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  • Miroir, mon beau miroir ...

    Dis-moi que je suis la plus belle !

    C’est drôle la façon dont les blogueurs & blogueuses parlent d’eux-même sur leurs blogs. Ca dépend assez du type de blog, en fait. Mais sur les blogs érotiques, parfois on se marre, moi, le plus souvent, je baille. C’est d’un convenu !

    Celui-là se vante de faire jouir toutes les femmes, a évidemment un sexe énorme et des muscles puissants. Lesquelles femelles sont toutes entières dévouées à son bon plaisir. A quand un blogueur érotique qui va écrire qu’il a des boutons sur le cul ?

    Chez les femmes, c’est pire. Il y a celles qui racolent à grands coups de photos – souvent de mauvaise qualité, à supposer que ce soit les leurs –

    Et pour celles qui écrivent, on croirait lire du Harlequin (je lisais Harlequin quand j’avais 14 ans, chez ma grand-mère, et je vous assure que c’est la même chose). Les antagonistes sont toujours jeunes, beaux et raffinés. Généralement, l’homme n’est qu’un faire-valoir de la femme magnifique qui a daigné lever les yeux sur lui.

    Ca donne à peu près ça :

    « Elle sentit son souffle haletant de désir contre sa nuque gracieuse, elle leva ses grands yeux insolents vers lui et ses prunelles de jais lançaient des éclairs. Il emprisonna sa taille fine et déliée, caressa sa poitrine ferme et coulant un regard vers ses longues jambes fuselées et bronzées, lui dit « Tu es belle et je suis fou de toi et aucune femme ne m’a jamais fait cet effet-là ».

    Moi, j’dis : MORTEL !

    Et le plus drôle, c’est qu’on pourrait espérer que ces messieurs soient un peu moins vagissants que leurs aînés mais non. Quoique … il y en a bien quelques-uns qui font de l’ironie et quand j’en croise un, je me dis « ouf ! tout n’est pas perdu, ils n’ont pas tous une bite à la place du cerveau ! » mais la plupart sont semblables au loup de Tex Avery, vous voyez ce que je veux dire ?

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     Il y a ceux – mes préférés – qui pratiquent l’autodérision. Plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, cette capacité à ne pas se prendre au sérieux me charme particulièrement. J’aime l’humilité, la vraie, j’aime les gens simples et et je sais reconnaître quand elle masque mal une vanité insupportable.

  • Un dîner avec Karim (2)

    Karim m’explique qu’il est venu à la réception de l’hôtel, demandé qu’on appelle notre chambre mais qu’il n’y avait personne répondant à nos prénoms. Il a insisté, demandé au réceptionniste de chercher dans quelle chambre se trouvaient les deux françaises arrivés le soir même mais l’autre a commencé à devenir méfiant et peu coopératif. Après avoir attendu une heure dans le hall, Karim a commencé à soupçonner que nous lui ayons volontairement donné un faux numéro de chambre, peut-être même un faux hôtel et il est reparti chez lui.

    Il me redemande alors le n° de la chambre et c’est là que je réalise que le numéro noté sur le téléphone n’est pas le même que celui inscrit sur la porte. Bien sûr, quand il s’est excusé de nous avoir fait attendre, je me suis écrié dans cet élan de spontanéité qui me caractérise : »Oh, t’inquiètes pas, on dormait ! »  

     

    Je ne sais plus si nous nous sommes finalement vu ce soir-là ou si la rencontre a été remise au lendemain. Toujours est-il que nous avons passé une bonne partie de notre séjour avec Karim et un de ses amis, charmant, d’origine suisse.

     « Oh les nulles, tu te rends compte, y’a un super beau mec qui poiraute une heure en bas pendant qu’on pionce ! » Ce soir-là, Esperanza et moi avons beaucoup ri de notre mésaventure. En ce qui me concerne, ce n’était pas la dernière …

    (à suivre ...)

    brune endormie.jpg
  • Un dîner avec Karim

    Hier, dans la voiture dorée, de fil en aiguille, la conversation a glissé sur la beauté du peuple libanais. M’est alors revenu en mémoire une belle rencontre.

    C’était en septembre 1995, et j’avais eu du pot pour une fois, moi qui ne gagne jamais rien. Faut dire que si je jouais, ça aiderait sûrement.

    Je bossais à l'époque au service de réservations d'une compagnie aérienne. Ma collègue Elise, une longue liane brune vietnamo-danoise, avait gagné, à la faveur d’un concours de « l’agent ayant enregistré le plus grand nombre de réservations », 2 billets aller-retour pour la destination de son choix sur la compagnie Canadian Airlines, disparue depuis. La demoiselle étant mariée et de surcroît maman de 2 adorables bambins, elle avait remis le prix en jeu et j’eus la chance de tirer le gros lot. Je pensai immédiatement à ma meilleure amie qui officie parfois sur ce blog sous le pseudo d’Esperanza. Si l’occasion m’était donnée de fouler le sol canadien, autant aller le plus loin possible. Je jetai donc mon dévolu sur Vancouver, en Colombie-Britannique, idéalement située entre océan - Pacifique - et montagnes.

    Linda, une irlandaise fort sympathique qui bossait pour Canadian Airlines, nous concocta un circuit d’une semaine en or, avec location de voiture et nuits dans des palaces à prix négociés.

    Dans l’avion qui nous emmenait de Montréal à Vancouver, notre accent français attira l’oreille d’un steward fort séduisant, un beau brun au teint mat répondant au prénom de Karim. Il nous confia être de mère française, normande je crois, et de père libanais. Apprenant que c’était notre premier séjour à Vancouver, et disposant de quelques jours de repos, Karim proposa de venir nous chercher à notre hôtel le soir même et de nous sortir en ville.

    A l’aéroport, nous avons récupéré notre voiture de loc’. Rejoindre l’hôtel fut un sacré périple en revanche. C’était ma première expérience de la conduite à gauche et de nuit, de surcroît !  Esperanza essayait tant bien que mal de lire le plan de la ville et moi, je fus prise d’une petite panique lorsqu’elle m’indiqua de tourner à droite. Etant sur la voie de gauche, comment tourner à droite aux carrefours ? En contournant les véhicules ou en les croisant par devant ? Ne voulant pas débuter le séjour par un accident, dans le doute, je décidai de ne tourner qu’à gauche. On a fini par arriver à l’hôtel mais le voyage fut plus long et un mémorable fou-rire a succédé aux premières minutes de stress …

    Karim avait demandé que je l’appelle pour lui indiquer le numéro de notre chambre. Il nous laisserait une heure ou deux pour nous reposer un peu du voyage et passerait nous chercher pour nous emmener dîner. Enfin dans notre chambre (somptueuse), j’appelle notre bel oriental et lui donne notre numéro de chambre, inscrit sur le téléphone. Une bonne douche, un petit somme réparateur et ….5 heures se sont écoulées lorsque nous nous réveillons en sursaut. Pas de nouvelles de notre beau brun ténébreux ! Esperanza conclut, impitoyable « C’est bien un mec ! » mais moi, j’ai du mal à y croire. J'ai toujours été d'un naturel confiant. Après tout, c’est lui qui s’est proposé pour nous sortir. Et il avait l’air si courtois et attentionné … Comme à mon habitude, je redoute qu’il lui soit arrivé quelque chose et décide de l’appeler quand même (je ne suis pas une fille très orgueilleuse).

    Alors ? Que s’est-il passé ensuite, d’après vous ?

    (A suivre…)

  • Entre Drôme et Vaucluse

    La même voiture dorée, au même endroit, à la même heure, mais sous une pluie battante qui n'a pas cessé depuis le matin.

    Jusqu'aux confins de la Bourgogne, il pleut, mais les coeurs sont réjouis. Y. chante "La complainte  pour être enterré à la plage de Sète" et la voiture qui file sur l'A6, vers la Provence, résonne bientôt du "P'tit bonheur" de Félix Leclerc et des standards de Brassens et Dassin. La nuit est tombée depuis longtemps quand ils atteignent la maison aux volets bleus accrochée à la montagne, à quelques kilomètres de Vaison-la-Romaine.

    Au matin, lorsque Fiso émerge, le soleil est déjà haut et la café brûlant. En déjeunant sous le tilleul de tartines dégoulinantes de miel de Provence, ils savourent la vue saisissante sur les vignes et surtout le silence, irréel. Bientôt, deux frimousses les rejoignent, tout surpris de retrouver ces visages devenus familiers. Baisers sonores, jeux d'eau, siestes dans le hamac, séances d'aquagym sur fond de déconnade dans la piscine, tapenade et muscat, grillades saupoudrées de romarin frais. Le soir venu, Fiso retrouve son répertoire de chansons d'enfants et les éclats de rire d'une petite fille pleine de vie troublent la nuit. Et lorsque les enfants sont couchés, Fiso et ses amis s'allongent dans l'herbe pour regarder les étoiles. Elle n'avait plus admiré le ciel étoilé depuis son enfance, en Allemagne. 

    Ce soir, il me reste des parfums. Celui du cou d'un petit garçon blond comme les blés que j'ai dévoré de baisers. Ceux des cheveux soyeux de sa soeur que j'ai parfumés d'huile de sésame.

    Mais surtout, il me reste le parfum puissant des quelques brins de thym, romarin et de lavande que j'ai cueillis avant de partir.

  • Shannon pub

    Ils étaient beaux, mes deux acolytes, hier, en terrasse de la Comète. Ils arboraient la mine réjouie de ceux qui regardent la vie se dérouler sous leurs yeux. Nicolas, particulièrement jovial, s’est laissé tâter le genou . Tonnegrande, particulièrement fatigué par ses propres âneries, a émis un sourire de satisfaction quand je me suis penchée pour lui faire la bise. J’ai même dû lui faire le coup du « regardez-moi dans les yeux ». Il ferait mieux de prendre exemple sur les plus jeunes car Nicolas,lui, en parfait gentleman, a eu la courtoisie de se lever pour me baiser.

    Après avoir vidé le stock de bretzels, j’ai sauté sur mon vélo 30 secondes avant le début d’une averse mémorable. Et tandis que je pédalais bravement sous des trombes d’eau, j’ai reçu un SMS de mon ami Dyvyne, célèbre Kremlinois dont je demandais d’ailleurs des nouvelles à nos deux compères, qui m’écrivait « J’ai pris ton siège ». J’ai failli faire demi-tour mais une jeune femme ravissante m’attendait dans un pub du côté de Montparnasse.

    Quand j’entrais, je vis d’abord une charmante ballerine blanche et pointue dépasser d'un pilier, puis au bout de la ballerine, une jambe, une jupe en lin blanc et une somptueuse chevelure rousse - trop jeune pour toi, Tonnegrande .

    Mis à part le fait que dans un élan d’enthousiasme, j’ai renversé ma pinte de Guinness sur mon pantalon, la soirée fut si agréable qu’il était déjà 23h lorsque nous débarquâmes chez Toritcho pour quelques juteuses brochettes.

    En rentrant chez moi, ce ût moins drôle de faire mon sac et de me coucher pour quelques trop courtes heures de sommeil. Enfin, dans quelques minutes, mon téléphone sonnera et une voix bien connue demandera « Elle est prête, la Fiso ? ». Il parle souvent de moi à la 3ème personne, pour une raison que j’ignore.

    J’éteindrai mon PC, ferai quelques pas dans les flaques et les floc, monterai en voiture et en avant le Sud et le soleil (j'espère) !