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J'fais ma gourmande - Page 8

  • Soirée de Fès (spéciale dédicace à Nicolas)

    Après une pause à l'hôtel, où le wifi ne fonctionne toujours pas, nous décidons d'aller boire un verre au café Jawharat Fès, à côté du centre américain.

    Je m'installe en terrasse tandis que Yo va passer un coup de fil, et commande un jus d'avocat aux dattes et amandes, un délice. En terrasse, les hommes boivent et pianotent sur leur ordinateur portable. L'intérieur, que je visite, est chouette, ses colonnes sont couvertes de zelliges et plusieurs portraits de femmes (dont la Joconde) ornent ses murs. Près du bar, un panneau de bois sombre représente des scènes égyptiennes. A l'étage, désert derrière sa jolie balustrade de bois, il y a une cheminée. Même les toilettes sont très belles.

    Maroc 201131.jpg

    La faim se fait sentir. Les échoppes bon marché, sur le chemin de l'hôtel, ne proposent que des tajines ou du poulet grillé et nous n'avons pas énormément d'appétit. Un des restaurateurs nous indique un snack, dans une rue à droite.

    Au snack Chamonix, le vieux serveur demande au "petit prince" s'il va bien et nous invite à nous installer.
    "Et la princesse, on ne lui demande pas si elle va bien ?" demandé-je, feignant d'être vexée.
    "C'est parce que le petit prince est riche. La princesse, elle paie."
    "Ah ben non, je ne suis pas d'accord ! C'est le petit prince qui est riche et c'est la princesse qui paie ? C'est le monde à l'envers !"
    Il se marre, nous aussi. Pour 100 drh (9€), soit 4€50 chacun, nous avons droit à un menu complet de salade marocaine, brochettes (je prends un assortiment mixte de petites brochettes de foie, coeur, kefta et mouton, parfaitement grillées) et crèmes caramel maison. Le serveur est vraiment très sympa et plaisante avec nous pendant tout le repas. Une bonne adresse !

    Snack Chamonix au 5, rue Mokhtar Soussi , bd. Med. V, Fès (Tél. 05 35 62 66 38)

  • Fooding 2011, première !

    Fooding.jpg

    Ça fait des années que radio Nova me rebat les oreilles avec le Fooding, pique-nique branché à Paris, Arles et bientôt Biarritz, qui publie aussi un guide des meilleurs restaurants. Et bien, cette année, j’y étais ! Ça se passait dans une cour improvisée derrière la Cité de la Musique à la Villette et accompagnée de deux collègues-copines et de mon chef de projet, autant dire une bonne soirée.

    Le concept de cet évènement très couru? On s’acquitte d’un droit d’entrée de 15€ qui nous donne 3 tickets-apéro et un ticket pour une assiette de dégustation sur chaque stand, qui met à l’honneur des artisans.

    L’apéro : LE MAURESQUIMAU
    RICARD + ORGE + AMANDES + GLACE PILÉE

    Chez Gontran, le boulanger du 18ème qui a le prénom du cousin de Donald (Duck, pas Trump, hein), nous avons goûté le croustillant.

    Au stand de l’épicier Mmmozza, j’ai admiré avant de les goûter des tresses moelleuses de mozzarella, servies avec des tomates séchées, oignons et artichauts marinés .

    Yves-Marie-Le-Bourdonnec.jpgA celui du boucher sexy Yvan le Bourdonnec, j’ai laissé fondre, à tour de rôle, sur ma langue, de fines tranches persillées de bœuf Wagyu, élevé au muesli et hydraté au vin rouge – et d’autres de bœuf limousin. Très fin !

    Un peu de verdure pour faire passer tout ça, joyeusement émincée par deux jeunes hommes appliqués : courgettes tendres et champignons croquants.

    Et pour finir, une assiette de macarons de Patrick Charaix, en direct de Joyeuse, dans l’Ardèche.

    Ce que j’ai préféré ? Incontestablement le bœuf et la mozza ! Vous, c’est le décolleté de la jeune femme en rose, me trompé-je ?

  • Liège a un centre-ville, dis donc!

    Je ne devais plus revenir à Liège. « Tu vas éteindre le feu », m’a-t-on donné comme mission. Vachement motivant, surtout quand je dois « éteindre le feu » chez 4 clients en 2 jours.

    Le premier jour, mon réveil sonne à 5h et mon train quitte la gare du Nord à 6h01. [Ah ouais, tout de suite, vous m'enviez moins, hein ?]

    A 8h20, j’avale une gaufre aux cerises et un café, dépose mon sac de voyage et récupère un plan de Liège à l’hôtel HUSA de la Couronne, où j’ai mes habitudes. « 20 minutes de marche » entre la gare des Guillemins et la place Saint-Lambert, m’avait-on indiqué. Après 20 minutes de marche sur le boulevard d’Avroy, je consulte un plan de la ville ; je suis à mi-parcours. Je saute dans le premier bus et sonne chez mon client à 9h10, juste après avoir envoyé un sms à mon chef de projet en ces termes « 20 minutes de marche, mon cul ! C’est au moins le double. J’ai marché tant que j'ai pu et j'ai fini en bus. »

    J’ai un peu plus de 3 heures pour « éteindre l’incendie ». Le plus âgé de mes clients est très stylé. Petit mais longiligne, la cinquantaine, une envahissante calvitie, chemise noire et cravate gris perle, il porte des anneaux d’argent sur plusieurs doigts et un très joli bracelet gansé de cuir. J’aime beaucoup les bijoux sur les hommes.  

    A 13h, je m’attable dans une brasserie voisine, spécialiste ès pâtes maison, où je commande des penne arrabiata. Le serveur dépose sur ma table une cocotte en fonte orange dont il me sert de belles louchées avant de me la laisser à disposition. J’ai au moins de quoi me faire trois assiettées de pâtes (je m’arrête à deux, réfrénant ma gourmandise). Est-ce que quelqu’un peut me dire, parmi mes lecteurs Belges, si « cocotte » est un mot d’une quelconque ambigüité en français belge ? Je demande ça parce que mon serveur n’a cessé de répéter ce mot en rigolant, à partir du moment où je l’ai prononcé. Et comme je suis impayable pour sortir de grosses conneries, je deviens parano …

    Au point de vue

    10 place Verte à Liège (04/223.64.82)

    Vers 14h, je monte dans un taxi. « Française ? » demande le chauffeur, à quoi il répond « Personne n’est parfait ». En route pour Embourg, dont je ne sais même pas si c’est au nord ou au sud de la ville, nous longeons un bras de la Meuse et discutons. Oscar est d’origine espagnole et m’explique qu’en Belgique, on ne hèle pas les taxis dans la rue, « comme chez vous ». Il ne travaille, pour sa part, qu’avec des habitués.

    A 18h, c’est Oscar qui m’attend devant la porte. « On nous a dit qu’il y avait une Parisienne à aller chercher et personne ne voulait y aller, je me suis dévoué », explique-t-il. C’est un taquin, Oscar. J’en profite pour lui demander où je pourrais dîner ce soir, car le quartier de la gare est un peu glauque, seule. C’est là que mes neurones se reconnectent et que je me souviens que l’hôtel HUSA de la Couronne était complet ce soir et qu’on m’en a réservé un autre. Ni vu ni connu, je récupère mon sac qu’ils ont gracieusement stocké toute la journée, et Oscar me dépose à côté du Palais des Congrès, juste au-dessus de la Meuse et à quelques enjambées du parc de la Boverie. Ca tombe bien, j’ai pris mes baskets, il fait un beau soleil et une brise idéale et malgré mon réveil à 5h, je ressens le besoin de me dégourdir les jambes.

    Après une heure dans le parc, une douche et un saut sur Skype, j’ai la flemme d’aller dans le centre. Tiens, et si j’allais manger chez Frédéric Maquin, rue des Guillemins ? Et bien non. Car lorsque je pousse la porte du restaurant, je n’ai droit qu’à un hochement de tête par la négative du serveur (ou patron ?), toujours aussi jovial (c’est ironique, hein) qui me signifie que le restaurant est complet. Au Duc d’Anjou, ils sont vachement plus sympas. Le serveur a la gueule de Lino Ventura en plus blond et une carrure impressionnante, la patronne est mignonne comme tout dans son carré cuivré, sa robe blanche courte et ajourée et son collier de perles de couleurs. Une vraie gamine d’au moins 5 décennies. Comme quoi, la jeunesse … J’y mange une truite à la crème de persil, plus crème que persil (on est en Belgique, je vous le rappelle) avec un petit verre de blanc. Vous remarquerez qu’en ce moment, je suis plutôt raisonnable. A tous les niveaux, d’ailleurs, mais quand ça va péter …

    Le lendemain, mon client du matin passe me chercher et m’emmène à quelques kilomètres de la frontière allemande. Ici, on oublie le flamand et tout est écrit en bilingue français-allemand. En début de matinée, ses remarques ironiques me tapent sérieusement sur les nerfs et puis je lui mets 2 ou 3 tapes (je suis aussi là pour ça, fallait pas mettre le feu, monsieur !) et il se calme.  12h12, je saute dans un train de retour vers Liège. Le restaurant conseillé par Oscar, la veille, est sur la route de mon dernier client, je m’y arrête donc et découvre enfin Liège : la place de la Cathédrale, la rue de la tête de mouton, celle de l’auberge du cul tourné (j’déconnne !).

    J’ai dû passer une dizaine de nuits à Liège en 2011 mais n’en ai rien vu d’autre que la gare et son quartier. Hé oui, je fais un boulot formidable, je me tape des bonnes bouffes mais pour le tourisme, on repassera. Après une ventrèche et ses pommes de terre saupoudrées de piment d’Espelette, avalées dare-dare, Oscar passe me chercher. Si personne ne savait que je suis parisienne, Charles et sa barbe blanche m’affiche devant tous les clients : « C’est pas comme à Paris ici, vous attendez votre taxi tranquillement à l’intérieur. » J’ai comme qui dirait l’impression qu’ils ont une super image des Parisiens, dans le coin, non ? Ah oui, c’est vrai, c’est comme ça partout. N’empêche, avec une grappa, l’attente serait plus agréable, enfin, j’dis ça, j’dis rien …

    Autour du monde, (restaurant basque)

    22-24 rue du Méry (04/223.08.30)

    [NDLR : Le restaurant est décrit par les dîneurs, sur internet, comme proposant de la cuisine " belge voire française" ... Il me semble pourtant que la carte affiche clairement la couleur, non ?

    belgique,liège

    Allez Fiso, un petit tour à Longdoz et tu rentres à Paris. A 17h15, j’envoie un sms à Oscar pour qu’il vienne me chercher. Il rappelle « Moi je serais en retard, je vous ai envoyé un collègue. Vous n’avez rien contre les personnes de couleur ? » Je me retiens de rire.

    17h35, je suis sur le parvis de la gare de Liège, 17h49, youpi, le Thalys est à l’heure ! 18h47, je finis ce billet sous les coups d’œil indiscrets de mon voisin qui ferait mieux de m’offrir une Duvel au lieu de se la siffler tout seul (tiens, je te la mets en police 14 pour que tu la voies bien celle-là ! )

    20h00, mon moto-taxi me coiffe d’un casque et s’enquiert de ma vie en sillonnant les rues de Paris. 20h30, aaaaaaaaahhhhhhh, ma chaise longue !   

  • Today's specials ou le menu du jour

     On a un régime alimentaire très simple et très efficace, depuis notre départ de Dublin. Et ça nous va plutôt bien au teint.

    Au petit déj : irish breakfast, et on mange tout, boudin, sausisses, bacon, oeufs (et je récupère la tomate de Boug' qui n'aime pas ça) + le délicieux brown bread, maison ou non, arrosé de café (que Boug' trouve dégueulasse).

    Le midi : un double espresso pour Boug', un verre de Guinness pour moi. Hé bien, je confirme les slogans "Guinness is good for you", "Guinness gives you strenght", "Lovely day for a Guinness" etc. mais aussi la Guinness, ça nourrit son homme (et sa Fiso !). Avec ça, on tient tranquilles jusqu'au soir !

    Vers 16-17h : goûter au hasard de la route. Edit du 21 avril : depuis 2 jours, notre goûter se fait dans les B & B qui nous accueillent pour la nuit.

    Dîner : fruits de mer, poissons, pour l'instant on ne mange que ça. Parfois avec, parfois sans Guinness (essayez de boire autre chose dans un pub, vous m'en reparlerez).

  • Casa Lac, dernière ...!

    Photo1080.jpgCe soir, après avoir acheté une valise, je me hâte vers la Casa Lac où l'on organise la révolution du légume. Tiens, un bar qui s'appelle Jane Birkin ! Mes deux chouchous m’accueillent tout sourire dehors. « Tiens, on t’a réservé une table près de la fenêtre ». Sur ladite table, un carton plié en deux prévient « Senora Sophie ». La classe !

    Je m’installe et parcoure le menu. Il faudra qu’un jour, bien accompagnée, je me fasse le menu dégustation à 40€, composé de 9 réjouissances. Ce soir, je me laisse tenter par une viande, pour changer. Una paletilla de lechal asada en 12 horas. « Très bon choix. C’est une pièce cuite à 80° pendant 12 heures » acquiesce mon serveur. Et en entrée ? « Pas d’entrée ». « Ah non, ce n’est pas possible, ça ». Ok, mon chou (ptain j’ai aucune volonté !). Je choisis donc una crema de borrajas. Si quelqu’un peut éclairer ma lanterne, ça avait l’acidité de l’oseille, mais je n’en suis pas sûre. Un légume typique de l’Aragon, qu’ils ont dit. Avec ça, le petit verre de rouge qui va bien. Et en dessert, j’ai une folle envie de goûter encore à la douceur crémeuse de la tarta con queso mais il me conseille, comme la veille, la torrija con helado de vanilla bourbon y trufa de chocolate. A se damner, le pain perdu gorgé de lait sucré !

    « Te apetece una chupita de hierbas ? » demande-t-il lorsque j’ai fini. Chupita, ça c’est un mot annonciateur de plaisir ! Déjà une sonorité délicieuse, vous ne trouvez pas ? La petite liqueur d’herbes me lubrifie le gosier. Je me retiens de l’embrasser pour lui dire au revoir car le cœur y est et m'éloigne, un peu triste, soudain, de quitter pour de bon l'atmosphère festive de cette jolie ville.

    Casa Lac dernière.jpg