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2yeux2oreilles - Page 64

  • Quand O. me fait rire : sur les femmes

    Après le travail, nous buvons une Leffe dans un bar proche. Il s'enquiert des suites de ma dernière rencontre et part dans une tirade sur la complexité des femmes.On sent le mec passionné mais parfois rincé :
    « Vous êtes compliquées, les femmes. Moi, ça fait onze ans et demi que je vis avec la mienne, ben j'ai toujours pas compris comment ça marche. C'est un peu comme prendre une série télé en cours de route; tu connais pas l'intrigue, t'as pas vu le meurtre mais c'est toi le coupable ! »
    (...)
    « Quand elle me pose une question, y'a des moments où je me dis ouh la je suis dans la merde. Si je dis bleu, c'est rose, si je dis rose, c'était vert et si je dis choisis la couleur ma chérie, je me fais engueuler aussi. »
    (...)
    « Les femmes se plaignent qu'il y a des machos. Ben franchement, ils sont de plus en plus rares. Les hommes d'aujourd'hui s'occupent des enfants et font la cuisine. Mais quand un mec vous tient la porte ou vous traite correctement, vous le prenez pour une lavette. »

    O. m'a mise au défi de lui dresser un cahier des charges précis de l'homme que je recherche (bon, pas très activement, je l'avoue). D'après lui, je n'en serais pas capable car étant une femme, je veux tout et son contraire. Je relève le défi.

  • Vacances parisiennes

    Début juin, après 2 mois de voyages entre Espagne, Irlande et Belgique et quelques sauts de puce chez moi, c'est avec un grand soulagement que j'entame près de 3 semaines de vacances. CHEZ MOI. Des vacances sur une page blanche, avec de vagues envies mais surtout aucune obligation.
    Impatience de vivre à mon rythme, sans regarder l'heure qu'il est, d'être oisive, envie de rêveries, de matins alanguis, de convivialité, de simplicité, d'authenticité.
    Cette phase d'apaisement s'est enclenchée lors de mon voyage en Irlande. J'espérais m'y retrouver, en attendais beaucoup et j'ai beaucoup reçu. J'en suis revenue réconciliée avec l'humain, pleine d'espoir, confiante. Cette immersion dans la nature sauvage de ma patrie de cœur a colmaté quelque chose en moi

    Pourtant, après l'Irlande, les déplacements se sont enchaînés et c'est avec une joie assumée que je me suis posée, enfin, dans le silence apaisant de mon appartement, que je considère enfin comme un refuge. J'ai alterné sport, litres de café sur ma chaise longue, lecture et moments de qualité avec mes amis.

    J'ai commencé ces vacances par une journée entre filles. A midi, j'ai retrouvé les plus beaux yeux du monde pour un déjeuner gourmand dans le 18ème, me suis fait draguer et accompagner jusqu'à mon arrêt de bus par un jeune homme de 30 ans, et rincer dans le quartier des Batignolles où j'ai mangé des cupcakes avec P_o_L.
    Le soir, je retrouvais Jam dans un bar lesbien du Marais - une première - où j'ai surveillé mes arrières en dansant sur la musique rythmée de Narjess et ses invités.

    Le lendemain, j'ai partagé un déjeuner aux Ronchons et son vieux rêve avec mon chef de projet qui m'a emmenée visiter la Sainte Chapelle, dissimulée aux regards dans l'enceinte du Palais de Justice. Construite à l'initiative de Saint-Louis, elle abrite, outre des vitraux admirables et récemment restaurés, la plus ancienne peinture murale de Paris. Encore tout à la digestion de nos pièces de bœuf à la moelle, nous nous sommes insérés dans une visite guidée par un jeune homme plein de verve et d'humour.

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    Après ça, j'ai proposé un thé et pas résisté au plaisir de relire l'histoire de la tour Saint-Jacques, clocher de la disparue Notre Dame de la Boucherie et point de départ du pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. La tour Saint Jacques est sans doute le monument de Paris que je préfère de tous.

    A deux pas de là, je n'ai pas résisté au plaisir de faire un crochet par le boulevard de Sébastopol pour admirer les beaux meubles de Mildécor et en suis repartie avec une très belle table basse en verre.

    La semaine suivante, j'ai visité la Fondation Cartier avec le copain de copains, lui aussi en vacances. Plus que l'exposition sur le vaudou, c'est le lieu lui-même que j'avais hâte de découvrir, l'imaginant remarquable, mais ma curiosité fut déçue.

    Pendant ces 15 jours, j'ai aussi reçu de la visite.

    Ma tante, jolie blonde déjà aperçue sur ce blog, est venue se changer les idées à Paris. Le lundi de Pentecôte, sous un ciel couvert, nous avons marché dans les rues de Saint-Germain avant de rejoindre les étonnants Thermes de Cluny. De là, nous avons pris le métro jusqu'au Trocadéro, et plus précisément le Palais de Chaillot où j'ai fait la plus jolie découverte de ces vacances : la Cité de l'Architecture et du Patrimoine. Quelle belle surprise que cet endroit et quelle frustration de n'avoir que 2 heures à consacrer à cet endroit très riche !  


    Le musée des monuments français propose sur 3 niveaux un aperçu de l'architecture et du patrimoine français du Moyen-Age à nos jours. Nous avons passé plus d'une heure au rez-de-chaussée qui abrite plus de 350 moulages en plâtre, à l'échelle 1, de l'architecture civile et religieuse, du 12ème au 18ème siècle. Avec le roman languedocien et le gotrhique flamboyant, on peut admirer les détails de cathédrales, abbayes et hôtels particuliers célèbres : Nevers, Rouen, Bourges, Amiens, Strasbourg, tout ça sans voyager. Ces moulages, dont certains ont été réalisés il y a 100 ans, servent aujourd'hui de référence aux restaurateurs de ces édifices.   


    Le manque de temps nous a obligées à faire des choix. Nous avons donc, à regret, délaissé le premier étage et la galerie d'architecture moderne et contemporaine pour nous consacrer à celle des peintures murales et des vitraux qui expose des copies de peintures murales du 11ème au 16ème siècle.  

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    On peut visiter virtuellement le musée et les galeries sur le site de la Cité.

    Il ne nous restait que 10 minutes pour traverser, au pas de course, l'exposition "La ville fertile", bucolique et poétique à souhait.

    Totalement emballée par cet endroit ludique et très accessible, je compte bien terminer la visite un jour prochain. L'endroit propose un vestiaire gratuit, une cafétéria qui surplombe les jardins du Trocadéro et offre une vue magnifique sur les jambes de la dame de fer. Seul regret : si elles existent en plusieurs exemplaires dans de nombreuses langues, les fiches explicatives en français sont bien diificiles à dénicher !
    Le dîner, lui, s'est déroulé au restaurant "Vin et Marée" de la porte Saint Cloud où le service est toujours aussi plaisant. Bien à l'abri, nous avons échappé aux averses en dégustant plateau de fruits de mer et baba au rhum, sous le regard attentif du maître d'hôtel et sans projections inopinées.
    Le lendemain, le temps s'étant adouci, nous avons fait une balade dans le quartier indien, bu un mojito à 4€50 dans un troquet fort sympathique et repéré un restaurant africain avant un dîner au Madras Café, où j'ai mes habitudes depuis plusieurs années déjà (et que des bonnes expériences).
    Avec Cat, il y a quelques mois, j'y avais découvert une des spécialités de la maison : les aériens et croustillants dosai, sortes de crêpes à base de farines de riz et de lentilles. Le Madras dosai, fourré aux tomates, oignons, piments verts et coriandre, est devenu un de mes incontournables. Les portions étant très généreuses, on peut bien entendu demander à emporter les restes pour prolonger le festin à la maison.
    Grâce au coup de main de Flo, bricoleuse et cuisinière hors pair - entre autres qualités - qui m'a fixé miroir et étagère et de mon Pôpa, pourtant souffrant, qui a lutté pour accrocher mon ventilateur de plafond, mon salon est transformé. Vous allez voir qu'avec tout ça, je vais devenir casanière, moi !
    Je ne pouvais rêver meilleur point final à cette longue pause que le festival de l'Oh ! que j'ai déjà évoqué plut tôt.
    Et c'est reposée et requinquée que j'ai accueilli la sonnerie du réveil, à 5h, le lundi suivant ...

  • Deux jours à l'Oh ! (ça mouille)

    Au festival de L’Oh!, y’avait pas beaucoup de soleil, du vent, des gros nuages sombres et de l’eau, un peu trop. Ca devient une blague qui se répète chaque année ou presque mais ça ne suffit pas à me décourager.

    Le festival de l’OH !, j’y ai circulé en bateau, à vélo. J’y ai mangé des glaces « Bollywood » au curry-coco, banane-cardamone, Earl Grey (trop bon !), j’ai même pécho la recette (et j'ai trouvé celle-ci sur le net).

     

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    Et puis, j’ai vu 2 fois la Flak, « déambulation plastique et chorégraphique » de la compagnie Ecart,  voguer sur sa péniche, et je me suis laissé émerveiller par ses danseurs évoluant au son du ukulélé, et les bulles de papier, comme des cocons. Un spectacle plein de poésie, délicieusement enfantin.

    Samedi, à Maisons-Alfort, où je suis parvenue après d’intenses efforts, un bain de soleil suivi d'une douche froide et un tour de toupie sur la Marne (hé oui, on est tributaire de l’écluse), j’ai écouté les envoûtantes voix de « Divana », un groupe de musiciens et poètes tsiganes du Rajasthan. En soirée, à Bercy, j’ai retrouvé le beau Anuj aux yeux de jais qui a rassemblé une foule curieuse et même intrigué le soleil au point de le faire bousculer les nuages.

    Dimanche, j’ai pédalé jusqu’à Bercy et un joli minois m’y a rejointe. On a refait un tour au stand de glaces, gagné des gourdes plates, vachement pratiques, vu la compagnie Pascoli et ses parapluies, qui heureusement n’ont pas eu d’autre utilité que visuelle et écouté la conférence de Vandana Shiva, écolo-féministe que j’ai raté lors des Mardis de l’Eau, qui se bat pour qu’eau et nourriture restent des droits et ne deviennent pas des marchandises. Cette femme charismatique gagne ses procès contre Monsanto et d'autres multinationales, parfois au terme de longues années de lutte. Les chiffres qu’elle fournit font froid dans le dos : 250.000 suicides de paysans indiens endettés par leur dépendance aux semences OGM.

    Cette édition fut une belle réussite. J’ai pensé à Céleste, qui aurait sans doute aimé y assister. L’année prochaine, un autre grand fleuve sera l’invité de ce festival populaire « unique en son genre car intransportable », où artistes et mariniers se rencontrent, où tous accomplissent des prouesses physiques et techniques. Un grand bravo aux organisateurs !

  • Ou l'art de tortiller du cul pour ...

    Un vieil ami - de 20 ans - m'a donné à lire un échange de sms entre lui et sa cousine.


    Elle  : "Vous faîtes un très joli couple !"
    Lui : "Oui mais elle me saoule, elle ne sait pas ce qu'elle veut, je la zappe"
    Elle "Il faut parfois se battre pour décrocher le gros lot, non?"
    Lui : "C'est moi le gros lot, pas elle. Y'a pas beaucoup de bons gars."

    Je lui donne entièrement raison. Mes amis sont des hommes formidables.

  • On y est : à la flotte !

    festival de l'oh!Ça y est ! Coup d'envoi du Festival de l'Oh! (avec buvettes pour Nicolas). 

    La carte des escales dans lesquelles les festivaliers largueront les amares est visible ici. N'oubliez pas qu'à cette occasion, les organisateurs du festival, dont je salue ici le dévouement, vous proposent de vous réapproprier Seine et Marne en découvrant quantité d'activités nautiques comme le canoe-kayak, la voile, l'aviron, la yole, le Zodiac ou plus étrange, la puce d'eau mais aussi de rencontrer des pêcheurs.

    Je sens que je vais encore en prendre plein les yeux et les oreilles ce week-end, moi !

    Voici quelques propositions, dont on m'a soufflé au creux de l'oreille qu'elles figuraient parmi les incontournables du festival.
     
    1/ Au chapître des cultures du Gange, qui est le fleuve invité d'honneur, voici trois suggestions :
     
    à Sucy en Brie : Gangâ, une création du à la Compagnie Prana, mêlant danses traditionnelles indiennes à des compositions et des chorégraphies contemporaines.
    à Paris et à Orly, les maîtres de la danse Kathak, Arjun et Anuj Mishra, dans Shivaham, une évocation de l'eau et des mythologies du Gange.

    (NDLR : J'ai découvert la danse kathak, impressionnante d'énergie, lors d'une prestation du bel Anuj au centre Mandapa, en février dernier. Saviez-vous que cette danse est l'ancêtre du flamenco, lui-même né à Jerez ?)

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    PS : Dis donc, il se passe des choses aussi à Genève ... On m'aurait donc menti ?


    à Maisons-Alfort, un magnifique Salon de musique, avec exposition d'instruments indiens anciens, des artistes népalais, des tsiganes du Rajasthan, de magnifiques Râgas dans la pure tradition classique hindoustanique à la clé.


     
    2/ Au chapître des spectacles flottants et ambulants du Carnaval de l'Oh!, on m'a suggéré de ne pas rater :
     
    - la Compagnie Pascoli, La couleur de l'Instant - qui s'annonce coloré et sublime
    - Lady Gangâ, avec du Cirque indien embarqué,
    - le Vaisseau des Furies, par les mêmes voix qui vous avaient transportées sur le bras du chapître, à Créteil, l'an passé...


     
    3/ Enfin, pour les plus militant(e)s ou écolos d'entre-vous, n'hésitez pas à aller à la rencontre de Vandana Shiva, une des plus belles figures des combats pour un autre monde de notre temps, de Yannick Barthe sur les Risques technologiques (à Vitry), ou de plein d'autres personnalités toutes plus intéressantes les unes que les autres...