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J'fais ma gourmande - Page 11

  • Voulez-vous goûter avec moi, ce soir ? (4)

    Iggy'style.jpg.jpgC'est la rentrée et nous avons sûrement plein de choses à nous raconter. Je suis un peu à la bourre pour annoncer le prochain jeudi de Fiso, le 9 septembre (jeudi prochain, quoi) !

    La dernière fois, je l'ai annoncé longtemps à l'avance pour que tout le monde puisse prendre ses dispositions et les annulations se sont succédées les unes après les autres, le jour même. Pas très cool de réserver une table de 15 dans mon QG pour finir à 4, heureusement qu'ils sont cools et ne m'en ont pas voulu.

    Voilà pourquoi je ne l'annonce que quelques jours avant, cette fois-ci, comme ça, soit vous êtes dispo jeudi prochain et vous le resterez, soit vous ne l'êtes pas et ça ne changera rien. Je sais, ça ne convient pas à tout le monde une soirée un jeudi mais c'est comme ça, le jeudi est mon jour préféré. 

    Afin de réserver, merci de confirmer votre venue mercredi au plus tard, en commentaire ou par mail (voir plus haut sous ma photo). N'ayant pas pu tester la restauration de l'Oustaou, je m'en tiens encore aux valeurs sûres: le dîner se fera donc dans un resto du 14ème.

    Je le rappelle à toute fins utiles : cette soirée n'est pas réservée aux blogueurs. A jeudi !

  • Au Paradis Créole, cap Chevalier

    Lorsque j’arrive Chez Léger, il est 14h45 et on ne sert plus. Quelle déception d’avoir fait toute cette route pour rien ! IL faudra que je m’en souvienne : le dimanche, en Martinique, il faut déjeuner tôt.

    J’abandonne l’idée d’aller visiter la rhumerie Clément et file jusqu’à l’anse Chevalier, pour tenter ma chanse au restaurant Le Paradis Créole, recommandé par Gretta. IL faut suivre la direction du Paradisio puis des pancartes indiquent le Paradis Créole qui se trouve tout au bout d’une petite route. Là je constate, soulagée que l’on sert jusqu’à 16h30. La serveuse, une jolie jeune femme en jean et bustier blanc, m’installe en terrasse. « Je te laisse choisir et je viens prendre ta commande ».

    Je commande le menu Langouste qui, pour 26€, comprend une coquille de lambi (en remplacement des crabes farcis), une langouste et un flan coco maison. Avant ça, je sirote mon punch coco habituel (2€50).

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    Lorsque je vais au comptoir pour payer, le patron m’offre une grappe de quenettes, un fruit vert proche du litchi. La patronne me conseille la plage de l’anse Michel, à proximité. Je file car il est déjà 16h30 et je débouche sur cette plage plus sauvage que celle des Salines. Je saute dans la mer mais le fond est tapissé d’algues moussues et je ne suis pas rassurée ; j’aime bien voir sur quoi je pose les pieds.

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    Je me pose sur la plage et peu de temps après, je remarque des parapentes qui tournoient dans le ciel à gauche. Soudain, l’un d’eux se rapproche de nous et après avoir virevolté quelques secondes au-dessus de nos têtes, se pose à quelques mètres de moi et me salue d’un « Bonjour » malicieux.  C’est assez drôle car il est acclamé par les gens sur la plage.

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    Un papy s’approche de lui et lui offre une canette, tapant la discute. Le parapentiste a le teint mat des blancs qui vivent ici. Je discute avec lui et apprend qu’il demande une participation de 40 € aux frais (contre 75€ le vol avec des professionnels) et que certains de ses amis offrent la balade, pour le plaisir. « On décolle du morne, là-haut » dit-il. Il s’accroche une sorte de moteur dans le dos et s’élève au-dessus des vagues. Ca fait rêver.

    De son côté, le papy en slip de bain a renvoyé mamie sous sa paillote et s’approche de moi. « Vous êtes où ? Fort-de-France ? Je suis à Sainte Luce, venez à Sainte Luce, j’aimerais bien vous revoir, faire votre connaissance » (c’est ça, prends moi pour une conne…)

    Il me propose un rendez-vous le mardi suivant, près du monument aux morts. « Alors c’est pas possible ? Bon, tant pis ». Quels filous, ces vieux !

    Le soir tombé, je reprends la route de FDF et me tape les bouchons de sortie de plage. Une heure pour parcourir 23 kms !

    LE PARADIS CRÉOLE - Fond Repos (sur la route du Cap Chevalier) - tél 0596 76 78 13

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  • Chez Maimaine

    Photo006.jpgLe deuxième jour, vers 7h45, je quitte l’hôtel dans ma 107 et je prends la direction de Fort-de-France au lieu d’aller vers le Lamentin. Mauvaise idée, je tombe dans un embouteillage. Il paraît que j’ai de la chance car ce sont les vacances scolaires. En temps normal, les embouteillages aux abords de FDF sont gigantesques et mon client met parfois 1h30 à 2h pour rallier Le Lamentin au François (20 minutes actuellement). On ne parle pas en kilomètres mais en temps de transport, comme à Paris, quoi. 

    Comme promis, M. mon client nous emmène déjeuner chez Maimaine, « un des endroits les plus créoles de Martinique ». Mon client parle posément et d’une voix très douce, soit l’inverse de moi, mais en bagnole, il dépote.  Il enchaîne les ronds-points à toute berzingue jusqu’à l’aéroport Aimé Césaire.

    « Ah, il y a un aéroport Aimé Césaire ? » demandai-je. « Oui, c’est celui où vous êtes arrivés ». « Ah, je croyais que ça s’appelait l’aéroport du Lamentin ? » Le chef de projet aux yeux dorés répond en riant : « Ça s’appelle l’aéroport de Fort-de-France, Aimé Césaire, du Lamentin. C’est la grande mode de tout rebaptiser ».

    Derrière la zone de fret, en bordure de mangrove, le restaurant « Chez Maimaine » est là, posé comme une soucoupe volante au milieu de nulle part.  Une grande case créole. Ici on commande son repas au comptoir, en arrivant. Nous nous asseyons à la table 40, sur une toile cirée à carreaux. Le restaurant, ouvert de toutes parts, est agréablement ventilé et encore vide.

    On nous offre d'abord une entrée de, sorte de rillettes de harengs à la tomate et aux oignons. Ça commence bien. Lorsque nos plats arrivent sur un plateau, le restaurant est bondé de locaux. On dépose devant nous un bol de riz, un de haricots rouges et une assiette de légume pays : ignames, bananes jaunes et fruit à pain. Mon poisson grillé est un énorme vivaneau, beau comme un jeune communiant dans sa robe d’épices et piments. « Faîtes attention, ils sont forts » prévient M. Normalement, ça devrait aller. J’ai un peu d’entraînement.

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    Voici l’occasion de faire plus ample connaissance avec mes compagnons de la semaine. Mon client demande d’où je suis. « Et vous, d’où êtes vous ? » « Parigot tête de veau, depuis plusieurs générations ». Il vit en Martinique depuis 2007, du côté du François, et s’y sent très bien, entre voile et pêche au gros. Mon commercial m’avait prévenue : « Il est super sympa » et c’est vrai. Il m’a même appelée la veille de mon départ pour me donner son n° de portable et s’assurer que j’avais tout, réservation de voiture et coordonnées de l’hôtel.

    De mes 3 autres stagiaires, Martiniquais, seul Olivier a vécu en métropole. Je fais l’erreur de commencer par des ignames, fruits à pain et bananes jaunes, dont je raffole, et calée en 5 minutes, je ne parviens à manger que la moitié de mon énorme poisson.   M. déconseille le restaurant le soir, à cause du bruit des avions et des moustiques de la mangrove. Je quitte le restaurant en me disant que la digestion va être longue.

    En arrivant dans la Z.I. de Place d’Armes, Olivier pointe une rivière brune et boueuse et en contrebas, le parking d’une grande surface : « Vous voyez, ici, en saison de pluies, le toit des voitures sur le parking n’est même plus visible ».

    Ami lecteur, si un jour tu as du temps à tuer à l’aéroport de FDF Aimé Césaire du Lamentin, vas chez Maimaine. Tu ne le regretteras pas.

  • Au Babaorum, sur les hauts de Fort-de-France

    Photo105.jpgCe soir, au moment de boucler la première journée de formation, je demande à Olivier, le chef de projet : « Vous connaissez un resto sympa où je pourrais aller dîner ce soir ? ». 

    Il met à contribution mon client qui arrive sur ces entrefaites. « Vous voulez manger quoi ? » « Cuisine créole, poisson ». « Allez au Babaorum » dit-il, c’est à côté de votre hôtel et c'est très sympa. Mais attention, pensez à éteindre votre téléphone en entrant dans le restaurant, sinon vous paierez le champagne. Et demain midi, on vous emmènera manger chez Maimaine. Y’a pas plus créole que Maimaine ».

    (Je défie quiconque d'entendre mon téléphone sonner dans un restaurant)

    Il dessine un plan sur une feuille de papier : « Sur le boulevard des Arawaks, vous laissez votre hôtel à gauche et continuez. Vous passez les dos d’âne et juste avant le rond-point, vous tournez à gauche dans une rue en épingle à cheveux. Le restaurant se trouve quasiment accolé à une station essence ».

    Le soir, je prends la voiture et suis ses indications. Je descend une route sombre et laissant l’Habitation Dillon à gauche, je tourne juste avant le rond-point et me gare à la barbare en face de la station Texaco. Après avoir traversé le jardin sombre et sa terrasse sur lattes de bois éclairée de loupiotes, je pénètre dans un restaurant à plusieurs niveaux, ouvert de tous côtés et décoré de tables et chaises aux couleurs vives.

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    On m’installe à une table surplombant la nuit d’où émerge  bananiers, cocotiers et arbres à pain. Vous voulez l’ambiance ? Voilà :

     
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    « Je vous sers un apéritif ?» demande le serveur aux tresses collées sur le crâne, en posant l’ardoise sur le siège voisin. Je veux, mon neveu. Et un ti’punch, comme hier.  Je connais une berrichonne qui trinquerais bien avec moi, ce soir. Enfoncée dans mon siège, no stress, je lis paisiblement dans le vacarme nocturne. Je souris car si je me suis munie de vaporisateurs anti-moustiques, craignant l’épidémie de dengue « sans précédent qui frappe la Martinique », j’ai jusqu’ici oublié de m’en asperger. Il est déjà trop tard, de toute façon, la veille à Trois Ilets, je me suis fait bouffer.

    En entrée, j’hésite entre féroce d’avocat et salade de chatrou. Je vérifie auprès  de la serveuse : « Le chatrou, c’est quoi ? » « Du poulpe ». Je la choisis en format plat principal et on dépose devant moi une salade de chatrou, accompagné de chou rouge, carottes, concombre et salade. Un délice. J’aime le poulpe même caoutchouteux mais là, il fond dans la bouche. Le lendemain, mon client me dira que le camemebert frit est la spécialité du Baborum.

    Le personnel s’active en silence et avec le sourire, tous parés du même tee-shirt noir, en vente à l'entrée. Devant, on lit « T’as des envies ? », derrière « Babaorum ». Je finis sur un clafoutis caramélisé à l’ananas et après m’être délestée de 22 €, je quitte l’endroit en me promettant de ne plus jamais dîner au restaurant de mon hôtel.

    Le Babaorum au 42, route de Chateauboeuf à Fort-de-France (05.96.75.03.32)

    PS : De retour à l’hôtel, je navigue sur le site internet du Babaorum et de son frère du nord, le Petitbonum ; la présentation de l’équipe n’a rien à envier à l’humour de Nicolas et Tonnegrande.

  • Eat'n Cure à Montrouge

    Photo303.jpgUne pièce de théâtre intitulée "Blogueuse" à la Manufacture des Abesses, nous ne pouvions pas rater ça ...

    Ce fut un moment plein de détente même si nous nous attendions à tout autre chose. En effet, la blogueuse n'est pas le thème central de la pièce, parfois même on se demande la raison du choix de ce titre. "Geek" aurait été plus approprié, à la limite.

    J'ai franchement ri aux éclats le dernier quart d'heure, après l'arrivée - trop tardive - sur scène du "mec de la blogueuse" (beau gosse le Adrien Durrmeyer, en plus).

    Il le dit : "En 2000, l'enfer c'était d'être le mec d'une actrice, en 2010, l'enfer c'est d'être le mec d'une blogueuse. Déjà qu'elle racontait vos pannes d'érection à ses copines, maintenant elle donne à lire votre vie privée à des milliers d'internautes, sous le prétexte qu'elle utilise des pseudos et qu'on ne vous reconnaîtra pas".

    Rires aussi en me reconnaissant dans le portrait de la blogueuse qui raconte en détail la composition de la salade qu'elle a mangé le midi (sauf que je mange rarement des salades).

    Quelques pistes qui auraient mérité plus ample développement, comme la consultation frénétique des stats de fréquentation ou la perplexité devant l'arrivée de visiteurs sur son blog via l'expression "fellation à un prêtre".Moi c'était "nonnes délurées", j'ai aussi régulièrement "abricot fendu".

    Dommage, il y aurait vraiment eu de quoi écrire sur les névroses des blogueurs. Boug' et moi, on pourrait en écrire des tartines. Cependant, on ne s'ennuie pas et les trois comédiennes, très différentes, sont pétillantes et talentueuses (et surtout j'ai louché pendant toute la pièce sur la superbe paire de chaussures corail de Céline Espérin).

     

    Après le spectacle, comme j'avais passé la journée à glander plutôt que d'aller acheter de la salade pour le dîner du soir, j'ai proposé à Boug' un dîner dans un restaurant indien au concept novateur : le seul et unique restaurant proposant la spéléothérapie (thérapie au sel naturel).

    En l'absence de mines de sel en région parisienne, on peut profiter, tout en se régalant, de la richesse en ions négatifs du sel qui permet de réduire les problèmes d'asthme, allergies, problèmes respiratoires ou dermatologiques. L'idéal serait donc d'aller dîner en bikini. Je vais d'ailleurs proposer à JC d'offrir une coupe de champagne (pour moi, le digestif maison fera l'affaire) aux jeunes femmes qui oseront. Voilà sans doute le meilleur moyen d'augmenter rapidement la fréquentation de son restaurant, qui le vaut bien.

     

    Eat'n Cure (littéralement "Mange et soigne") se trouve dans une rue très calme de Montrouge, à deux pas de l'hôtel Ibis et à dix minutes à pied du métro Porte d'Orléans.

    Il propose une terrasse mais le plus beau est à l'intérieur : les seules sources lumineuses du restaurant sont diffusées à travers des briques de sel d'un bel orangé, provenant de l'Himalaya. Cela donne une lumière douce et relaxante.

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    La carte n'est pas en reste, on y trouve, outre des plats à moins de 10€, un menu entrée-plat-dessert à 14€90 et le midi, un buffet à volonté pour 12€. Le patron, John Christopher, est venu prendre notre commande et m'a même cuisiné un agneau jalfrezi qui n'est pas sur la carte. C'est un des mes plats préférés et j'en trouve rarement sur les cartes des restaurants parisiens. Eat'n Cure livre à domicile et on peut même commander en ligne sur leur site.

    Et vous savez quoi ? Il est super sympa, John Christopher. Comme nous posions des questions sur les briques de sel, à la fin du repas, il s'est installé à notre table avec son ordinateur, nous a offert un café et montré des sites internet sur la spéléothérapie et des vidéos sur Youtube.

    Il y a pas mal d'endroits en Angleterre où l'on peut se détendre dans des pièces remplies de sel des murs au plafond. Au Pakistan, en plein coeur de l'Himalaya, on peut visiter la mine de Khewra, deuxième plus grande mine de sel du monde, où a été créée une clinique et dans laquelle on a construit une mosquée en briques de sel. On vient y passer une journée en famille, exactement comme dans la mine de sel de Ocnele Mari, en Roumanie, que nous avions visitée avec Dana.

     

    J-C nous a appris que la Pologne était le premier producteur mondial de sel, suivi du Pakistan.En France, s'il existe encore des mines de sel, il semble qu'elles soient fermées au public. On en trouve aussi beaucoup en Allemagne et en Suisse. 

     

    Les derniers clients partis, nous sommes restés tous trois à discuter un long moment, en sirotant le digestif maison à base de litchi, rose et banane et quelques gouttes de liqueur Paan, à base de feuilles de bétel, herbes et épices (ça sent super bon!).

    Et au moment de notre départ, John Christopher nous a offert, à chacune, un autre très beau cadeau. Je m'en lèche encore les doigts.

     

    Eat"n Cure au 7 rue Danton à Montrouge [M° Porte d'Orléans]

    (Tél : 01.46.56.23.40)