Qu'est ce que je retiens de cette courte immersion dans la société japonaise ?
D'abord, l'image que j'avais d'un peuple fermé a été remise en cause par la gentillesse des rares personnes que j'ai rencontrées. Ensuite, mon peu d'intérêt pour les hommes de type asiatique a été sérieusement bousculé par les magnifiques mâles que j'ai croisés. Idem pour les filles, la jeune génération est vraiment belle (il y avait aussi cet homme au restaurant, face à moi, la cinquantaine, très séduisant), plus grande, plus élancée, très classe.
La mode ne se fait décidément plus à Paris, de ce côté là non plus la France n'est plus une référence. Nous sommes trop conventionnels et ternes, couleurs sombres, conformisme, peur de se faire remarquer, culte de l'apparence. Les Japonaises osent, font des mélanges improbables, comme les Anglaises, et c'est souvent charmant parce que quand quelqu'un est bien dans sa peau, il est beau.
Qu'est ce qui m'a surpris ?
Les range-parapluies avec cadenas intégrés qu'on trouve à l'extérieur des hôtels.
La discipline des Japonais qui font la queue pour traverser la rue et le fait que malgré la foule, personne ne se bouscule. En fait, le contact physique est prohibé. Nous voir nous faire la bise les amuse beaucoup.
Le parfum "Samourai" d'Alain Delon en vente dans chaque parfumerie et que je n'ai jamais vu ici.
Qu'est ce que j'ai appris ?
Qu'il ne faut jamais laisser de pourboire, c'est perçu comme une insulte.
Que les Japonais évitent généralement le contact avec les Occidentaux, non par mépris mais parce qu'étant extrêmement polis et ne parlant pas anglais, ils seraient trop honteux de ne pouvoir répondre à une éventuelle question.
Qu'il ne faut pas occuper l'espace inutilement par respect des autres. Dans un pays avec une telle densité de population, on fait souvent la queue et chacun est conscient de cela. Par exemple au restaurant, on ne peut pas rester à table aussi longuement qu'on le fait ici, c'est très impoli, car d'autres attendent pour s'assoir. Par ailleurs, le patron ne se permettra jamais d'en faire la remarque ou même de faire sentir aux clients qu'il est temps de partir. Nos bistrotiers parisiens devraient en prendre de la graine ...
Est-ce que j'ai aimé ce voyage ?
Oui et si le Japon ne faisait pas partie de mes top 10, j'ai vraiment envie d'y retourner. Pas à Tokyo, que j'ai trouvé peu dépaysant, mais dans le rest du pays, en particulier à Kyoto, qui aux dires d'un voyageur, est la plus belle ville qu'il aie vue au monde. En dehors du poisson cru, que je pourrais manger chaque jour, et du raffinement des mets, j'ai été émerveillée par le savoir-vivre de ce peuple et leur conscience de l'autre.