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  • Guyane

    Je suis passée à la Comète hier soir. J’ai rencontré le fils de Jim, qui est mignon comme tout, retrouvé M. Jean, toujours aussi délicieux, Nicolas qui était, ma foi, fort élégant en gris perle, et Tonnégrande qui est allé chez le coiffeur et m’a saluée d’un boudeur «  Méchante ! » avant de me claquer 2 bises.

    Ensuite, on a parlé de la Guyane où Tonnégrande part demain. J’ai bien l’intention d’aller y faire un tour, l’année prochaine sans doute, car une de mes collaboratrices repart y vivre cette semaine.

    Tonnégrande a éveillé ma curiosité en me parlant de brochettes de caïman, de colombo de porc, de prunes de plage, de coumou (fruit du palmier) cuit dans sa coque, au soleil, dans une bassine d’eau, de tourments d’amours que les enfants mangent le jour de leur communion, de bâtons de cacao qui donnent un breuvage crémeux et parfumé.

    Tonnégrande, fin cuisinier, parlait hier du poulet frit que faisait sa mère et qu’il n’avait jamais réussi à égaler. Il concluait très justement qu’en fait, il faisait sûrement le poulet aussi bien que sa mère, mais c’était « le poulet de sa mère ».

    Il a aussi évoqué, rêveusement, les couchers de soleils sur le fleuve Sinnamary, à ne manquer sous aucun prétexte.

    J’aime écouter les gens parler de leur pays, de leurs souvenirs d’enfance, l’œil brillant, le regard perdu dans l’océan de la mémoire. Aïn a fait de très beaux billets sur ses souvenirs d’Algérie.

  • K-OS

    Un petit coup de « B-Boy Stance » dans les oreilles pour se donner la pêche par ce temps de merde. K-OS c’est un rappeur canadien, originaire de Trinidad, qui mélange rap, funk, reggae, oriental et latino. Tout ce que j’aime, quoi.


    podcast

     

    Je sais que la plupart de mes lecteurs n’aiment pas le rap, à part JM avec lequel je me fais une session nostalgie de temps en temps, mais moi, c’est là-dedans que j’ai baigné.

     

    Si depuis, je me suis ouverte à d’autres musiques, le rap reste ma jeunesse, je peux pas m’empêcher de bouger dessus, ça me met la patate comme rien d'autre, et quand je cours ça me donne des ailes. On a bien saoûlé mon père avec ça à la maison. Le seul endroit où je m'interdis le rap, c'est en voiture parce que ça me rendait trop speed et trop nerveuse.

    Le rap, c’est PDV, mon quartier, les défis à la Cinquième Dimension à Montreuil, Dee Nasty sur Nova que j'écoutais avec mon frère, les soirées au Bobino, au Rex, où je croisais régulièrement Joey Starr, et au Palace avec Nathalie, ma copine qui vit maintenant au Bénin.

    J’ai toujours été plus rap américain que français : Gang Starr, Public Enemy, Ice Cube, Jeru the Damaja. Mais mon album préféré, que j’écoute encore quand j’ai envie de sentir l’adrénaline, c’est Mobb Deep « GOD Part 3 ». Ca claque !

  • Ambivalence

    J’y pense depuis hier. Ce matin, sur mon vélo, j’y ai pensé tout le long du trajet. Je pense à lui, que je ne connais pas. Pourquoi ce qu’il écrit sur son blog trouve une telle résonance en moi ?

    Parce qu’il s’est condamné au mensonge pour ne pas trahir l’image que ses proches se sont fait de lui ? Sa souffrance et sa révolte contre la morale dictée par les hommes, qu’elle soit musulmane ou judéo-chrétienne, me rappellent celle d’un ami très proche. Sauf que mon ami ne se rebelle pas, lui. Il a choisi la fuite.  

    Parce qu’il souffre, visiblement, de ne pas être pleinement lui-même face à ceux qu’il aime ? Parce qu’il se demande si, sachant ce qu'il est vraiment, elle l’aimerait toujours ?

    Parce qu’il semble submergé par la colère ? Contre l'autorité et contre sa mère, alors que ses billets sont autant de cris d’amour envers les femmes.

    Parce qu’on pourrait voir une forme d’autopunition dans ce qu’il vit ?

    Parce que, fascinée par l’intransigeance, je me sens tellement plus proche de ceux qui refusent de choisir, qui se laissent toute la liberté de leurs contradictions, parce que je les trouve plus humains ?

    Je ne sais pas pourquoi ses mots me touchent à ce point. C’est ce que j’aime dans le monde des blogs. Croiser une vie totalement différente de la mienne et me sentir si proche de cette humanité qui pourrait être mon amant, mon ami ou mon frère.

     

  • "2 days in Paris"

    0037aa79d0c8f51871b4c33bc7991089.jpg Samedi soir, j’ai reçu un sms de ma douce Esperanza qui me proposait un dîner. Le hammam prévu, on ira à son retour de vacances. J’avais envie de me faire un ciné, nous nous sommes donc retrouvées à Odéon devant « 2 days in Paris » de Julie Delpy, dont j’ai entendu le plus grand bien.

    "Marion, photographe d'origine française, vit à New York avec Jack, architecte d'intérieur. Pour donner un nouveau souffle à leur relation, ils partent en voyage à Venise - mais leur séjour est gâché lorsque Jack attrape une gastro-entérite... Ils décident alors de se rendre à Paris où Marion a toujours des attaches.
    Là encore, l'escapade amoureuse tourne court : entre les parents envahissants de la jeune femme, ses ex-petits copains dragueurs et la manie de Jack à prendre en photo la moindre
    pierre tombale, le couple ne trouve aucun répit !
    Parviendront-ils à surmonter la tempête ? Ou passeront-ils maîtres dans l'art de la dispute ? »

    Dès les premières minutes, le cynisme du fiancé américain dans la scène du taxi m’a fait rire. Ensuite, tous les clichés sur les Français sont dépeints avec beaucoup d’humour et de vérité, à part en ce qui concerne les parents où je trouve que le côté cul est très exagéré. Ce que j’ai trouvé très fort, c’est la fin du film. Après toute cette loufoquerie, le chat, les parents, les ex, la réflexion de Julie à la fin du film est tellement vraie. L’amour est une série de débuts et de fins, jusqu’au jour où on comprend qu’il y aura toujours quelque chose qui n’ira pas et qu’on accepte enfin l’autre tel qu’il est, imparfait.

    Ensuite, nous avons marché le long des quais, une douce lumière bleue émanait en contrebas de Paris Plage. Il faisait bon, les bateaux mouche transportaient leur lot de touristes, les vélos circulaient en toute quiétude. Nous avons enjambé la Seine en savourant notre chance de vivre là. Esperanza m’a raconté que Samir et elle se tapaient le CD du Roi Lion que j’ai offert à Adam en boucle, à chaque repas. Elle me fait toujours rire quand elle me raconte les dernières trouvailles de ses fils qui la rendent chèvre. En ce moment Adam, qui a 6 ans, se plaint que son petit frère Zacharie, 2 ans, le tient « comme s’il était son amoureux ». Je suis heureuse qu’elle ait épousé un homme comme Samir. J’avais peur pour elle, tellement peur qu’elle tombe sur un homme qui brimerait son indépendance et sa joie de vivre.

    Nous avions envie de picorer et sommes allées dans le Marais, chez Hanna. C'est souvent là que nous finissons, en évitant désormais « Chez Marianne » où les serveuses font les belles au lieu de faire leur boulot. On a mangé des assiettes orientales, falafel, caviar d’aubergines, tarama et tahini, avec du thé à la menthe, j’adore ça. Du coup, hier, je suis allée chez mon boucher hallal acheter un gros bouquet de menthe pour m'en faire à la maison.

    Hier, je rentrais de la piscine en vélo quand j’ai entendu du son latino dans le stade à côté de chez moi. Chaque année, il y a un tournoi de sport dans ce stade, de la musique latino et des stands de gastronomie sud-américaine. L’occasion de retrouver un peu l’ambiance du Venezuela et de parler espagnol. Mon coloc’ et moi on s’est attablés devant des assiettes de « arroz con pato » et un tamal au porc. On a tapé la discut’ avec Armando, un péruvien qui avait fait la bouffe, parlé du Pérou, du Mexique, du Venez'. Il a essayé de me convaincre d’aller danser avec lui le soir même, et nous a invités le week-end prochain à la fête nationale du Pérou. On y sera.        

  • Cinéma en plein air à la Villette

    Paris l'été, et bien que ce dernier se fasse encore capricieux, ce sont des glaces savourées en flânant, les orteils à l'air libre dans des tongs, les jupes froufroutantes, le soleil qui caresse la peau, les langues du monde entier qui se mélangent dans l'air, les rues enfin accessibles aux vélos et piétons, l'herbe tendre dans laquelle on s'allonge pour bouquiner, sous le pépiement des oiseaux.

    Paris l'été, ce sont des films en plein air et des concerts gratuits.

    Le festival du cinéma en plein air de la Villette a commencé il y a 3 jours, le programme, c'est ici.

    J'ai noté dans mon agenda, à voir, "Lady Chatterley", "Bamako", "L'homme sans passé", "Nobody knows", "Marie-Antoinette", et revoir, en essayant de ne pas pleurer, "Million Dollar Baby".

    Vous les avez vu ? Vous voulez les voir ?