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J'fais ma gourmande - Page 19

  • Update

    690a4ee06aec777d29a80fc548a1cb82.jpgAu volant de sa voiture et en route vers le couvent, un prêtre croise
    une nonne à pied. Il s'arrête, et lui offre de la raccompagner au couvent.
    Elle accepte, monte dans la voiture, et en les croisant, révèle une magnifique paire de jambes. Le prêtre ne peut s'empêcher de les regarder et perd un instant le contrôle de sa voiture. Après avoir retrouvé la maîtrise de son auto, il pose subitement la main droite sur la cuisse de la nonne. Elle le regarde et lui lance :
    " Mon père, vous souvenez-vous du Psaume 129?"

    Penaud, le prêtre retire subitement sa main et se confond en excuses. Un peu plus loin, rongé par la tentation, il profite d'un changement de vitesse pour laisser sa main effleurer la cuisse de la nonne, qui lui demande aussitôt :

    " Mon père, vous souvenez-vous du Psaume 129?"

    Il rougit une fois de plus et retire sa main, balbutiant "Désolé,ma soeur, la chair est faible".

    Arrivée au couvent, la nonne descend de la voiture sans dire un mot et lui jette un regard sans équivoque. Le prêtre se précipite sur la première bible qu'il trouve, à la recherche du Psaume 129:

    " Allez de l'avant, cherchez toujours plus haut, vous trouverez la gloire"

    Morale de la leçon :
    Au travail, soyez toujours bien informé ou vous risquez de passer à côté de belles occasions...

  • Côtes de porc poêlées au cidre

    Je suis pas fan du porc, mais celle-ci est une de mes recettes préférées.

    Facile, elle plaît à tous les coups.

    L’acidité du vinaigre de cidre et la douceur de la crème fraîche, un beau mélange.

    4 côtes de porc
    1 cs de vinaigre de cidre
    2 cs de margarine allégée (ou beurre)
    6 cs de crème
    sel, poivre

    Dans une poêle, de préférence à revêtement anti-adhésif, faites fondre la margarine à feu moyen.
    Saupoudrez de poivre fraîchement moulu les côtes de porc et mettez-les à cuire.
    Laissez-les dorer 10 minutes de chaque côté.
    Au bout de 20 minutes de cuisson, retirez-les de la poêle et réservez-les sur un plat préalablement chauffé.
    Videz la poêle de la graisse et remettez-la à feu vif avec le vinaigre et la crème.
    Salez, poivrez et grattez les sucs avec une spatule en bois.
    Remettez aussitôt les côtes de porc et laissez-les 1 minute de chaque côté. Servez bien chaud.

    Accompagnement possible : purée de pommes de terre, riz, épinards, tomates grillées (perso, je préfère les pâtes)
  • Toritcho

    medium_toritcho_78434.jpgMardi soir, je suis allée rendre visite à ma copine "Honey Bunny" pour lui donner la boîte de thé rapportée de Tokyo. Thé non indentifié, la seule chose compréhensible sur la boîte étant "Ume Konbucha". A l'ouverture, nous découvrons d'étranges vermicelles colorés, je suppose qu'il s'agit de thé instantané. Comme nous n'avons pas encore dîné, je lui propose d'aller manger des sushis dans notre cantine japonaise, Toritcho, que j'ai déjà mentionné sur cet espace. Ce sera aussi l'occasion de leur montrer mes photos de leur pays et de leur donner les drôles de friandises que je leur ai ramenées.

    Nous poussons la porte du restaurant, par chance, il reste des places au comptoir, nous saluons le patron, le serveur ainsi que les maîtres sushis et nous y installons, entre un couple d'occidentaux et 2 vieillards japonais. Nous commandons 2 soupes de udon qui ne figurent pas sur le menu, ce sont de grosses nouilles de blé de couleur blanche. Je montre mes photos de Tokyo au patron et un des vieillards à côté de moi se mêle à la conversation et m'apprend qu'il est né juste à côté de Shinagawa, le quartier ou j'étais. J'apprend que c'est un quartier riche. Je lui montre les photos. Nous commençons à discuter, il m'apprend qu'il est peintre ainsi que son compagnon qui a exposé au British Museum. 

    Il s'appelle M. Sumiya Michio et le peintre célèbre s'appelle M. Kenji Yoshida. M. Yoshida vit en France depuis 42 ans et aura 82 ans le 24 mai prochain; il s'est engagé comme kamikaze sous la seconde guerre mondiale juste avant que la guerre ne se termine. Ce sont 2 vieillards très élégants et souriants, M. Yoshida a un pantalon large à bretelles et une chemise en coton. L'ambiance est très détendue, Honey Bunyy est hilare, la petite fille du patron court dans l'entrée en riant aux éclats et M. Michio nous offre une bouteille de saké que nous buvons avec eux et l'équipe du restaurant. Quand je leur confie que je rêve de retourner au Japon et en particulier à Kyoto, le maître sushi, Isao, m'apprend qu'il est né à Kyoto. Après notre savoureux bol de udon, dans lequel baigne un oeuf, une grosse crevette, du canard et des légumes, M. Yoshida et M. Michio nous font goûter des oeufs de daurade et des oeufs de mulet fermentés. J'ai bien aimé la deuxième proposition. Nous parlons du Japon avec le patron, je les fais bien rire en leur parlant des toilettes japonais. J'apprend aussi que laisser un pourboire n'est pas insultant mais qu'en fait c'est un concept totalement inconnu au Japon et qu'ils ne comprennent pas de quoi il s'agit. Il me dit aussi qu'il est très difficile pour eux d'apprendre des langues étrangères à cause de la prononciation. Nous repartons vers 23h après avoir laissé nos coordonnées aux 2 peintres et ma boîte de friandises au patron. Le Toritcho est vraiment un de mes restaurants préférés, il y règne une ambiance familiale et conviviale dans laquelle je me sens bien.

    Toritcho au 47 rue du Montparnasse, Paris 14ème

     

  • Mon quartier préféré

    Hier, j'ai profité de quelques heures après un déjeuner chez Félicie pour flâner dans mon quartier préféré, qui s'étend de la rue Daguerre au métro Pernety, quartier dans lequel j'ai vécu mes premières années de jeune fille autonome loin du nid familial. Pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, le 14ème arrondissement est le quartier de Paris ou l'on a le plus de chances de me croiser. On commence la visite ?

    Point de départ, mon QG : Félicie, sur l'avenue du Maine, à quelques pas de la rue des Plantes. Zappez la terrasse, à moins que vous appréciiez de manger dans la pollution et le bruit. A l'intérieur, quelques habitués dont ce barbu à lunettes qui dort la bouche ouverte, la tête en arrière, devant son ordinateur portable. Le sémillant Momo m'accueille invariablement d'un "bonjour princesse" et d'un sourire, encore plus radieux depuis qu'il sait qu'il va être papa. Après une bonne entrecôte béarnaise, on remonte la rue Raymond Losserand.

    Arrêt dans mon magasin de thés, le "Palais des thés" ou le vendeur chauve (et ça lui va très bien) ouvre avec fierté de belles boîtes en métal rouge sur lesquelles je me penche religieusement pour en humer les parfums. Je repars toujours avec plusieurs sachets, souvent du thé à la menthe et du thé des moines et depuis peu, du Lapsang Souchong, dont j'adore le goût fumé.

    Un peu plus loin, sur le même trottoir, les pâtisseries orientales de "Lune de miel". Si vous tournez à gauche et prenez la rue du Château, vous pouvez aller au café associatif "Le Moulin à café" ou dans un des bistrots de la place Moro-Giafferi, ou se retrouvent, le dimanche, les portuguais du coin. Petits-déj à 2€, goûters, contes pour les enfants, projection de films, débats, repas découverte autour d'un pays, le Moulin à Café est un lien entre les habitants du quartier. Continuons sur la rue Raymond Losserand, on arrive au métro Pernéty.

    A gauche, dans la rue du même nom, un authentique resto japonais qui ne propose pas les sempiternelles brochettes mais de raffinés sushis et makis ainsi qu'une belle colection de sakés et une carte de glaces surprenante (rose, lavande, réglisse pour n'en citer que quelques-uns). C'est Kirakutei, que j'ai découvert grâce à Ptipois, spécialiste ès bonnes tables.

    En continuant, on croise la rue de Plaisance ou habita un autre enfant du 15ème, mon ami M'sieu Chic Chic, et puis la champêtre rue des Thermopyles, dernier coin de verdure en fête aux derniers jours de juin. Plus loin, tournons à droite dans la rue Francis de Pressensé, dont le seul intérêt est qu'elle abrite l'Entrepôt. Au bout, tournons à droite dans la rue de l'Ouest, qui recèle quelques perles : le temple du blues Utopia, celui de la bière Bootlegger, et un épicier indien. 

    Continuons la rue de l'Ouest jusqu'à l'avenue du Maine. Au passage, sur la gauche, juste avant la place de Catalogne, jetez un coup d'oeil à 2 constructions néo-classiques sur la place de l'amphithéâtre où se trouve aussi la jolie église "Notre Dame du Travail". 

    Mais reprenons la rue de l'Ouest jusqu'à l'avenue du Maine que nous traversons pour descendre la rue Daguerre, célébrée par Agnès Varda dans "Daguerréotypes". On passe devant le bistrot des Pingouins, on entre dans la belle boulangerie rétro "Au Moulin de la Vierge", on admire les créations originales et raffinées de la boutique Divine : melons, canotiers et panamas pour les messieurs (ah, que je regrette que les hommes ne portent plus de chapeaux, ça me fait craquer), capelines et bibis en feutre pour les dames. Le patron au physique de druide est plein de bons conseils.

    Dans cette rue, on trouve aussi un rempailleur de chaises, l'Artisan Rempailleur et le magasin Paris Accordéon qui existe depuis 1944.

    Un peu plus loin après le bureau de poste, arrêtez-vous devant la jolie devanture créole du plus ancien restaurant réunionnais de Paris, "Aux petits chandeliers", dont le serveur n'a pas changé depuis 20 ans (et sa coupe de cheveux non plus). Traversez le restaurant d'un pas décidé et allez manger des bonbons-piments et bouchons sur un air de séga dans le patio intérieur. 

    Après cette mise en bouche épicée, nous attaquons la partie animée de la rue Daguerre. Le bar-resto voyageur Zango, à la cuisine métissée, dont l'antenne des Halles organise des "cafés palabres" et "cafés de l'aventure".  Le récent traiteur marocain la "Médina" ou j'ai dégusté un savoureux tagine poulet-olives-citron confit pas plus tard qu'hier soir, tout en lorgnant sur les délicieuses glaces italiennes d'Amorino. Et puis la partie marchande de la rue, avec la poissonnerie Daguerre Marée, la boucherie Chévy ou le volubile Daniel m'approvisionnait pendant mes années de vache maigre. Je ne mange plus de foie de génisse depuis. 

    J'ai aussi découvert quelques incontournables du quartier, notamment dans la rue Mouton-Duvernet : au n° 25, la belle boucherie d'Hugo Desnoyer qui fournit de nombreux restaurants, dont Félicie, et exhibait hier de dodues brochettes de cailles aux figues, et au n° 14, un magasin devant lequel je suis passé maintes fois et dont je n'ai franchi la porte qu' hier :  "la Maison des Bonbons", joli fouillis où l'on trouve des spécialités régionales comme les bêtises de Cambrai,  les pralines de Montargis, les violettes de Toulouse mais surtout, du vrai pain d'épices alsacien, celui de mon enfance en Allemagne, de gros coeurs délicatement auréolés d'un glaçage blanc. Et aussi des guimauves, des coquelicots, des sucres d'orge, des bougies marrantes et plein d'idées de cadeaux très originaux.  Un trésor pour petits et grands !

    Et puis rue Ernest Cresson, outre un énergumène qui voulait prendre des photos érotiques de moi, je suis tombée sur Soura, un resto gastronomique coréen et sur "Le Mauritius", minuscule resto mauricien, deux adresses à tester dont je viens de lire de très bonnes critiques sur le net. Comme quoi, quand on bouscule un peu ses habitudes, on découvre toujours de nouvelles choses ....

  • "Toritcho", sushis à Montparnasse

    Dimanche soir, j'ai mangé les premiers vrais sushi de ma vie. Pourtant, ces dernières années, j'ai ingurgité des centaines de kilos de poisson cru dans des pseudo restaurants japonais tenus par des chinois. D'ailleurs, ça devient indigeste ces restos aux effluves de brochettes qui pullulent dans certains quartiers. Dimanche, j'ai eu LA révélation au restaurant Toritcho sis au 47, rue du Montparnasse, dans le 14ème arrondissement de Paris.

    Dès l'entrée, on devine que c'est du sérieux. A droite, 2 Itamae san (maîtres sushi) avec des vraies têtes de samouraï - kimono et queue de cheval - officient devant les convives. Les serveurs n'ont pas non plus l'air de rigoler, mais en fait ils sont très sympas et pleins d'humour. Le restaurant est pleins de japonais, ce qui est plutôt bon signe. On s'installe au comptoir, on commande tempura (beignets de légumes), sashimi (lamelles de poisson crus) et nigiri-sushi (sushi pressés) et la petite bière qui va avec. Nos plats arrivent et là, le festival commence. Les tempura sont aériens et croustillants, il y en a aux poivrons, radis noir, aubergines, gambas. Mes sashimi me fondent dans la bouche comme du beurre. Sophie mord dans ses nigiri-sushi comme dans des chamallows. A notre droite, un couple sino-français. Une petite fille aux longs cheveux noirs déambule dans le restaurant et l'égaie de ses éclats de rire cristallins. Les deux Itamae san s'amusent de nos yeux écarquillés et de notre mine ébahie. C'est la première fois que nous assistons en direct à la confection des maki-sushi et nigiri-sushi. Il paraît qu'il faut 10 ans de pratique avant d'acquérir le titre de Itamae san.

    A la fin de son service, le plus âgé des maîtres sushi vient nous demander si c'était bon. Nous lui expliquons que c'est notre première fois dans un vrai resto japonais et que nous n'irons plus jamais dans nos gargottes chinoises. Il semble honoré de notre intérêt et nous demande quelles différences nous avons notées. Pour commencer, les sushi sont à température ambiante et pas froids comme dans les autres restos. Les nigiri-sushi sont aériens et le riz n'est pas compact; habituellement nous sommes rassasiées après 3-4 bouchées alors que là, nous pourrions en manger des dizaines. Visiblement honoré de notre intérêt pour son art, il nous explique qu'il faut respecter le poisson et le riz et laisser un petit trou dans le riz quand on le presse. Il nous montre les pavés de poisson dans la vitrine devant nous et nous fait remarquer l'absence d'odeur. Il y a un tronçon de tentacule de poulpe gros comme mon bras ! Il nous conseille de lui demander les spéciaux lors de notre prochaine visite et nous recommande les peux de saumon grillées (hors carte). Il m'invite à goûter un sushi fait avec un poisson japonais dont je n'ai pas retenu le nom, ce que je fais illico presto. Lorsque nous nous levons, il revient nous serrer la main et je lui sors l'un des 2 mots de japonais que je connais : Alligato gozai mas (merci) que j'ai appris sur le pouce lors des sélections passées en 1997 pour être hôtesse de l'air pour Japan Airlines. J'explique à Sophie éberluée où j'ai appris ces mots. Grâce à la série fétiche de mon enfance, "Shogun" avec le beau Richard Chamberlain, je sais aussi dire "bonjour" .... si vous avez vu cette série, vous le savez aussi ....

    "Konitshiwa (Anjin San)" !