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2yeux2oreilles - Page 187

  • Tonnegrande

    Hier, j'étais invitée par Eric et Nicolas à me joindre à un apéro (à la Comète bien sûr) qui réunissait entre autres les rédacteurs d'Equilibre Précaire.

    En voulant éviter la N7 qui est un véritable boulevard de la mort, comme dirait Alpha Blondy, je me suis paumée dans le Kremlin et j'ai failli arriver chez Tonnegrande. Bref, comme dirait Pépin, dont j'ai justement appris, hier, qu'il était ainsi nommé parce qu'éjaculateur précoce. Vous le saviez ? En même temps, on s'en fout un peu vu qu'il est séché depuis bien longtemps déjà.

    Donc, j'arrive à la Comète ou M. Jean et Josiane m'accueille toujours aussi chaleureusement. Josiane m'offre même un petit collier. Je gare mon cheval vélo dans l'écurie l'arrière-salle. Les clients sont habitués maintenant.

    Je salue Tonnegrande qui bizarrement se planque dans le renfoncement (là ou on était avec Mère Mi l'autre jour) ainsi qu' Isabelle et Deblais qui est en bien meilleur état que la dernière fois que je l'ai vu (conscient, quoi).

    Jim arrive avec sa (très) petite amie, il a toujours le sourire celui-là, on peut pas en dire autant de Tonnegrande qui avait le sourire aussi vif que le reste.

    Je rejoins Eric, Nicolas et leurs invités qui sont assis. Nico assis, voilà qui est inhabituel ! Je reste un moment avec les blogueurs mais ils parlent de Sarkozy et ça me déprime. On voit déjà assez sa tronche à la télé pour que j'ai envie de l'avoir dans les oreilles après une journée de travail. Pendant ce temps, y'a le con de caniche d'un copain à Jim qui gueule sans arrêt. Qu'est ce que c'est con, un caniche, quand même ! Presqu'autant qu'un yorkshire ! Abdel se met à lui gueuler dessus "Ferme ta gueule", le caniche braille de plus belle, c'est un sketche.

    Donc, je prend mon demi et je vais taper la causette avec M. Jean et Josiane. Je propose à M. Jean de faire un hot-dog avec le caniche. Comme il a pas de pics à brochette, je papote avec Loic qui a perdu 10 kilos. On se fout un peu de Tonnegrande qui essaie en vain de retrouver un semblant de vigueur en se frottant à des bouts de bois. M. Jean dit "Il va quand même pas faire un trou dans mon comptoir, ce con!"

    C'est à ce moment-là que O. m'appelle pour me dire qu'il va prendre un bain de minuit. Je me marre pendant quelques minutes et lui dit de faire gaffe de pas attraper la crève. Les fonds marins sont froids. Nicolas s'inquiète qu'il se râpe les genoux, je le rasssure, O. nage le papillon comme personne. Et même la brasse sur le dos.

    M. Jean m'informe qu'il fait une soirée beaujolais au mauvais moment, c'est à dire quand je serai au Mexique - normalement -. Je réalise que la Comète va bientôt fermer, ça me fout un petit coup de cafard, mais je croise le regard de Tonnegrande qui a l'air de lutter contre le sommeil. Y'a un petit malin à la table des blogueurs qui se met à actionner ma trompette, ça réveille tout le monde y compris le caniche qui se remet à gueuler.

    A 22h, M. Jean met gentiment tout le monde dehors. Moi je remets mon superbe gilet fluo anti-écrabouillage nocturne, Loic me dit qu'un rien m'habille. C'est un gentleman, n'en déplaise à Nicolas.

  • Indépendance de la presse

    Un billet d'Eric informe d'une journée de mobilisation pour l''indépendance de la presse. Les journalistes s'inquiètent de la multiplication des pressions politiques et économiques.

    Sur la page de droite, un sondage du Nouvel Obs qui donne le choix entre "libre", "servile", "sans intérêt", "passionnante" et "je ne m'informe que par internet" révèle que 76,4% des 4072 votants jugent la presse française servile. C'est aussi mon avis et je le regrette amèrement.

    Quel est le votre ?

  • Tajine de veau aux coings caramélisés et aux noix

    C'est la saison des coings. J'en ai ramené de ma dernière visite chez Pap's et Mère Mi. J'en ai donné quelques-uns à Esperanza au cours du dîner ou elle m'a régalée d'un tajine de poulet aux olives violettes et citron confit et lui ai promis cette recette (issue d'un livre qu'elle m'avait offert). Mercredi dernier, j'ai cuisiné ce plat à JM, ponctué d'un thé à la menthe; c'était un régal, même sans les noix qui me faisaient défaut. On peut aussi remplacer le veau par de l'épaule d'agneau, des souris d'agneau ou des côtelettes.

    Pour 6 à 8 personnes

    Préparation-cuisson : 2 heures.

    1,5 kg de jarret de veau - 2 kg de coings - 2 oignons - 1 bol plein de cerneaux de noix - 1 cuil à Kfé de poivre - 1 bonne pincée de safran - 1 pincée de gingembre - 2 cuil à Kfé de canelle - 1 bâton de canelle - 3 ou 4 cuil à soupe de miel - 1,5 cuil à soupe de sucre - 4 cuil à soupe d'huile d'olive ou 150 g de beurre - 1 pincée de sel.

    • Rincer la viande et la couper en morceaux de 120 à 130g chacun. Les faire revenir dans 1 cuil à soupe d'huile ou 1 noix de beurre, le poivre, le safran, le gingembre, les oignons râpés, le bâton de canelle, sur feu moyen, en remuant pendant 5 ou 6 minutes (sans faire roussir les oignons). Couvrir à moitié d'eau, porter à ébullition.
    • Ajouter le reste des matières grasses, la pincée de sel et laisser cuire à couvert à feu modéré. Remuer de temps en temps et ajouter de l'eau si besoin.
    • Avant la fin de la cuisson de la viande, ajouter la canelle en poudre et le sucre. Remuer.
    • Lorsque la viande est cuite, la retirer et la réserver, retirer le bâton de canelle, ajouter les coings coupés en 2 ou en 4 et épépinés. [qu'est ce que j'ai galéré pour couper les coings !! j'y suis allée au couteau de boucher, c'est du béton, ces trucs !]. Laisser cuire en surveillant bien la cuisson pour ne pas qu'ils se transforment en marmelade.
    • Une fois les coings cuits, les retirer de la marmite et les laisser égoutter.
    • Quelques instants avant de servir, faire chauffer dans une poêle 20g de beurre, y ajouter le miel et faire caraméliser les coings et les noix.
    • Réchauffer le viande dans sa sauce et la mettre dans un tajine ou un autre plat, arroser avec la sauce onctueuse et mielleuse, puis disposer les coings dessus et décorer avec les cerneaux de noix.
  • Foutage de gueule

    Vous pensez quoi, vous, d’une boîte qui :

    - fait paraître une annonce sur un site de recrutement de cadres pour un poste de consultant –formateur bilingue anglais avec déplacements à l’étranger

    -  vous reçoit pour 2 entretiens au cours desquels vos prétentions de salaire leur conviennent

    -   vous reçoit pour un 3ème entretien où le directeur de la boîte vous apprend qu’il seront « un peu en dessous » de vos prétentions. Le lendemain, on vous appelle pour vous dire que votre profil les intéresse énormément mais qu'ils ont quand même quelques inquiétudes. Ils vous demandent donc de leur envoyer des preuves de ce que vous savez faire, ce que vous faîtes.

    (A ce stade, je n’étais déjà plus motivée mais j’ai voulu aller jusqu’au bout et voir ce qu’ils me réservaient. Le boulot, c’est comme l’amour, si ça démarre avec tiédeur, c’est pas bon signe.)

    -         Vous appelle 2 mois après le premier entretien pour vous annoncer qu’ils sont prêts à « vous donner votre chance » !!! mais à 2000 € bruts annuels de moins que ce que vous vouliez (mais il y a les primes sur objectifs, conséquentes et quasi-garanties) et pour un statut d’agent de maîtrise « parce que vous êtes formateur junior ».

    -         Vous envoie une proposition d’embauche où il s’avère que le fixe annuel brut est en fait inférieur de 6500 € à vos prétentions. Ben oui, ils ont inclus les primes trimestrielles sur objectifs dans le brut annuel … Juste pour vous faire rire, ils ont le culot de me proposer 25,5 K€ pour ma parfaite mobilité, mon anglais courant et mes 17 ans d’expérience …

    Moi je dis que c’est du foutage de gueule. Et que je ne vais sûrement pas bosser pour des guignols pareils. Un tel manque de sérieux et d'honnêteté me fait craindre le pire pour ma formation au poste et mon travail au quotidien. 

    Jean-Marc, lui, fulminait hier « qu’on porte atteinte à mon intelligence ». Mon coloc' constatait amèrement que le monde de l'entreprise et les salariés sont vraiment dans une impasse. Les patrons veulent le mouton à 5 pattes, mais pour le payer une misère. Comment peut-on demander à un salarié de s’investir quand on le prend ouvertement pour un con dès le départ ?

    J'ai pas le temps de jouer à leurs jeux à 2 balles. J'ai 36 ans bientôt. On ne me chiera plus dans les bottes. On ne me "donne pas ma chance", j'ai plus 20 piges. Aujourd'hui, j'exige dans tous mes rapports, privés ou professionnels, un respect et une confiance mutuels. Ce sera ça ou rien.

  • Piscine Roger le Gall

    Lundi, voici la réponse que je reçus de Dyvyne, auquel j’envoyais un sms pour proposer de se retrouver à la piscine après le boulot : « Jo Baker est fermée pendant 1 mois et demi ».

    Oh ben non !!! Pas cool !

    Je partageai ma déception avec O., qui me répondit « Ben t’as qu’à venir à Roger le Gall ».

    Renseignements pris sur internet, Roger le Gall est une piscine olympique qui se trouve près de la porte Dorée. Certains soirs, on peut même y barboter à poil - enfin, pour ceux qui en ont - mais avec un bonnet sur la tête, par mesure d’hygiène. Cherchez l’erreur (bien vu la pub pour Boursorama à droite sur la page).

    Je pédale donc jusque là et surprise, les vestiaires sont calmes, spacieux et très propres. Je rejoins O. dans la ligne d’eau, il est arrivé bien avant moi et a presque fini sa séance. Ca fait des années que je n’ai pas nagé sur du 50 m et comme je le craignais, je m’essouffle sur les premières longueurs. Mais bientôt, ma respiration se régule et je constate que nager sur du 50 m est bien plus agréable que sur du 25. On a une impression de plus d’espace et ça casse moins le rythme. Les nageurs sont assez disciplinés (proportion intéressante de beaux gosses, par ailleurs).

    Il fait nuit quand je ressors de là. Je prends une piste cyclable très sympa à travers les arbres et rejoins les maréchaux. Je manque de rentrer dans le cul d’une bagnole de flics qui pile juste devant moi sur la voie de bus. Arrivée à la porte de Charenton, c’est que du bonheur ! Je me laisse filer sur la piste cyclable qui descend pratiquement jusqu’à la porte d’Ivry, dessinée sur le trottoir désert. La température est étonnamment douce, on se croirait un soir d’été. Au loin les lumières des gratte-ciel scintillent et me donnent l’impression d’être sur un océan. Après les voies ferrées menant à la gare de Lyon, j’enjambe la Seine et distingue les péniches amarrées. Je n’ai même pas envie de rentrer mais mon coloc’ m’a promis un dîner succulent.

    Quelques minutes après avoir poussé la porte de l’appart, je m’attable devant un feuilleté au magret de canard et crottin de Chavignol accompagné d’une salade du jardin de Pap’s et d’un verre de Sancerre rosé bien frais.

    Vous ne trouvez pas que j'ai une vie particulièrement stressante ?