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Globe-trotting - Page 10

  • Week-end à madrid con 2 guapas

    Vendredi soir, je prends un bus pour Madrid, où je vais retrouver 2 collègues et amies. Je dépose ma valise à l’hôtel, dans le quartier Castellana, puis file dans celui de Chueca, rue de l’Esprit Sain (amen). Je meurs de faim, pas dîné et C., toujours alerte, nous entraîne dans un bar voisin où l’on sert des petites assiettes de choses à grignoter avec les bières. Vers 2 heures du matin, nous rentrons à l’hôtel. « Quelle heure,  les filles demain ? » « Oh moi, dit C., je suis réveillée au plus tard à 9h. Je n’arrive plus à faire des grasses mat’ ».

    Spéciale dédicace : Tu croyais quand même pas que j’allais la louper, celle-là ? ;)

    Le lendemain matin, je suis réveillée à 8h40. Je tourne un peu dans mon lit mais ne trouve plus le sommeil. J’ouvre la porte vitrée et prend l’air sur mon balcon, qui surplombe une propriété dotée d’un immense jardin. Il fait grand soleil et l’effervescence de la ville m’attire comme un aimant. Je saute dans mes baskets et jogging, descends à la réception, passe une tête dans la salle à manger, pensant y apercevoir le joli minois de C., personne. Le réceptionniste m’indique un parc, à une quinzaine de minutes de marche. Me voilà donc, munie d’un plan, descendant la calle de Serrano, bordées de boutiques très chic.   Dans le parque de El Retiro, ça pullule de joggeurs. Je les suis, à l’ombre des grilles car il fait déjà très chaud, passe devant le musée du Prado.

    11h15, me voilà de nouveau à l’hôtel, juste à l’heure pour le petit déjeuner qui est servi jusqu’à la demie. Je vais frapper à la porte du 1er étage, pas un mouvement. A midi, je reçois un « Oui » angélique en réponse à mon sms de 10h « Réveillée ? »

    Les gamines ont faim et nous allons nous installer sur une des terrasses prises d’assaut par les madrilènes. Moi je pourrais manger des calamars à tous les repas, nous commandons donc des chipirones, une assiette de légumes grillés et une salade d’avocat et saumon fumé.

    Perso, j’irais bien me faire une sieste mais mes deux dormeuses ont une pêche d’enfer. PLaza Olavide, nous levons les yeux sur des édifices magnifiques. PLaza de Espana, Don Quijote est sur son cheval et C. nous fait grimper sur un promontoire où se dresse, entouré d’eau, le temple de Debod, offert par l’Egypte. Un très bel endroit et le parc alentour, peuplé d’amoureux et de familles, ajoute à son charme.  Au pied du parc de la montagne, le palais royal où une jeune française saute en l’air pour que sa copine la prenne en photo. Nous, on est plus simples, on pose bouches ouvertes sur d’énormes glaces italiennes.

    mes soeurs

    Puerta del sol, je perds mes copines quelques instants.

    (Aparté) Heu … C., faut que tu m’aides là, c’était toi la cheftaine et je ne sais plus quel était le nom de la rue où j’ai pris ce sublime bâtiment en photo ? Gracias, guapa ! 

    mes soeurs

    Sur le chemin du retour, une mariée fait voler sa robe au-dessus d'une bouche d'aération. Pleine de fraîcheur, visiblement très heureuse, elle a l'air de beaucoup s'amuser et les passants s'arrêtent pour l'admirer.

    Il est 21h, nous avons marché des heures (et moi en tongs, j’ai la plante des pieds qui chauffe). C. propose de dîner dans un restaurant tout proche de l’hôtel, le 29 Fanegas, dans la rue du général Oraa. L’endroit est tamisé et diffuse une musique parfaitement discrète. Les tables hautes sont faites de bouteilles en verre. C., experte en tapas, se charge de la commande : des chipirones, du fromage de chèvre chaud, des aubergines farcies au gorgonzola, des tranches de magret de canard à la confiture de pommes, une parillada de légumes, du fromage Idiazabal à la framboise (désolée, pas de photos, pas eu le temps !)

    Nous sommes toutes poisseuses de notre journée à crapahuter dans les rues de Madrid, sous le cagnard. Le plan, ce soir, c’était que j’aille me doucher, je me m’apprête, que je mette ma jolie robe bleu pétant pour sortir avec mes copines. Pourtant, sans que je comprenne pourquoi, nous sommes entrées dans un bar dans nos tenues de poisseuses : mini-jupe en jean, tongs, tee-shirts, pas coiffées, plus très maquillées. Même pas honte, las francesas ! Je charrie mes copines « Hé, moi encore, les filles, je suis d’origine belge, mais vous ! il est où, votre sang italien ? »

    Inutile de préciser que nous ne sommes pas fait draguer. 2 bières et 3 mojitos plus tard, je me couche. Trop bien ce week-end.  Et dire qu'on a encore toute une journée ensemble !

  • Visite de Salamanca et départ pour Madrid ...

    Dernière journée de formation. Ce matin, j’ai été réveillée aux aurores par un groupe qui chantait à pleins poumons. Il avait une belle voix de ténor mais je l’ai maudit.

    Aujourd’hui, ma journée sera courte. A 14h30, nous plions les ordinateurs et mes 5 stagiaires chargent ma valise dans une des voitures. Direction un restaurant tout proche. « Sophia, que quieres beber ? » me demande l’un d’eux. Una cerveza, por favor ! Il me faut bien ça après une semaine d’espagnol intensif. Sur la table, le patron dépose des planches gargantuesques de viandes, patates,  côtelettes d’agneau, chipirones et seiche grillée.

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    Après una tarta con queso y frambuesas et un café, mes stagiaires retournent travailler, sauf R. qui est en week-end et propose de me faire visiter la ville. Sur la route, la radio diffuse Julio Iglesias en V.O..

    R. gare sa voiture dans un parking du centre et m’entraîne dans la calle Toro, l’équivalent de Grafton street à Dublin dit-il. Il est allé en vacances en Irlande et aime parler anglais, nous switchons donc parfois de l’une à l’autre. « Je vais te montrer la boutique Zara » dit-il. Pas pour Zara mais parce qu’elle est située dans un endroit exceptionnel, un ancien couvent ». Ce doit être la boutique Zara la plus belle du monde, en effet. Nous remontons la calle Toro, R. me désigne sa boutique préférée  dans laquelle sont accrochés de généreux jambons et débouchons sur la plaza Mayor. « Ce doit être la diagonale la plus empruntée de Salamanque », plaisante R. Nous voici dans la calle et après m’avoir montré la signature de l’architecte de la place, incrustée dans une façade, R.désigne des figurines sculptées sur les façades : chaque numéro est représenté par un dieu.  Plus lloin, sur la droite, c’est la Casa de las conchas (littéralement maison des coquilles Saint-Jacques). « Une légende dit qu’un trésor est caché sous chacune des coquilles Saint-Jacques » dit R. Ce que je pense, c’est que le trésor c’est la maison toute entière ».

    Nous arrivons devant la cathédrale, ou plutôt les cathédrales : la vieja, minuscule, et la nueva. Sur la façade, R. me montre un détail très moderne qui fut ajouté par l’architecte lors de la rénovation de l’édifice. Vous le voyez ?

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    Il paraît que le jour où cet amusant détail fut ajouté, un Salamanquais passablement bourré mais encore assez alerte pour escalader la façade lui cassa le nez. A l’intérieur, je dois remettre mon gilet sous peine de prendre froid. R. me confie qu’à chaque fois qu’il passe dans le quartier, il ne peut s’empêcher de faire un détour par la cathédrale, dont il ne se lasse pas.  Au fond de la cathédrale se trouve Notre Dame de la Solitude qui pleure des larmes de diamant et s’offre une procession dans la ville lors de la Semaine Sainte. L’orgue fut restauré par les Japonais, en échange de la possibilité d’en faire une copie exacte.

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    R. m’entraîne dans un jardin très romantique, el huerto de Calixto y Melibea, rendu célèbre par le roman La Celestina (roman espagnol très célèbre dont il m’apprend l’existence). Le jardin situé directement au-dessus de l’antique muraille de la ville offre une très belle vue sur le fleuve Tormes. Puis la Cueva de Salamanca, où le diable aurait enseigné les arts occultes à 7 étudiants, dont un qui devint son esclave.  La chaleur est maintenant étouffante : 29°C affiche l’IPhone de R. Dans une rue attenante, je découvre le musée Art Déco et Art Nouveau.

    Vers 18h15, R. me dépose à la gare de bus où je laisse ma valise à la consigne pendant que je profite du réseau WIFI du café « Bus Stop ». Je crois que je vais m’écrouler dans le bus !

  • En Salamanca

     

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    Ayé !!!! La formation en Espagne et en espagnol, attendue depuis près de 2 ans, j’y suis !!

    Une semaine à Salamanque, puis une à Saragosse et entre les deux, un week-end avec 2 collègues - et amies - à Madrid. Avec une autre formation programmée à Séville début mai, ça me fera 3 semaines d’espagnol intensif.

    Dimanche, j’ai pris un vol jusqu’à Madrid où tombait une pluie battante puis le train (2h30 pour faire un peu plus de 200 kilomètres !) et suis arrivée à 22h30 à mon hôtel. Dans le train, j’ai demandé à ma voisine si je devais descendre à Salamanque ou Salamanque Almadilla. Elle m’a demandé où j’allais. « Votre hôtel se trouve dans ma rue, on va marcher ensemble ». Chemin faisant elle est surprise de me savoir française car elle me croyait américaine. Ah bon ? ….

    Mon hôtel se trouve en plein centre de Salamanque et j’y suis accueillie par le très jovial Raul (avec un accent sur le U mais j’ai pas le clavier approprié). Je n’ai pas dîné mais il est bien trop tard et fatiguée par le voyage, je m’endors vite.

    Le lendemain matin, munie du super itinéraire imprimé vendredi sur Viamichelin, je  me lance à l’assaut des ruelles salamancaises. Viamichelin annonce 25 minutes de marche jusqu’aux bureaux de mon client et la balade est agréable en ce frais début de journée. Après quelques erreurs d’aiguillage, je comprends que « Continuer sur… » en langage Viamichelin veut dire « Tourner à gauche » et puis enfin me voilà avenida de Villamayor et je tourne à droite dans la rue du doctor XXX qui me paraît bien calme pour une rue censée abriter un centre d’affaires. Je cherche le n°51 … Pas de n°51. « Ca pue », me dis-je à moi-même.

    J’appelle mon client. Il confirme, je ne suis pas au bon endroit. Il y a visiblement plusieurs rues qui portent le même nom dans la ville, avouez que c’est pas de pot quand même ? Me voilà à la recherche d’un taxi, pendant ce temps, comme j’aime bien partager, j’envoie un sms à ma boss « Ca commence bien, y’a plusieurs rues Doctor XXX dans la ville et bien sûr je suis pas dans la bonne ! » Elle répond « VDM ! » J’appelle mon chef de projet qui pensait justement à moi, dit-il « Ben t’as eu raison de penser à moi ! » Hilare, je lui raconte ma dernière galère. Je suis en bonne position pour monter sur le podium des gaffeuses, le titre étant détenu par mon binôme avec lequel je bosse sur les projets belges et espagnols et que je me réjouis de retrouver à Madrid ce week-end. 

    J’arrive assez vite chez mon client et c’est parti en espagnol, pas le temps de dire ouf. Les premières minutes sont un peu laborieuses et puis ça se déroule tout  seul, je note les termes techniques de mon logiciel, je fais gaffe à ne pas confondre pajeras et parejas, on m’a bien briefé là-dessus, au point que j’étais sûre de faire la connerie. Pour l’instant, non.

    Le midi, S. m’emmène déjeuner dans le restaurant d’en face.  Le serveur, debout, annonce les plats et je ne capte pas grand-chose à part bacalhau, je choisis donc la même entrée que S. On pose devant moi une énoooorme assiette de charcuteries espagnols, chorizo, jamon etc. Heureusement, le plat de poisson est plus léger. Le soir, je regretterai amèrement la charcut' lors de ma séance de jogging ...

    La journée se poursuit sans anicroches. Nous quittons les bureaux vers 18h, le ciel couvert a laissé place à un joli soleil et pour décompresser de cette première journée, je saute dans mon survêt’ dès l’arrivée à l’hôtel, ressors immédiatement, m'engouffre sous le mont romain et rejoins les rives du fleuve Tormes où je m’offre un décrassage en règle. Les berges du Tormes sont très larges et parfaitement aménagées, il y a une piste cyclable, des joggeurs, des amoureux et des papies et mamies qui prennent le frais sur les bancs. Ca y est, Salamanque me plaît.

  • Une balade avec J. et son GPS

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    Nous quittons la mosquée et nous engageons sur une route poussiéreuse, bordées de cabanons. Ça ressemble fortement à un marché aux puces : des matelas sont empilés, des cadres de lit, des meubles, de la ferraille, de l’électro-ménager. Un vieux recoud un matelas, un autre répare des vélos, le thé à la menthe mousse dans les verres étroits.

    Je fais connaissance avec mon compagnon de route, qui a vécu une année à Paris, dans la maison Heinrich Heine, au cœur du parc de la Cité Universitaire Internationale dans lequel je m’adonne à mon jogging dominical. J. parle très bien français. Il est originaire du sud de l’Allemagne mais vit à Berlin. Pendant que nous cheminons, J. tente de nous localiser avec son GPS.

    Nous voici maintenant au cœur d’un marché où l’on vend fruits, légumes, épices et ustensiles de cuisine. Les mobylettes fendent la foule, t’as pas intérêt à faire un écart. Nous avons un peu mal aux guiboles alors nous entrons dans une boutique pour acheter un jus de fruits fraîchement pressé. Je reste perplexe devant la carte en arabe et balbutie. « Mélangé ? » demande le vendeur derrière son comptoir. Excellent idée, tiens ! 2 mélangés. « C’est à quoi ? demande J. « Ben si tu lis l’arabe, tu me le diras. Sinon, t’occupes, c’est bon ». Pour un peu plus d’1€, le monsieur préposé aux cocktails broie devant nous des fruits secs et actionne sa centrifugeuse pour nous livrer un grand verre d’un liquide laiteux et orangé, dans lequel je retrouve des morceaux de brugnons, bananes, fraises et autres. C’est délicieux et consistant et nous le sirotons sur une petite table, devant la boutique.

    Par hasard, nous retrouvons l’avenue des FAR. J., un peu désemparé, se demande comment nous allons la traverser. « Il faut courir! Bienvenue en Afrique ! » dis-je en rigolant.

    Nous voici maintenant sur le boulevard  Hassan II. Les trottoirs sont éventrés en vue du nouveau tramway qui va équiper Casablanca. C’est la première fois, depuis mon arrivée, que je m’aventure au cœur de la ville. Au-dessus d’une boutique,  je reconnais un visage familier qui pose pour une pub de Maroc Telecom : c’est Jamel Debouzze, l’enfant du pays.

    Après la place Mohammed V, au niveau du parc de la Ligue Arabe, j’abandonne provisoirement J. : il est l’heure de rejoindre K. devant mon hôtel.  

  • Le trône de Dieu sur l'eau, Chadia et Dagmar

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    10h, je m’installe dans le patio de la Sqala pour le ftor dont on m’a vanté les délices. On m’apporte jus d’oranges pressées, café Lavazza et milk-shake aux dattes, amande et fleur d'oranger. A ma gauche, un présentoir de coupelles contenant huile d’olive, huile d’argan, amlou et miel et au-dessus, les délicieux petits pains ronds, du fromage Jben et des olives.

    Dans une jolie assiette en céramique bleue, une baghrir, délicate crêpe à trous dont je me régale chaque matin, un msemen, cousin des mutapas indiens de Ma Shik Shik, une harcha, sorte de blini de semoule et un sfenge,doughnut aérien. Il faudra que je m'essaie aux recettes du livre de cuisine marocaine que m'a offert mon amie Esperanza. J'ai désigné mon cobaye : Boug', chevalier sans peur et sans reproche. 

    Et pour finir, comme si ce n'était pas assez, sous un chapeau en terre cuite se cache une brouillade d’œufs au khlie en tajine, un chouia trop salée pour moi.

    Il est maintenant 10h30, la visite guidée commence dans 30 minutes. Je hèle un petit taxi qui me dépose en dx minutes devant l’immense esplanade qui abrite le complexe culturel et religieux Hassan II, dont la mosquée du même nom, deuxième plus grande mosquée au monde après la Mecque. Marcher de la route à la billetterie prend déjà 5 bonnes minutes. Je repère un groupe sous un panneau « langue française ». Derrrière moi, une jeune femme s’impatiente. « Excusez-moi, ticket ? » me demande-t-elle. « Oui » et puis après quelques instants, je lui demande si elle est française. Non elle est allemande et devinez d’où ? De Berlin ! Quand je vous disais qu’il se passe un truc cette année entre moi et l’Allemagne … Dagmar est fort sympathique et je propose que nous nous retrouvions sur le parapet après la visite. Je file car mon groupe a déjà commencé la visite. Le temps d’enlever mes chaussures, je tente le premier groupe. Ah non, là c’est espagnol. Je m’apprête à en rejoindre un autre mais je reconnais la connasse qui a répondu fuck you à des gamins qui criaient « Welcome to Morocco ». Anglais, donc. Et celui-là ? Je tends l’oreille. Yep !

    Notre guide est jeune et a beaucoup d’humour. Il explique la volonté du roi Hassan II de construire un édifice religieux permetant la rencontre de différentes religions et pointe la forme rectangulaire de la mosquée, similaire aux cathédrales, ainsi que les mezzanines, similiares à celles que l'on trouve dans les synagogues. La liste des différents matériaux utilisés pour édifier cette majestueuse mosquée est impressionnante: plafonds en bois de cèdre sculpté, sol en marbre, colonnes en granit, zellige décoré sur place. La mosquée est équipée d’un toit ouvrant « pour donner de l’air aux fidèles, dit notre guide, mais maintenant le problème ce sont les pigeons ». Au fond sur deux colonnes en granit, l’arbre généalogique de Hassan II est sculpté en lettres d’or. En acajou incrusté d’ivoire, le minbar, chaire de prêche « à ne pas confondre avec le minibar »,précise le guide. Il nous donne « 5 minutes pour japoniser » puis nous descendons dans la salle des ablutions où se trouvent 41 fontaines, et enfin le splendide hammam qui n’a jamais été utilisé à ce jour.

    A l’extérieur, je m’assieds sur le parapet où se trouve déjà des familles et des touristes. En contrebas, des gamins jouent dans les vagues de l'oécan, d'un bleu-vert laiteux. Bientôt j’aperçois la jupe rouge de Dagmar. Elle me présente Joachim, un autre berlinois mais originaire de Fribourg, rencontré la veille à l’aéroport. Joachim est quasiment le sosie de mon ami irlandais Cliff et il parle très bien français. Nous prenons des photos de la mosquée et des environs. A ma droite, accoudées au parapet, 3 femmes coiffées de foulards nous observent en souriant. La plus jeune d’entre elles me parle, mais en anglais, étonnamment. Chadia a 21 ans, elle est étudiante en décoration intérieure et elle me présente ses compagnes, qui ne parlent pas français. Khadija porte un joli ensemble mauve, elle semble assez timide, contrairement à la troisième qui rit beaucoup. Je leur montre sur mon téléphone les photos que j’ai prises depuis mon arrivée, elles se marrent quand je parle du ftor, et puis des photos de Paris et de mon frère, et j’en profite pour réviser mes pauvres notions d’arabe, oui, c’est bien mon khouya. Elles sont surprises de mon âge, autant d’ailleurs que je le suis d'apprendre que je suis la plus âgée des 4.

    « Tu es sur Facebook ? » demande Chadia. Et merde ! Chadia a eu raison de ma réticence, cette fois ça y est, je m’y colle. En attendant nous échangeons nos adresses e-mail.

    Dagmar réapparaît, elle est délicieusement exubérante et nous offre un récital privé, d’abord Milord et puis en guise d’adieu à nos amies casablancaises, une chanson en allemand. Car Dagmar est chanteuse à Berlin et je rêve déjà de l’y écouter. Un extrait de l'ambiance, ce matin, sur l'esplanade de la mosquée :


    podcast

    podcast

    J’embrasse Chadia et ses amies / famille ? et comme Dagmar a déjà un programme, je propose à Joachim d’aller se promener ensemble avant que je ne retrouve K., le gentleman serveur de la Sqala, à 15h30.