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  • Lutte anti alccolisme

    Ca fait un moment que je voulais parler d'un sujet qui me tient à coeur et me fâche. J'ai l'habitude d'aller dans un de ces restaurants qui propose un menu comprenant une bouteille de vin pour 2.  J'aime bien ce restaurant mais la bouteille à 2, c'est vraiment trop, surtout que j'y vais souvent avec un ami qui se tape ensuite 100 bornes en voiture pour rentrer chez lui. Au départ, comme la plupart d'entre nous, on se forçait à vider la bouteille. Mais après 2 verres de vin, ce n'est plus du plaisir et je n'étais pas rassurée de voir JM prendre le volant, tard, pour rentrer chez lui. Un jour donc, je demande à la patronne si je peux emporter le reste de la bouteille. Je lui explique que JM reprend la route ensuite. Elle me répond "Normalement non, mais pour toi, oui". Je n'ai pas polémiqué et à vrai dire, depuis, je ne prend plus ce menu, ce qui me coute plus cher. Mais j'étais vraiment en colère. Car pour moi, c'est scandaleux. Je sais bien que le take-away ne se fait pas en France, à l'inverse des USA par exemple, mais je trouve que dans un pays ou on prétend lutter contre l'alcool au volant, il serait bien que les restaurateurs changent d'attitude. Car non seulement, le client a payé sa bouteille, et devrait donc en disposer, mais en plus, on sait bien que cette attitude pousse les gens à se forcer à finir la bouteille. Avec le risque : au mieux de se prendre une prune et un retrait de permis, et au pire de se tuer ou de tuer autrui. Voilà, c'était le coup de gueule du jour, et ça fait du bien.

  • Toritcho

    medium_toritcho_78434.jpgMardi soir, je suis allée rendre visite à ma copine "Honey Bunny" pour lui donner la boîte de thé rapportée de Tokyo. Thé non indentifié, la seule chose compréhensible sur la boîte étant "Ume Konbucha". A l'ouverture, nous découvrons d'étranges vermicelles colorés, je suppose qu'il s'agit de thé instantané. Comme nous n'avons pas encore dîné, je lui propose d'aller manger des sushis dans notre cantine japonaise, Toritcho, que j'ai déjà mentionné sur cet espace. Ce sera aussi l'occasion de leur montrer mes photos de leur pays et de leur donner les drôles de friandises que je leur ai ramenées.

    Nous poussons la porte du restaurant, par chance, il reste des places au comptoir, nous saluons le patron, le serveur ainsi que les maîtres sushis et nous y installons, entre un couple d'occidentaux et 2 vieillards japonais. Nous commandons 2 soupes de udon qui ne figurent pas sur le menu, ce sont de grosses nouilles de blé de couleur blanche. Je montre mes photos de Tokyo au patron et un des vieillards à côté de moi se mêle à la conversation et m'apprend qu'il est né juste à côté de Shinagawa, le quartier ou j'étais. J'apprend que c'est un quartier riche. Je lui montre les photos. Nous commençons à discuter, il m'apprend qu'il est peintre ainsi que son compagnon qui a exposé au British Museum. 

    Il s'appelle M. Sumiya Michio et le peintre célèbre s'appelle M. Kenji Yoshida. M. Yoshida vit en France depuis 42 ans et aura 82 ans le 24 mai prochain; il s'est engagé comme kamikaze sous la seconde guerre mondiale juste avant que la guerre ne se termine. Ce sont 2 vieillards très élégants et souriants, M. Yoshida a un pantalon large à bretelles et une chemise en coton. L'ambiance est très détendue, Honey Bunyy est hilare, la petite fille du patron court dans l'entrée en riant aux éclats et M. Michio nous offre une bouteille de saké que nous buvons avec eux et l'équipe du restaurant. Quand je leur confie que je rêve de retourner au Japon et en particulier à Kyoto, le maître sushi, Isao, m'apprend qu'il est né à Kyoto. Après notre savoureux bol de udon, dans lequel baigne un oeuf, une grosse crevette, du canard et des légumes, M. Yoshida et M. Michio nous font goûter des oeufs de daurade et des oeufs de mulet fermentés. J'ai bien aimé la deuxième proposition. Nous parlons du Japon avec le patron, je les fais bien rire en leur parlant des toilettes japonais. J'apprend aussi que laisser un pourboire n'est pas insultant mais qu'en fait c'est un concept totalement inconnu au Japon et qu'ils ne comprennent pas de quoi il s'agit. Il me dit aussi qu'il est très difficile pour eux d'apprendre des langues étrangères à cause de la prononciation. Nous repartons vers 23h après avoir laissé nos coordonnées aux 2 peintres et ma boîte de friandises au patron. Le Toritcho est vraiment un de mes restaurants préférés, il y règne une ambiance familiale et conviviale dans laquelle je me sens bien.

    Toritcho au 47 rue du Montparnasse, Paris 14ème

     

  • Décolonisons

    medium_AfficheDecolonisons16mailminiature.jpgConcert "Décolonisons" à Paris le 16 Mai

    Concert Africain exceptionnel

    Mercredi 16 MAI 2007 19h30 à LA BELLEVILLOISE

    19, rue Boyer, 75020 Paris 

    avec

      -Apkass (slam jazz / Congo Kinshasa)
    -  Synaps (rap electro/ France)
    -  Kajeem (Reggae/ Côte d’Ivoire)
    -  Komandant Simi Ol in the Arrr Force (rock-reggae/ Côte d’Ivoire)

    -  Axiom (Rap/Lille)
    -  Ministère des Affaires Populaires (rap-chanson/Lille)
    -  Jahwise (ragga/Congo Kinshasa)
    Infos sur le site de l'association Survie

  • Alors, Tokyo ??

    Qu'est ce que je retiens de cette courte immersion dans la société japonaise ?

    D'abord, l'image que j'avais d'un peuple fermé a été remise en cause par la gentillesse des rares personnes que j'ai rencontrées. Ensuite, mon peu d'intérêt pour les hommes de type asiatique a été sérieusement bousculé par les magnifiques mâles que j'ai croisés. Idem pour les filles, la jeune génération est vraiment belle (il y avait aussi cet homme au restaurant, face à moi, la cinquantaine, très séduisant), plus grande, plus élancée, très classe.

    La mode ne se fait décidément plus à Paris, de ce côté là non plus la France n'est plus une référence. Nous sommes trop conventionnels et ternes, couleurs sombres, conformisme, peur de se faire remarquer, culte de l'apparence. Les Japonaises osent, font des mélanges improbables, comme les Anglaises, et c'est souvent charmant parce que quand quelqu'un est bien dans sa peau, il est beau. 

    Qu'est ce qui m'a surpris ?

    Les range-parapluies avec cadenas intégrés qu'on trouve à l'extérieur des hôtels.

    La discipline des Japonais qui font la queue pour traverser la rue et le fait que malgré la foule, personne ne se bouscule. En fait, le contact physique est prohibé. Nous voir nous faire la bise les amuse beaucoup.

    Le parfum "Samourai" d'Alain Delon en vente dans chaque parfumerie et que je n'ai jamais vu ici.

    Qu'est ce que j'ai appris ?

    Qu'il ne faut jamais laisser de pourboire, c'est perçu comme une insulte.

    Que les Japonais évitent généralement le contact avec les Occidentaux, non par mépris mais parce qu'étant extrêmement polis et ne parlant pas anglais, ils seraient trop honteux de ne pouvoir répondre à une éventuelle question.

    Qu'il ne faut pas occuper l'espace inutilement par respect des autres. Dans un pays avec une telle densité de population, on fait souvent la queue et chacun est conscient de cela. Par exemple au restaurant, on ne peut pas rester à table aussi longuement qu'on le fait ici, c'est très impoli, car d'autres attendent pour s'assoir. Par ailleurs, le patron ne se permettra jamais d'en faire la remarque ou même de faire sentir aux clients qu'il est temps de partir. Nos bistrotiers parisiens devraient en prendre de la graine ...

    Est-ce que j'ai aimé ce voyage ?

    Oui et si le Japon ne faisait pas partie de mes top 10, j'ai vraiment envie d'y retourner. Pas à Tokyo, que j'ai trouvé peu dépaysant, mais dans le rest du pays, en particulier à Kyoto, qui aux dires d'un voyageur, est la plus belle ville qu'il aie vue au monde. En dehors du poisson cru, que je pourrais manger chaque jour, et du raffinement des mets, j'ai été émerveillée par le savoir-vivre de ce peuple et leur conscience de l'autre.

     

  • Tokyo jour 3

    medium_CRW_9594m.jpgRéveillée à 7h10, je descend seule prendre le petit déjeuner, vite rejointe par N. et V. Lorsque je remonte, Claire dort toujours, je vais faire quelques courses au Wing Takanawa. En sous-sol, ce centre commercial luxueux ressemble un peu au rayon parfums des grands magasins, il y a des corners ou sont vendus des wagashis (pâtisseries japonaises), des épices, du vin. Les wagashis sont peu caloriques, riches en fibres et très digestes. Tous les étals offrent aux yeux des bouchées pleines de poésie, ici des roses en sucre, là des bouchées mauves saupoudrées de matcha, des couleurs pastels. Le stand Mochi Cream est très raffiné, on y propose des Mochi cream à la patate douce, à la mangue, ça fait envie. Il y aussi un stand Angelina qui propose un Mont-Blanc au thé vert. Et d'autres stands qui vendent des viennoiseries, du saké, des glaces, des plateaux de poisson cru, des brochettes, des tempura (beignets de poisson et légumes). Il y a aussi une sorte de Monoprix, j'essaie de deviner ce que sont les produits car rien n'est écrit en anglais. Par précaution, je me contente de pâtisseries, de thé vert instantané, de nouilles et d'une bouteille de saké (16€). Le rayon poisson est d'une fraîcheur incroyable, il y a une dame qui les arrose en permanence. Je remonte poser mes courses, Claire dort toujours, j'hésite à aller manger seule, j'aurais bien aimé aller visiter le temple qui se trouve à 20 minutes à pied, mais il pleut beaucoup. J'opte pour un massage dans le centre commercial, je monte à l'espace beauté et relaxation et entre dans le le salon "Le Temps" pour un massage du corps de 30 minutes (22€). Je suis un peu gauche mais je communique par signes avec ma masseuse. J'entre dans une pièce ou se trouve d'autres femmes, à plat ventre, qui se font masser tout habillées. Je m'allonge, la masseuse pose un linge sur moi et commence à masser mes trapèzes. Elle appuie ses doigts sur des points douloureux et les fait rouler jusqu'à ce que la tension disparaisse. Elle ne fait pas de grands mouvements enveloppants mais s'attarde sur des points spécifiques : le long de la colonne, le crâne, la nuque, les lombaires, les jambes. Le massage est terminé, elle m'offre un verre d'eau. Il y a toujours beaucoup de monde dans le centre commercial, je vais faire un tour au bowling et regarde les familles japonaises et les enfants qui piaillent. Je descend dans l'espace de restauration et entre dans un restaurant de sushis. Ce seront les derniers du séjour. Je commande un Kairui Moriawase, c'est un assortiment de coquillages crus : akagai (coque), namahotate (noix de st jacques), shiromirugai, torigai admirablement présentés sur un lit de glace. Je savoure chaque bouchée, c'est frais et fondant.  Je goûte aussi un truc non identifié : le Nitokobushi sushi.

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     Je retourne à l'hôtel, Claire est réveillée, à 18h nous retrouvons l'équipage dans le hall d'accueil. il y a aussi des hôtesses japonaises qui me demandent mes impressions sur Tokyo. Nous prenons la navette jusqu'à l'aéroport, en passant au-dessus de la baie de Tokyo, avec ses bateaux flottants. Dans la salle d'embarquement, je remarque un groupe d'hommes avec des colliers de coquillages et femmes en robes fleuries, le teint couleur caramel. Ils ressemblent au peuple chez lequel j'ai fait mes premiers pas et parlent français. Je leur demande d'ou ils viennent. Mon intuition était bonne, ils arrivent de Nouméa mais sont originaires de Vanuatu. Je leur dis que je suis née à Nouméa et que je les ai reconnus grâce aux robes poupiné, ils m'encouragent à y retourner et à aller aussi à Vanuatu. Je crois que mon projet de tour du monde devient urgent. Dans l'avion, je n'ai pas sommeil, je commence à regarder "Pars vite et reviens tard" puis je zappe sur "La môme" ou Marion Cotillard joue le rôle d'Edith Piaf. Lorsque je me réveille, Claire m'apprend le nom de notre nouveau président. Nous atterissons à CDG à 4h du matin, je récupère mes bagages en discutant avec une hôtesse japonaise qui me dit qu'il faut absolument que j'aille à Kyoto. Je sens que je vais me laisser tenter...