Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

2yeux2oreilles - Page 88

  • Belle dehors grâce à Rionms

    bague_49d5b2a78e_minia.jpgBon, alors en tant que grande soeur préférée (facile, diront certaines mauvaises langues), je peux témoigner de la beauté de ses créations et de la dextérité de ses petites mains.

    Comme d'autres ont été fortement imprégnés de leurs premières années chez les Kanaks, ma petite soeur a, comme le peuple allemand qui l'a vue naître, le goût - et le don - de créer. Elle sait faire plein de choses, jongler, danser le oula oup, parler gaélique et après s'être fait la main sur la pâte à sel, elle crée depuis plusieurs années déjà de très belles bagues et bijoux en perles.

    PS : Elle fait aussi de la super cuisine et des rhums arrangés qui déchirent mais ça n'est pas à vendre (pour goûter, il faut m'épouser et je suis contre le mariage).

    Elle a créé une boutique en ligne, vous pouvez aller la visiter, l'encourager et bien sûr acheter ses créations. Pour la boutique de Rionms, cliquez ici !

    (merci pour elle)

  • Voulez-vous goûter avec moi, ce soir ? (4)

    Iggy'style.jpg.jpgC'est la rentrée et nous avons sûrement plein de choses à nous raconter. Je suis un peu à la bourre pour annoncer le prochain jeudi de Fiso, le 9 septembre (jeudi prochain, quoi) !

    La dernière fois, je l'ai annoncé longtemps à l'avance pour que tout le monde puisse prendre ses dispositions et les annulations se sont succédées les unes après les autres, le jour même. Pas très cool de réserver une table de 15 dans mon QG pour finir à 4, heureusement qu'ils sont cools et ne m'en ont pas voulu.

    Voilà pourquoi je ne l'annonce que quelques jours avant, cette fois-ci, comme ça, soit vous êtes dispo jeudi prochain et vous le resterez, soit vous ne l'êtes pas et ça ne changera rien. Je sais, ça ne convient pas à tout le monde une soirée un jeudi mais c'est comme ça, le jeudi est mon jour préféré. 

    Afin de réserver, merci de confirmer votre venue mercredi au plus tard, en commentaire ou par mail (voir plus haut sous ma photo). N'ayant pas pu tester la restauration de l'Oustaou, je m'en tiens encore aux valeurs sûres: le dîner se fera donc dans un resto du 14ème.

    Je le rappelle à toute fins utiles : cette soirée n'est pas réservée aux blogueurs. A jeudi !

  • Laval-Paris

    Fin de formation, nous cavalons jusqu’au parking. Il est 17h30, il nous reste 45 minutes pour rejoindre Laval, rendre la voiture de loc.’ et prendre notre train à 18h18.

    Ma voiture est une injection toute neuve mais il y a pas mal de bouchons autour de Laval. Je dépose les clés sur le comptoir de l’agence à 18h05. Dans le hall de la gare, le petit nouveau en formation lève les yeux sur le tableau d’affichage et annonce : « Paris, voie 3 ».  

    Le train arrive quelques minutes plus tard, nous nous installons à nos places, j’ouvre mon ordi et commence mon rapport. Bosser en train me file vite la nausée et j’arrête après environ 30 minutes. Le contrôleur passe, poinçonne nos billets, drague gentiment notre jeune voisine.

    Environ 45 minutes après notre départ retentit une annonce : « Ce train est à destination de Vannes. Prochain arrête, Rennes ». Mon collègue et moi nous regardons subitement. Moi, sûre de mon coup : « Il s’est planté le mec, on ne va pas à Vannes ! » Mon collègue semble perplexe. J’insiste « Ben non, le contrôleur a vu nos billets à destination de Paris, il aurait tiqué, quand même ! »

    Cependant, les voyageurs autour de nous n’ont pas l’air perturbé le moins du monde par l’étrange annonce faite. Mon collègue se penche vers la voisine « Excusez-moi, madame, ce train va bien à Paris ». « Ah non, répond-elle, nous venons de Paris. Ce train va à Vannes »

    Nous nous regardons et éclatons de rire. On a passé les 10 minutes suivantes à être pliés en deux de rire et à s’essuyer les yeux. J’entendais les passagers autour de nous se marrer, faut dire qu’on foutait un sacré boucan. « C’est bien, on l’a eu notre train. Mais pas dans le bon sens. Tu vas me payer un coup de chouchen, mon pote », je lui dis.

    Heureusement, à Vannes Rennes (je ne sais plus où je suis, moi, avec tout ce bordel !), un train pour Paris est annoncé 15 minutes plus tard. « Qu’est ce que je vais raconter à ma femme » dit mon collègue avec un sourire, en faisant semblant d’être inquiet. « Moi si je racontais ça à la mienne, elle ne me croirait pas » dit le contrôleur qui nous a pris sous son aile pour nous recaser dans le bon train. « Ca arrive plusieurs fois par jour » dit-il. Du coup, dans le train, après que j’aie dormi pendant une bonne heure, on a bu une bière.

    Cette anecdote n’a eu que peu de conséquences, finalement : nous sommes arrivés à la gare Montparnasse à 21h au lieu de 20h.

  • Dernier jour en Martinique

    Photo124.jpgCe matin, la lumière du soleil me réveille. Le ventilateur a beau faire, j’ai la peau moite. Je me lève, Bibiche est déjà debout, il est 6h58. Je m’assois un moment au salon puis retourne me coucher, mon masque sur les yeux.

    J’émerge de nouveau à 8h20, en même temps que S. les yeux lourds de sommeil. Bibiche me montre où est le café avant de filer acheter du pain. Lorsqu’il revient, nous nous attablons devant mon premier petit déjeuner martiniquais : une tartine de rillettes de hareng saur aux carottes râpées, bien pimenté, préparé par Tatie, que nous mélangeons à des dés d’avocat. Bibiche pose aussi devant moi un verre de jus de coco frais qu’il a ouverte ce matin, ainsi qu’une briquette de jus de prune de cythère. C’est délicieux, je me régale et regrette que mon hôtel ne m’ait proposé que des viennoiseries.  

    Les ingrédients :

    Photo141.jpg

    Le résultat :

    Photo147.jpg

    Ensuite, nous attaquons mes valises. Et là, y'a du boulot. Heureusement, Bibiche est un pro de l’emballage des bouteilles de rhum. Sa cousine lui a conseillé de couper le cul de bouteilles en plastique et de mettre les bouteilles de rhum dedans, après en avoir scotché le goulot. Le relief des bouteilles en plastique évite les chocs directs sur le verre. Il insère également du papier journal entre les bouteilles pour qu’elles ne s’entrechoquent pas. J’ai bien fait d’amener 2 valises quasi-vides : j’ai 4 bouteilles de punch coco, 3 de punch cacahuètes, 2 de liqueur de banane, 1 de liqueur de gingembre, cadeau de mes 3 Martiniquaises, 3 de rhum + 2 cubis de 3 litres chacun. Ajoutez à ça 6 avocats, des citrons verts, goyaves et un corossol, les bocaux de confiture et souskay, les fleurs d’atoumo, la citronelle, les citrons verts spécial punch. Nous pesons les valises  et sommes obligé d’ôter 3 bouteilles et 3 avocats, que W. l’aîné de Bibiche, transportera pour moi au retour. Je dois encore enlever 3 avocats que je case dans mon sac d’ordinateur, pourvu qu’on ne me les confisque pas aux rayons X !

    Pendant que je prends en photo les très belles fleurs d'atoumo offertes par S., Bibiche cuisine (j'ai toujours trouvé sexys les hommes aux fourneaux, pas vous?)

    Photo151.jpg

    Photo152.jpg

     

    Vers 11h30, nous prenons la route de la plage pour mon dernier bain de mer. Dernier arrêt à la cabane de canne à sucre, à l'entrée du Lamentin, la coco calée entre les pieds, c'est parti. Je regarde tout comme le premier jour, ce trajet entre FDF et le Robert qui m'est devenu familier au fil des jours et dont le souvenir s'estompera moins vite grâce à 2yeux2oreilles, ma béquille mémorielle.

    Photo156.jpg

    Aujourd'hui passagère, je découvre la presqu'île de la Caravelle.

    Photo220.jpg

    Photo228.jpg

    Photo246.jpg

    Puis la plage de Tartane, que je n’ai vue que de nuit, ses barques abandonnées au fil des vagues, les frégates qui tournoient dans le ciel, à l’affût de poisson à chaparder et les familles, assises à l’ombre des arbres, avec hamacs, tentes, marmites et tables.

    Photo258.jpg

     

    Bibiche emprunte une machette et fend la coco, si crémeuse que je la déguste à la cuillère.

    Photo325.jpg

    Photo259.jpg

    Elle est vachement bien, la plage de Tartane ! Les enfants m’entraînent jusqu’au ponton de bois. Je saute dans l’eau avec eux, envie les voltiges et saltos de J., qu’on croirait monté sur ressorts. Je suis restée très souple mais désormais j’appréhende les poiriers, roues et ponts auxquels je soumettais mon corps élastique, jusqu’à l’adolescence. L’autre jour, au bureau, j’ai bien fait le pont devant les yeux écarquillés de J., la commerciale qui m’avait accompagnée sur l’île de Ré, mais la roue du haut d’un ponton, c’est autre chose …. Pourtant là j’ai envie de me lancer, de faire un pied de nez à cette trouille de se faire mal que les enfants ignorent. « J’ai envie de faire la roue sur le ponton pour tomber dans l’eau » je dis aux trois gosses. Ils m’encouragent bien sûr, je n’en attendais pas moins. Dans 3 heures, tu montes dans l’avion de retour. Manquerait plus que tu te pètes un truc le jour du départ.   

    J’hésite quelques minutes, vérifie mes amarrages (on n’est jamais trop prudente) et puis hop, 1, 2, 3, S. m’accompagne, je prends mon élan, pose la main droite sur le ponton de bois mouillé, puis la gauche et hop, à l’eau ! Rien de cassé, me suis pas fracassé la tête sur le bois, alors c’est reparti, je me sens des ailes, p’tain quand même, ça a quelque chose de jouissif de faire l’andouille avec des gosses à presque 40 piges.

    Quand Bibiche sonne le rappel et que nous le rejoignons sur la plage, il me lance « C’est bien tes pieds que j’ai vus en l’air tout à l’heure ? »

    Nous ne sommes pas en avance et retournons tambour battant à Fort-de-France. Sur la route, je retrouve ces quartiers que j'ai découverts, au fur et à mesure de mon séjour, et mon hôtel, perché au-dessus de la rocade.

    Photo330.jpgPhoto437.jpg

    Photo439.jpg

    Photo441.jpg

     

    Je charge mes lourdes valises dans ma petite 107, embrasse tout le monde et file à l’aéroport où grâce à la carte d’embarquement imprimée par mon client la veille, je n’ai plus qu’à rendre la bagnole et déposer mes bagages au comptoir.

    En une demi-heure, après avoir fendu la foule amassée devant le sas des départs (on dirait un hall d’arrivée en métropole, ça s’embrasse et se fait des grands signes « A dans 3 ans ! », ça pleure aussi de voir partir un enfant, un frère ou une sœur), je suis en salle d’embarquement. Mes trois énormes avocats ont passé l’épreuve rayons X sans se faire repérer dans la sacoche de mon ordi. L’arrivée en tongs au petit matin, dans la grisaille parisienne, va être douloureuse.  

     

     

     

     

     

  • A Schoelcher et les couettes de Fifille sur le "malecon" de Fort-de-France

    A l’ouverture, le directeur me fait visiter son magasin. Cool, les cubis de rhums sont toujours en promo. Il me conseille du St James en vieux et du Plisson ou VSOP Saint-Etienne en blanc.  C'est noté.

    Photo408.jpg

    Je découvre les produits locaux : au rayon surgelés, des bâtonnets Floup et Fruisson. Au rayon frais, des des Yop corossol et litchi, – productions locales -, des briquettes de nectar tropicaux de la marque Caresse Antillaise. Au rayon frais encore, des bocaux  de souskay de groin de porc ou hareng saur et un autre, très étonnant, dont je garde le secret car je veux le faire goûter aux parigots.

    Photo405.jpg

    Photo402.jpg

    Lorsque je retrouve mes 3 Martiniquaises en salle de réunion, l’ambiance est bien plus détendue que le premier jour. Des viennoiseries et du café nous attendent.

    L’élégante S., celle qui porte un joli fard à paupières bleu turquoise, soulève un sac en plastique : « Sophie, je vous ai ramené des goyaves ».

    (Anecdote : j’ai toujours entendu ma mère dire go-iave  et je le prononçais ainsi jusqu’à ce que j’entende mon ami JM dire  goi-iave. « Est-ce que tu dis « vo-iage ? »)

    « Vous connaissez le thé d’ici ? demande S. C’est ce qu’on envoie aux gens en métropole pour les réchauffer pendant l’hiver. Il y a de l’atoumo, du boldo, parfois du basilic, c’est très bon ». C’est la composition de la tisane que j’ai bue après le trempage de mardi soir.

    « Ah ! Sophie ! Faîtes moi penser, j’ai une coco pour vous dans mon coffre » dit mon client.

    « Je vais essayer de vous trouver des fruits de la passion et des herbes » ajoute S. Et pendant ce temps, l'autre S. dépose des briquettes de nectar de corossol et jus de canne sur la table.

    Je rigole : « Oh la la ! Vous ne voulez pas que je parte ou quoi ? Je sens que je vais rater mon avion samedi, moi ! »

    Le midi, elles nous emmènent déjeuner au casino de Schoelcher. Il suffit de quelques minutes de marche sous le soleil pour que nous soyons tous en nage. Un bon plan, le restaurant, à l’étage, du casino de Schoelcher. Pour 15 €, vous avez droit à un buffet d’apéritifs (Olivier et moi nous sifflons un vieux), un d’entrées où je prends du groin de porc en vinaigrette et du giraumon râpé, et un buffet de plats chauds (je choisis du thon) avec gratin de bananes et riz.

    Le soir, je vais faire mes courses : 2 cubis de 3L d rhum St Etienne, des confitures de coco, mangue et banane, les bocaux de souskay recommandés par L., le directeur.

    Je rejoins Bibiche chez lui, je regarde la télé avec les enfants et nous sortons dîner sur le Malecon de Fort-de-France. Ca sent les grillades et beaucoup de gens sont assis sur des chaises en plastique. Bibiche, en chef de famille, commande des brochettes de rognon, du poulet boucané, du riz et haricots rouges et nous nous installons tous les 5 à une table où se trouve déjà un couple âgé.

    Photo430.jpg

    Elle, c’est Viviane, elle a le port de tête d’une africaine et un foulard enturbanné, lui c’est Daniel, sa barbe est grise. « C’est notre sortie du jeudi », me confie-t-il. Bras dessus, bras dessous, ils viennent ici manger du poulet. Daniel dit avoir beaucoup d’affection pour une des serveuses qui a gardé la façon d’être typiquement martiniquaise même si, regrette-t-il, elle ne parle plus créole. Et c’est vrai que c’est un sacré phénomène, cette plantureuse jeune femme, elle charrie, elle câline, elle a du caractère : « La dame attend ? Et bien, la dame va attendre » répond-elle à sa collègue qui tente de la presser.

    Pendant ce temps, Daniel me raconte l’histoire des Caraïbes. Il a travaillé dans la presse et semble en connaître un rayon. « Savez-vous ce qui représente la Martinique, bien plus que la yole ? Le gommier ! » Il est allé 4 fois en France, évoque les Champs-Elysées et les Halles, s’étonne que je n’aime pas ces quartiers. Tous deux s’éloignent, J. s’endort sur la table et nous quittons les lieux, vêtements et cheveux boucanés. Devant chez Bibiche, je reprends ma 107 et dévale la rocade dans la nuit jusqu’à l’accent circonflexe de l’hôtel Valmenière.

    Et pour finir, les couettes de Fifille. Elles sont mignonnes, non ?

    Photo435.jpg