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2yeux2oreilles - Page 156

  • En Crète avec l'UCPA - jour 2

    Sortie en kayak dans la baie de Souda. On a le choix entre kayaks individuels ou doubles. Pas sûre d’assurer en solo, je fais un coup de charme au pompier du groupe et réussit à l’embarquer dans mon kayak. L’eau est fraîche. Nous prenons vite la tête du groupe. Le courant est fort et les vagues aussi, on rame dur. L’objectif est une petite île face à Almirida au sommet de laquelle nous grimpons. Rien de particulier à voir, si ce n’est une chapelle orthodoxe. Jérôme – alias Zérôme ou Dzé pour les Crétois qui n’arrive pas à prononcer le « j »- nous montre la base de l’OTAN au large de la baie de Souda. En effet, la Crète est un point stratégique, à 200 kms de la Libye.

    Re-kayak jusqu’à une plage où nous nous baignons dans nos combinaisons. Une des filles du groupe, à la traîne sur le trajet aller, me pique mon pompier. Je pagaie en solo et le retour, vent dans le dos, est bien plus rapide pour tout le monde.

    Nous déjeunons dans la taverne face au beach office. C’est là que Dzé nous montre comment déguster l’huile d’olive en attendant les plats et que je découvre une saveur fruitée inomparable. Sur la table, l'incontournable salade grecque, du tzatziki et tarama, des cubes de féta frite, des calamars grillés, des croutons de pain aux tomates.

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    Dans l’après-midi, je pars en balade jusqu’à Aspro (qui veut dire « blanc » en grec) avec Stéphane, Claudine, Anne et Constance. Stéphane est prof en région parisienne. Claudine, droguée de sport et taillée au laser, est d'origine arménienne. Avec elle, je discute Turquie. Anne, une douce et rieuse antillaise, me raconte ses différents séjours avec l'UCPA, ainsi que Constance qui est partie 9 fois déjà avec eux, et me fait rêver de Pérou, Thaïlande et Birmanie. Sur la route bordée de lauriers roses, je m'arrête devant un arbre étrange d'où tombe de longues gousses brunes semblables à des gousses de tamarin plates. Il me faudra attendre le lendemain pour en connaître l'espèce. Le village d'Aspro est sans grand interêt et nous redescendons vers l'hôtel retrouver les autres pour le dîner.

     

  • Un beau brin de fille à Belleville

    Sur le quai du métro, il est là, me guettant dans les wagons bondés. Ca tombe bien, le mien s'arrête juste devant lui, je lui fais signe et il me rejoint, longue silouhette au crâne nu dans sa veste kaki. Tandis que nous discutons, je m'amuse du contraste entre nous. Il parle lentement et me fait répeter mes mots qui s'entrechoquent. Il est posé et moi, je suis le lapin Duracell. Nous arrivons à Belleville. Dans la rue, les terrasses sont bondés de gens heureux. Nous passons devant un restaurant japonais. "Un faux, hein ?", lui demandai-je. "Oui", répond-il. Au Japon, on ne sert jamais du riz en accompagnement de sushis." Logique. C'est comme les gens qui mangent du pain avec les pâtes, ça m'a toujours sciée.

    Nous arrivons devant le n°38, j'appelle Yohan et je crie "A boire, à boire !". Ca le fait marrer. Quelques secondes plus tard, la porte de l'immeuble s'ouvre sur son visage rieur. Nous pénétrons dans une cour verdoyante entre deux bâtiments aux facades rose saumon. Deux jeunes femmes assises à une table métallique déglinguée nous accueillent avec un sourire. Yohan nous présente. Nous buvons de la bière dans des flûtes à champagne. Je me sens très vite à l'aise. Elles ne sont pas parisiennes mais nancéennes. Toutes deux très souriantes et chaleureuses, l'une est brune et l'autre a des cheveux chatains mousseux, relevés en une masse improbable retenue par un serre-tête et de minuscules pinces crocodile. Elle a un je ne sais quoi de Marion Cotillard dans "La môme". Le teint pâle, de grands yeux clairs sous des paupières immenses, une vraie gouaille de titi, beaucoup de charme. Elle dit "baiser" au lieu de "faire l'amour", j'adore ça. Je trouve un charme fou aux femmes féminines qui disent des gros mots. Je lui dis qu'elle est parfaitement à sa place dans ce quartier qui a vu naître Piaf. Ca la fait rire, on lui dit tout le temps. Nous parlons de Nancy, cette ville que je ne connais pas et que j'ai envie de visiter depuis longtemps. Je découvre que Seiji connaît beaucoup de villes en France, notamment Marseille que je n'ai jamais visitée. Il connaît aussi l'architecture de Nancy et parle d'une banque à l'intérieur Art Déco.

    Et puis, nous parlons de cul. Nous rions, beaucoup. J'enrichis mon vocabulaire et apprend que PC signifie "plan cul" et BGF, "best gay friend". L'apéro dure des heures et le concert prévu est vite oublié. Nous sommes bien, là, dans cette cour aux odeurs estivales. Nous chantons même des chansons de Daniel Guichard et Joe Dassin, "Le gitan", "Mon vieux", "L'été indien". On se promet une soirée karaoké. Seiji se marre, il doit nous prendre pour des fous. Des voisins traversent la cour et nous saluent. La campagne à Paris !

    Vers 23h, la faim se fait sentir. Nous pénétrons au "Président" par le grand escalier, Seiji et moi nous extasions sur l'entrée majestueuse et imposante. Je mange du canard laqué en me léchant les doigts. La nourriture est bonne mais le service vraiment moyen. Sandrine, fâchée, sort son harmonica et balance des salves de musique en guise de réprimande. Quand nous quittons le restaurant, un groupe nous demande de les prendre en photo dans l'entrée et pour les faire sourire, Sandrine joue de l'harmonica en dansant devant eux. Moi, je suis pliée, qu'est ce qu'elle est drôle, cette fille !

    Ca y est, c'est dimanche. Nous n'avons pas envie de dormir et réussissons à entraîner Yohan au Lou Pascalou tandis que Seiji nous quitte. Dans le métro, Sandrine continue à amuser les passants (et moi). Yohan répète "oh la honte" mais en fait, ça l'amuse beaucoup aussi. C'est le deuxième soir que je me retrouve au comptoir du Lou Pascalou. J'y retrouve une récente connaissance et son amie, une jeune femme au sourire bienveillant.

    2 heures moins le quart (avant JC), je file dans le métro avec Yohan. Aie, aie, aie, à Barbès, le quai est vide, plus de métro. J'emboîte le pas à deux jeunes qui cherchent l'arrêt du bus de nuit. Le retour dans le bus de nuit bondé est folklorique, quelqu'un a gerbé ce qui ressemble à du vin rouge granuleux et les voyageurs font des commentaires très drôles. Je me faufile difficilement vers l'avant du bus pour demander au conducteur ou il s'arrête et un jeune brun s'exclame "Qui est ce qui me caresse le boule???". "T'inquiète pas, je lui dis, je te caresse pas, je te frôle". Il se retourne et se retrouve nez à nez avec mon décolleté, qu'il a l'air de trouver à son goût. S'ensuit une joute verbale qui amuse beaucoup ses copains. Et hop, arrivée au carrefour qui m'intéresse, je saute du bus.

    Dans la rue, mes jambes sont légères sur les hautes sandales d'été. C'est la première fois que je les porte cette année, mes jolies sandales vert amande. Mon coloc n'est pas encore rentré de son concert. J'ai passé une excellente soirée. Décidément, cette semaine de vacances à Paris fut riche en rencontres et en émotions.

  • Vie de merde ?

    free music

    "Aujourd'hui, j'ai reçu deux SMS de ma copine. Le premier pour me dire que tout était fini, le second pour me dire qu'elle s'était trompée de destinataire. VDM"

    "Aujourd'hui, ma fille (5 ans) me regarde m'habiller dans la salle de bains et me demande : "Dis, maman, quand mes tétés auront poussé, est-ce qu'ils tomberont comme les tiens? VDM"

    "Aujourd'hui, j'ai ramené un copain à la maison et j'ai voulu le présenter à mon père. Ne le trouvant pas, j'ai cherché dans toute la maison "Papa??? Papa ???" Et là, venant des toilettes, la grosse voix de mon père a rugi : "Je chie !" VDM."

    "Aujourd'hui, ma fille de 9 ans que j'élève seule devait faire une rédaction sur la personne de la famille qu'elle admire le plus. Elle a eu 9/10 en composant un texte très émouvant sur Skippy, son cochon d'Inde... VDM"

    http://www.viedemerde.fr/

  • Mon repas préféré

    Le petit-déjeuner est un moment privilégie de ma journée. J'aime ce moment ou ébouriffée, pas maquillée, nonchalante, je partage ce moment d'intimité avec d'autres, avant que chacun vaque à ses occupations. Je fais partie de ces gens qui sont d'excellente humeur, dès le pied posé par terre. Impossible de commencer une journée le ventre vide. Si je délaisse volontiers les viennoiseries au petit déjeuner et le pain aux autres repas, mordre dans des tartines beurrées est un plaisir dont je ne me lasse pas. Depuis 4 ans, avant d'attaquer mes 6 kms de vélo, je déjeune de café ou thé vert, de pain de préférence bio - ah les grandes tranches odorantes du pain St Jean de la boulangerie "Au pain naturel" - beurré et de fromage. Réminiscences inconscientes de mes origines flamandes ou de mon enfance en Allemagne, je préfère les petits déjeuners salés. Et quand je voyage, le moment où mon hôte dépose sur la table le petit déjeuner local est toujours magique.

    Ce matin, je me suis souvenue avec bonheur de mes petits-déjeuners à la Réunion, chez Christian et Sorène. Des mangues parfumées et tendres et des ananas Victoria sucrés, juste saupoudrés de sel pour en rehausser le goût. Le bonheur tranquille, sous l'auvent en bois de leur terrasse qui surplombait Sainte-Clothilde et laissait voir un bout de mer bleu profond. Et d'autres matins souraints me sont revenus en mémoire.

    Dans la cour ombragée de la casa de Dona Rosa, à Antigua, une superbe ville coloniale du Guatemala, un granola croquant et caramélisé surmonté de papayes, mangues et autres fruits tropicaux ou des "panqueques" à la banane.

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    Et puis, les petits-déjeuners dans un B & B au fin fond du Connemara. De la fenêtre, on voit l'herbe très verte et la mer au delà des rochers. Sous la pluie ou le soleil, la lumière est magnifique. La maîtresse de maison, tout en devisant sur le temps qu'il va faire - sujet de conversation préféré des Irlandais - dépose une assiette remplie de bacon, oeufs, saucisses roses, haricots blancs à la tomate et rondelles épaisses de boudin blanc et noir. Et aussi du pain fait maison, dont elle est très fière. 

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    A Manhattan, chez Bubby's, un stack de "fluffy pancakes" aux fraises et bananes ou encore un bagel au cream cheese avalé sur le pouce à un coin de rue. Je peux avaler un nombre invraisemblable de pancakes, j'adore ça.

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    A Puerto Columbia, un village de pêcheurs sur la côte Caraibe du Vénézuela, un jus de guanabana, chaque matin.

    Et puis, à Avanos en Cappadoce, au centre de la Turquie, dans  la cour de la pension Kirkit, sur la table en bois, des olives noires, du fromage de brebis, et de belles tranches de pain sur lequel on étale du pekmez, une confiture de raisin fabuleuse.

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    Et vous, quel est votre petit-déjeuner préféré ?

  • Nico l'a 42 ans

    C'était l'anniversaire de Nicolas, mon chevelu préféré, hier. Je ne pouvais pas rater ça, d'autant plus que j'étais en vacances. J'ai eu la mauvaise idée d'y aller en tramway, et pas en vélo, du coup je me suis retrouvée nez à nez avec un contrôleur qui m'a mis la main aux fesses une belle amende de 40 € (prix initial 62 €, j'ai négocié de pied main ferme).

    A la Comète, la tristesse suscitée par l'absence de Tonnegrande et du vieux Jacques a été amoindrie par le plaisir de retrouver Balmeyer et de rencontrer Didier B. avec lequel j'ai discuté plus tard du tour du monde dont il est rentré l'année dernière. Peu après, Oh!91 est arrivé, super sexy dans son top noir à lacets qui laissait entrevoir une toison aussi discrète que soyeuse (ben oui, j'ai touché).

    On a fait la fermeture de la Comète, puis retrouvé Igor devant l'Aéro ou j'ai bu du jus de fraise (si, si), puis sur les conseils de Nicolas, nous avons tous 3 rejoint Fratello's, un restaurant iltalien sur la N7 qui a le bon goût de diffuser le jazz classieux de la TSF. "La vérité est au fond de l'assiette", dit la carte, et bien, les portions étaient généreuses, les fruits de mer tellement savoureux que je m'en suis léché les doigts, et les noix du vieux Jacques de Saint-Jacques merveilleusement charnues.

    Aux douze coups de minuit, mes deux princes charmants m'ont enlevée dans leur carosse métallisé pour une destination bien connue. Aux douze coups de midi, je filais retrouver Seiji qui m'emmenait déjeuner de boeuf émincé et sauté au gingembre chez Miyoshi, du côté de l'Opéra. Nous nous sommes ensuite posés sur un banc dans le jardin des Tuileries et avons devisé sur le Japon, Amélie Nothomb et les blogs. "En mai, fais ce qu'il te plaît", au programme, soirée japonaise et une soirée blogueurs chez moi pour avoir l'occasion de mieux connaître la compagne de Balmeyer, que je n'ai croisée que trop vite.

    Fratello's

    37, avenue de Fontainebleau, au Kremlin-Bicêtre (tél : 01.49.59.81.58)

    Miyoshi

    11 rue Danielle Casanova, Paris 1er, M° Pyramides (tél : 01.42.86.80.80)