche bien plus qu'un bouquet de fleurs (et même plus que du chocolat). Les émotions, les questions, les colères et les rebéllions qu'évoque Maïssa Bey, toute femme les a ressenties. "Sous le jasmin la nuit", "En ce dernier matin" et "Nonpourquoiparceque" m'ont plus particulièrement "parlé".
"L’univers romanesque de Maïssa Bey est sombre. Sombre comme un statut de femme algérienne. Sombre comme des blessures de l’enfance. Les femmes sont au cœur de dix des onze nouvelles de ce recueil. Femmes “ au corps jamais désiré seulement pris ”. Femme à qui l’homme, maître au pouvoir de répudiation, impose une seconde épouse. Femme qui pour devenir, une journée seulement, “ le centre du monde ” doit attendre l’heure de sa mort. Jeune fille qui va au mariage comme on mène une bête à l’abattoir et cette autre, toujours contrainte de louvoyer, de contourner, d’esquiver le mur syntaxique et péremptoire du “ parce que !”, cette réponse-injonction qui ponctue les refus et les interdictions familiales. Alors, il faut mentir. Mentir pour voler “ la peur au ventre ” quelques instants de liberté. Mentir jusqu’à trahir le langage. Jusqu’à se trahir."
Pour lire les 2 premières pages de ce recueil, c'est ici.
PS : Esperanza, je le tiens à ta disposition.