Mardi soir, je dépose E. à l'hôtel et reprends la voiture pour m’offrir un peu de détente dans une piscine proche. Je programme le GPS mais avant que j’aie pu réagir, TomTom me fait prendre l’autoroute et je réalise qu’il m’envoie à Grenoble. Les gens conduisent comme des barjos dans le coin, de vraies furies, j’avais déjà remarqué cette furieuse tendance aux coups de klaxon et accélérations excédées et je pique un coup de sang sur l’autoroute. Après quelques essais infructueux, je mets une claque à TomTom, cet andouille ne connaît pas la piscine de Seyssinet et je m’en remets à des passants pour m’indiquer la route à suivre.
Même s’il ne s’agit que d’une première impression, je trouve les Grenoblois assez peu chaleureux. La comparaison sera encore plus cruelle avec les Aigues-Mortais que nous rencontrerons le lendemain.
Après ma séance de nage, je récupère E. à l’hôtel et nous rejoignons les quais de Grenoble, mais cette fois, après avoir hésité entre camerounais et antillais, nous nous arrêtons dans un petit restaurant mauricien repéré la veille, avec des loupiotes rouges qui clignotent. Le patron est assis tout seul au fond de son joli restaurant aux couleurs des îles. Nous nous installons et partageons une assiette de bonbons piment, samossas, accras et beignets d’aubergine, puis je déguste un rougail d’espadon. Un vrai moment de détente sur fond de zouk et reggae. Nous papotons avec le patron qui va souvent à Paris et pour finir, il nous offre un rhum arrangé au comptoir. Rien à voir avec l’expérience désastreuse de la veille. Je vous recommande ce restaurant, ça s’appelle le Blue Bay, et c’est situé 1 quai Créqui à Grenoble.
Le lendemain, dernier regard vers le panorama montagneux. La veille, Lucette m'a expliqué comment reconnaître les montagnes alentour. J'essaie de me rappeler : le Vercors est plat, la Chatreuse en pic et le massif de Belledonne dentelé. Au déjeuner, dernier repas tartiflette à la brasserie du Rondeau, décidément excellente même si le service est un peu désordonné, avant de prendre l’autoroute jusqu’en Camargue. Je vous recommande chaleureusement cette brasserie « bonne franquette » de Seyssins mais attention, elle est fermée le soir (de toute façon, la tartiflette, c’est trop lourd à digérer le soir, non?)