Ce matin, j’ai annoncé à mon boss que je quittais la boîte. Ca fait longtemps que j’attendais ce moment.
En fait, j’avais surtout rêvé de claquer ma dém’ à celle qu’il a remplacée et qui m’en avait fait voir de toutes les couleurs – ainsi qu’à toute son équipe – pendant 3 ans et demi.
Même si elle est partie 3 mois après que j’aie alerté les RH sur son comportement, mon N+2 ne m’a jamais pardonné d’avoir tenu le bras de fer.
D’ailleurs, ce matin, peu après « l’annonce », j’ai rejoint mon boss et mon N+2 en réunion, et mon N+2 m’a serré la main en regardant ailleurs …
Bref, c’est de l’histoire ancienne maintenant. Comme toute expérience, celle-ci fut riche en enseignement. Et n’empêche, mardi dernier, quand j’ai appris que j’avais le poste dont je rêve depuis mon bilan de compétences en 2005, j’ai réalisé à quel point ma vie allait changer.
Ca va me manquer de ne plus :
- faire le kéké pendant 6 kms sur mon vélo, matin et soir.
- débouler dans le parking de la boîte à fond les pédales et être saluée d’un « Et voilà Jeanie sur son vélo » par notre gardien de sécu, un ancien gendarme grisonnant.
- être accueillie d’un « Salut ma loutre » par mon gentil collègue L., quand je débarque dans son bureau le matin
- appeler mon collègue préféré qui m'accueille d'un « salut ma langoustine des îles » pour aller boire un café à la pause de 10h.
- dire à mon collègue préféré (le même, l’en a de la chance celui-là) avec un sourire polisson « Vas-y passe devant » pour mater son joli petit cul sur le chemin vers la cantine.
- faire la bise à mon PDG, autoproclamé défenseur du pouvoir d’achat, et tenir compagnie à son vieux papa, en attendant le taxi que je lui ai commandé.
- Etre celle qu’on appelle quand on cherche une info sur « qui fait quoi »
Ca va pas me manquer :
- de manquer me décrocher un sein dans les trous des routes parisiennes
- de ne plus m’engueuler copieusement avec les automobilistes parisiens
- de ne plus voir s’afficher sur mon téléphone le nom de l’autre excitée de la com’ interne
- de ne plus participer à la mascarade de l’évaluation annuelle
- les odeurs nauséabondes de nos voisins de l’autre côté de la rue
Et puis, quand même, je vais :
- quitter le monde de la grande distribution !
- parcourir la planète
- et travailler quotidiennement en anglais et espagnol
Ca s’arrose, comme dirait Nicolas …
J’ai commencé ce midi au champagne et pour répondre à ton SMS reçu ce matin, Nicolas, je passe à la Comète ce soir avant de retrouver Bougrenette, Oh!91 et Conan le barbare dans un resto libanais du 15ème arrondissement.
 Bien que j’aie vu ce film dès sa sortie, attendue avec impatience, je n’en ai alors pas parlé ici.
Bien que j’aie vu ce film dès sa sortie, attendue avec impatience, je n’en ai alors pas parlé ici. J’avais laissé mon vélo dans le parking de la société hier soir. Pas le courage, après 2 nuits quasi-blanches, de pédaler contre le vent qui agitait violemment les arbres sur le parvis.
J’avais laissé mon vélo dans le parking de la société hier soir. Pas le courage, après 2 nuits quasi-blanches, de pédaler contre le vent qui agitait violemment les arbres sur le parvis.