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2yeux2oreilles - Page 157

  • Amours plurielles

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    Lundi, la soirée fut passionnante et chaleureuse. J'ai convaincu ma copine Chacha de m'accompagner au Café de l'amour et je pense qu'elle ne l'a pas regretté. Françoise Simpère, journaliste et auteur érotique, en était l'invitée et nous proposait d'explorer la planète des hommes. Alléchant programme pour une voyageuse comme moi !

    Un très joli brin de femme, douce, et drôle, cette Françoise. Elle a d'abord rappelé les échecs des relations amoureuses, basées sur les mêmes principes que nos économies occidentales : sexualité de consommation, performance, résultat, refus du risque, enfermement de l'autre dans des critères ...

    On a maintenant compris que nous devions changer de modes de vie pour pour sauver la planète et le vivant, pourquoi ne pas réfléchir à une écologie de l'amour ?' Elle nous a invités à lister des valeurs de l'écologie applicables à la romance. 

    • Privilégier le naturel

    Les magazines féminins créent la frustration et poussent les femmes à consommer en les astreignant à ressembler à une femme calibrée. Elles s'épilent, se parfument, se maquillent alors que lorsqu'on lit des textes érotiques, on s'aperçoit que les hommes aiment l'imperfection, les odeurs féminines et même, pour certains, les poils.

    • Respecter les cycles

    Comme la nature, les êtres sont régis par des cycles biologiques et l'amour a des saisons au cours desquelles la libido est plus ou moins forte. Pourtant les femmes, à la moindre baisse de désir de leur compagnon, ont tendance à remettre en question leur couple. Pourquoi alors ne pas prendre ses distances plutôt que s'engueuler et aboutir à une séparation ?

    • Diversifier les énergies

    L'amour n'est pas le "tout-orgasme", les rencontres ne doivent pas avoir systématiquement la jouissance comme but. Le couple doit redécouvrir les énergies douces, les massages, le plaisir de parler ensemble, sans sexe obligatoire. Françoise dit "Pour du plaisir, ce n'est pas stimuler votre homme que vous devez faire, comme on vous le dit, c'est le détendre". Les hommes sont terrorisés par l'obligation de "faire jouir" alors que l'orgasme ne dépend pas d'eux mais de l'état d'esprit dans lequel est la femme. Les hommes doivent aussi se faire désirer, et certains ont du mal à accepter cette idée.

    • Pratiquer la biodiversité

    Stop à la "monoculture" qui appauvrit, dessèche et rend dépendant, mettant une responsabilité énorme sur les épaules d'une seule personne ! On peut aimer plusieurs hommes, cela n'empêche pas que chaque relation est unique.

    • Développer durable et recycler

    Abandonner l'idée de propriété et laisser les relations passées devenir durables. Les ruptures font beaucoup souffrir parce que dès lors qu'on n'aime plus quelqu'un, on le raye de sa vie, le plus souvent pour satisfaire l'instinct de propriété du nouvel amour. L'être humain s'est fixé un objectif impossible, c'est d'aimer une seule personne. Il est malheureux toute sa vie parce qu'il n'y arrive pas.

    Françoise Simpère est adepte des amours plurielles, en toute transparence et selon un pacte établi entre elle et son mari (depuis 30 ans) lors de leur rencontre. Elle a des relations d'amitié très fortes avec d'ex-amants et insiste sur le fait que ces histoires ne sont pas des histoires de cul. Françoise dit "L'homme qui sait qu'il est aimé et qu'en plus, il peut connaître d'autres amours serait fou de quitter la femme qui l'aime à ce point".

    A ce moment, une personne dans la salle objecte à Françoise qu'elle prend beaucoup de risques en confrontant son couple à d'autres. "En s'enfermant dans l'illusion d'une vie à deux, on prend aussi beaucoup de risques, répond-elle. A la moindre tentation, le couple peut péter. Je suis consciente que je ne peux pas TOUT apporter à mon mari. Et comme je l'aime, et que je veux qu'il puisse avoir tout ce qui peut le rendre heureux, j'accepte que d'autre femmes lui apportent ce que moi je ne peux pas lui apporter.

    Elle rapporte une phrase de son mari qui, dit-elle, lui a fait énormément plaisir. "Je n'ai jamais voulu me priver de quoi que ce soit sous prétexte que j'étais un homme marié. J'aime d'autres femmes mais je n'ai pu imaginer un projet de vie qu'avec toi."

    Pour aller plus loin, "Jouer au monde", le blog de Françoise : http://fsimpere.over-blog.com/

    Et bien, je vous le dis, sa philosophie de l'amour me plaît énormément. Et vous, vous en pensez quoi ?

  • Torpeur

    Préambule : Raisonnablement, ce billet aurait dû figurer ailleurs. Mais je n'ai pas envie d'être raisonnable aujourd'hui. Ni de vous choquer. Il sera donc légèrement édulcoré.

    Je me réveille, soulève le rideau. Ciel gris, nuages sombres. J'allume la télé et me love sous la couette, écoutant en fond sonore un hommage à un grand poète. "Échappées belles" me propose un trip à San Francisco, non merci, je me brosse les dents, enfile un sweat sans manches à capuche, un jogging et après un thé vert et une barre de céréales - sans huile de palme - j'enfourche mon vélo jusqu'au parc. Je commence à courir dans l'odeur de terre mouillée.

    Il y a une semaine, je courais là avec Fred. On avait croisé une très jolie jeune fille, cheveux attachés, visage impeccable, maquillée, fraîche. J'avais ironisé sur mon admiration devant ces femmes sur lesquelles l'effort ne laisse aucune trace. J'avais dit à Fred que je ne courais jamais avec un homme avant d'avoir fait l'amour avec lui, et ça l'avait fait rire. Ou alors les potes de mon frère, j'avais répondu, devançant sa question. Quoique, à y bien réfléchir, y'en a bien ou deux avec lesquels... Bref. Ce matin, je suis là, seule, bien. Et ce n'est pas à eux que je pense. Est-ce la proximité des joggeurs, de leurs fesses moulées, de leurs odeurs d'hommes au réveil que j'imagine, des auréoles de transpiration dans leur dos ? J'ai envie de faire l'amour.

    Au milieu du 3ème tour, la pluie commence à tomber. Elle ruisselle sur mes bras nus et trempe mes cheveux. Le parc se vide soudain. Comme ça doit être jouissif d'être nue sous la pluie ! Je m'imagine roulant dans l'herbe humide, sous son corps. Il m'embrasserait dans le cou, lécherait le sel de ma peau. La pointe de mes seins, caressée par la brise, deviendraient tour à tour dures et tendres dans sa bouche. L'endorphine fait son oeuvre dans mon corps devenu léger. Je ne sens plus l'effort, et je cours, je cours. 6 tours, 55 minutes, un petit sprint pour finir. Je suis prête.

    Je t'appelle, tu dors encore et me répond d'une voix rauque. Quand tu ouvres la porte, nu, mon oeil s'allume  et mon sang ne fait qu'un tour. Tu me serres contre toi. "Mmmm ...Tu as couru ?", demandes-tu, emplissant tes narines de mon odeur animale. Je réponds avec un sourire : "Vas te coucher, je fais un café, j'arrive".

    Quand j'entre dans la chambre sombre, tu dors sur le ventre, les bras hors de la couette, ou tu fais semblant. Je me déshabille rapidement, grimpe sur ton dos et enserre tes mains dans les miennes, cramponnant tes doigts. J'embrasse tes épaules veloutées et chaudes, ta nuque. Ton dos se contracte. Je te garde comme ça quelques minutes, prisonnier de mes cuisses puissantes, et joue dans ta nuque, longuement. Ma langue et mes lèvres te goûtent religieusement, je pince, je mordille, je lèche. Je suis dans un état second et les odeurs que nos corps exhalent déroulent un scénario des plus excitants. Je baisse le drap jusqu'à dévoiler tes fesses et m'assied entre tes genoux. Que tu es beau ! Je les pétris doucement et les embrasse. Je suis amoureuse des fesses des hommes. Au bout d'un moment, tu n'en peux plus d'être immobilisé et te retourne, me déséquilibrant doucement. Tu me regardes d'un oeil gourmand et poses tes mains sur mes hanches, sur ce repli attendrissant que tu aimes tant. Ton sexe est dressé à quelques centimètres de mes cuisses. Mais ce matin, j'ai décidé que tu serais passif. 

    Laisse-toi faire. Et surtout regarde-moi.  

     

  • Qu'est ce que je fous là ?

    La musique assourdissante, la chaleur, le bord de l'eau. Tout le monde s'applique à faire semblant d'être heureux dans cette ville en carton pâte ou hôtels, fast-food et bars à bière s'alignent. Je ne suis jamais allée à Ibiza en haute saison, mais j'imagine que ça ressemble à ça. Les anglaises éméchées, à moitié à poil, se donnent en spectacle debout sur les tables, les serveurs font semblant de trouver ça drôle, plus elles boivent, plus ils ramassent. Moi je me demande ce que je fous là, et surtout avec toi. Je me traîne un cafard monstrueux et te jette des coups d'oeil haineux. Toi, pauvre con, les mains dans les poches, un sourire béat sur les lèvres, je te mettrais des baffes. Comment peut-on être aussi étranger à ce qui se passe autour de soi ? Je n'ai qu'une envie, me tirer, te planter là, avec ton air de fils à maman, tes guides touristiques à la con, ton sac à dos de gamin attardé, tes photos mitraillées sur lesquelles je refuse toujours de poser. Tu proposes de boire un verre et me désigne un pub irlandais. T'es vraiment trop con. Le seul endroit ou il ne fallait pas m'emmener ce soir. Je commande une Guinness bien sûr. Je ne décroche pas un mot, mes lèvres sont serrées, le breuvage noir a noyé le vert de mes yeux et toi, tu as toujours cet air placide d'abruti qui ne capte rien. A notre droite, 2 couples d'anglais. Une brune, la quarantaine, sûrement tombée d'un charter en provenance direct de "Manchesta", brûlée aux UV, vulgaire, bourrée.

    Tout à coup, à la techno succède "Dirty ol'town". Une boule au creux du plexus et les larmes qui montent lentement. Ben comme ça au moins, tu me foutras la paix. Je chiale dans ma Guinness et le sel de mes larmes rajoute à son amertume. "Ca a pas l'air d'aller" tu dis. Sans blague ? Putain, quel esprit d'observation ! Je te réponds même pas. Je ne suis plus là, dans ce bar minable. Je suis dans une bulle qui me transporte dans le Connemara, dans un pub surplombant les lacs, ou je passe l'après-midi à jouer aux fléchettes.

    L'anglaise siliconée entreprend de danser et essaie de sautiller. Pitoyable, elle manque de se casser la gueule. Ca la fait rire, elle me regarde, je lui souris, elle est pas méchante cette femme, c'est mon chagrin qui m'étouffe ce soir et me rend haineuse. J'ai envie de lui dire "Vous avez pas la moitié de la classe des irlandaises, laisse-tomber, aller cuver".

    Je ne me suis jamais sentie, de ma vie, aussi peu à ma place. Je te regarde et je dis "Bon, écoute, je vais pas jouer la mascarade plus longtemps, je passe à l'hôtel, je prends mes affaires et je continue seule."

    Tu bafouilles, et nos belles vacances en amoureux ? Ah ben oui, toi qui voulais ramener des photos à tes potes ...Je suis pas amoureuse, voilà, je te l'avais bien dit que je voulais pas prendre des photos de nous deux. Tu vois pas que depuis le début, je suis dans mon coin, c'est pas moi ça, demande aux autres. Y'a pas de nous deux, c'était une erreur, ça aurait jamais dû durer aussi longtemps. J'ai cru qu'être avec toi c'était mieux qu'être seule, mais je me suis jamais sentie aussi seule que depuis que je marche à côté de toi.

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  • Boycottons l'huile de palme !

    Boycottons l’huile de palme lorsqu’elle est produite de manière non durable.

    Elle est responsable de la déforestation massive des forêts tropicales au Honduras, en Colombie -quatrième pays producteur mondial après la Malaisie, le Nigeria et l’Indonésie-, au Cameroun, en République Démocratique du Congo au profit de monocultures de palmiers à huile.

    On trouve l’huile de palme dans de nombreux cosmétiques (savons et crèmes) et aliments (biscuits, huile de friture, sauces, mayonnaise, chips, chocolat et barres chocolatées, etc.). 

    Le Cameroun a lancé, depuis 2001, un projet de palmiers à huile avec l'aide active de la France, du FMI et de la Banque mondiale. 1 % de forêt est perdu chaque année. De graves conflits fonciers opposent exploitants et populations locales auxquelles les terres sont confisquées sans compensation.

    En Colombie, les déplacements de populations ont généré des problèmes similaires. L’Indonésie a déjà perdu 72 % de ses forêts.

    En République Démocratique du Congo –pays qui contient 63 % des forêts d’Afrique Centrale-, le ministre d'Etat de l'Agriculture, Pêche et Elevage a signé, au nom de la RDC, un protocole d'accord avec la société chinoise de télécommunication ZTE International qui vise un projet de production et d'exploitation de l'huile de palme. 30 % des forêts de ce pays –soit 15 millions d’hectares-  sont légalement sous contrat avec des compagnies forestières. [source la Conscience]

     

  • J'pars en vrille !

    Aujourd'hui c'est comme ça que je me sens !

     

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