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2yeux2oreilles - Page 107

  • Costel, le taxi roumain

    « Bonsoir Mademoiselle. Je suis Costel, votre taxi ».

    Cool, mon taxi roumain parle français, lui aussi. Nous allons pouvoir communiquer. Costel est petit, ses tempes sont argentées sous la casquette bordeaux. Je monte dans sa voiture et nous quittons l'aéroport. Il est surpris car il devait m'attendre aux arrivées à 17h et me récupère aux départs à 16h30. J'explique que je suis déjà en Roumanie depuis 3 jours et demande où il a appris le français.

    Costel travaille pour des sociétés françaises depuis plus de 10 ans. En 2001, ses patrons français lui ont proposé de les suivre en France pour travailler pour eux mais il a refusé de partir sans sa famille « Je devais venir seul ». Il connaît la ville de Dana car il a souvent fait la route jusqu'à Sibiu, où Louis Vuitton, comme beaucoup d'autres, avait installé ses usines. « Avant l'entrée de la Roumanie dans l'UE, la plus grande partie des produits Vuitton étaient fabriqués en Roumanie et terminés en Italie juste pour pouvoir apposer l'étiquette Made in Italy. Maintenant que la Roumanie fait partie de la CEE, ce n'est plus nécessaire puisqu'il est écrit Made in CEE ».   

    Nous devons traverser la ville et les gigantesques embouteillages de Bucarest nous donnent l'occasion de discuter. Costel vient du sud de la Roumanie, à la frontière avec la Bulgarie. Il n'est jamais allé en France mais offre chaque année des vacances à sa famille. Il voyage à bord de sa voiture et à déjà visité Budapest, Prague, Vienne et Bratislava. Il avait été ébloui par Vienne et y est retourné cette année mais en est revenu déçu. « Prague est merveilleux, les maisons ne sont pas noires mais colorées et joyeuses ». Et Budapest ? « Budapest, j'ai beaucoup aimé, le système de mini-bus pour les touristes est parfait ». Il n'a pas eu le plaisir de se délasser dans les bains. « C'est à Budapest ? » « O que oui, mon bon monsieur ! »

    Costel raconte ses déboires pour obtenir une licence de taxi, ça fait 10 ans qu'il attend, la corruption, les assurances auto qui ont presque doublé, officiellement à cause du taux d'accidents importants en Roumanie mais aussi « parce qu'elles sont beaucoup moins chères qu'en France ou en Italie. Mais les salaires ne sont pas les mêmes non plus... » Costel désigne un scooter à terre, de l'autre côté de l'avenue « Vous voyez les accidents en Roumanie... »

    Je demande s'il est intéressant que je me promène ce soir dans le quartier de mon hôtel. Il propose de m'emmener au centre-ville le lendemain soir, quand ma collègue roumaine m'aura rejointe. J'espère qu'elle voudra sortir, sinon j'irai sans elle.

  • Un dimanche chez Dana

    Condiments.JPGLorsque je soulève le rideau de la chambre de Dana, je découvre le paysage si familier de mon enfance, un mince manteau de neige qui me laisse à chaque fois rêveuse. Après un petit déjeuner roumain de jambon fumé et fromage proche de la féta, "Tu es la seule française que je connaisse qui petit-déjeune salé", Dana m'entraîne dans les rues de sa ville et jusqu'à son lycée où elle transmet chaque jour son amour de la langue française qu'elle honore et parle à la perfection. Je ne suis pas la seule, je crois, à l'avoir longtemps crue française.

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    Sur les murs des couloirs du lycée où enseigne Dana, des photos témoignent de la beauté du Râmnicu Vâlcea d'antan. De coquettes maisons à arcades, des boutiques, des chocolateries. C'était avant que les terres des paysans ne soient réquisitionnées, et leurs maisons aussi. Les paysans sans terre se sont réfugiés en ville et pour loger tout ce monde, les maisons bourgeoises du centre-ville ont été confisquées, rasées et des immeubles construits à leur place. « Dis-lui ce que c'est, le communisme. Le communisme, c'est une maison pour tous, alors on réquisitionne ta maison et on y installe des locataires » martèle Dana. 

    Elle m'entraîne dans un parc du centre de Râmnicu Vâlcea et en route, me montre les quelques maisons à arcades, typiques de la région et épargnées par les destructions. De nombreux passants la saluent, des élèves, une de ses collègues, désolée de mon passage éclair, me fait promettre de revenir. "Promis ? Promis !" dis-je en glissant à Dana "Tu sais que je n'ai qu'une parole, moi. Pas de grandes déclarations, pas d'effusions de sentiments, des actes, des preuves".

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    A l'netrée du parc, désert en ce dimanche midi, un monument indique que c''est ici que fut chanté pour la première fois l'hymne national « Réveille-toi, Roumain ». Nous nous asseyons sur un banc couvert de neige mouillée et je fais défiler sur mon téléphone portable les photos de ceux qui me sont chers, famille et amis, blogueurs ou non.

    Pour le déjeuner, Dana a choisi une maison réquisitionnée et convertie en restaurant. Une très belle demeure avec de part et d'autre du hall principal, des pièces séparées. Une jeune femme brune nous conduit dans un salon vide aux moulures dorées. L'endroit est sombre, douillet et ce coup de chaud après le froid du dehors, propice à la détente. On nous apporte les menus format papier journal jauni. Je fais entière confiance à mon hôtesse. « Tu veux goûter la soupe de tripes ? » demande Dana. Par prudence et parce que je n'aime pas les tripes version française, je choisis une ciorba (soupe qui se prononce comme sa cousine du Maghreb) de haricots blancs. Celle-ci est servie dans une sorte de pain surprise et contient, outre les haricots, des tomates, de l'ail et des côtes de porc fumé. Un délice très copieux. Dana choisit une soupe de tripes afin que j'y goûte, agrémentée d'un filet de vinaigre et de crème fraîche.

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    C'est bon, sans le goût prononcé des tripes à la mode de Caen. Lorsque j'ai fini ma soupe, je racle l'intérieur de mon pain surprise, la mie est délicieuse, trempée de soupe. Dana ne résiste pas non plus.

    Nous ressortons du restaurant, grand éclat de rire lorsque Dana, à ma suite, lance un « au revoir » en français au serveur avant de pouffer dans sa main. Elle propose un peu de shopping. Il faut dire que le froid est vif et qu'un centre commercial est l'endroit idéal pour se réchauffer. Enfin, si on veut, vu que Dana m'entraîne dans la boutique de la seule marque de lingerie roumaine, Jolidon, et que, délaissant le body à ficelles dans lequel je ressemblerais à un rôti, je jette mon dévolu sur un superbe ensemble et finis dans la cabine d'essayage. Pour le prix d'un soutif en France, me voilà parée d'un beau 3 pièces.

    « C'est l'heure du dessert » dit Dana. Je ne peux plus arquer après ma soupe de haricots mais nous revoici devant l'auberge des Haïdouks, entrevue un peu plus tôt. Dana m'explique que les Haïdouks étaient des voleurs qui prenaient aux riches pour donner aux pauvres. Un Robin des Bois roumain, en quelque sorte. Toute de bois verni, les guirlandes de loupiote de l'auberge invitent à y entrer. « C'est mon restaurant préféré, je dîne souvent là avec mes collègues » dit Dana. Les murs sont décorés de poteries, de peaux de cuir et de costumes traditionnels.

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    Nous sommes frigorifiées. Je dédaigne la terrasse intérieure pourtant seule zone non-fumeurs et préfère me plonger dans l'ambiance de la salle. Les hauts parleurs diffusent des cantiques de Noel. De l'autre côté de la salle, un groupe d'hommes regarde la télé. Tout le mobilier est en bois, d'une belle couleur de miel. Des bocaux de condiments sont alignés sur les étagères et des grappes d'oignons pendues le long des murs. On n'a plus envie de quitter cet endroit. L'attente est longue dans les restaurants roumains et pendant que je filme et prend des photos, Dana parcourt un dépliant sur la ville « Sur 396 maisons de Râmnicu Vâlcea, 325 ont été rasées. Dis-lui ce que c'est, le communisme ! »

    Je pensais manger un dessert et voilà que la serveuse pose devant nous une sorte de kefta. « C'est un mici, pour que tu goûtes », explique Dana, un mélange de viande hachée de porc et de bœuf.  Au secours, j'ai plus faim, moi ! Mais comment refuser quoi que ce soit à ses yeux pétillants et so sourire enchanteur ? Je le mange mais n'en garderai pas un souvenir ému. En revanche, quand la serveuse pose devant moi un papanasi à la confiture de griotte (ça se prononce papanache), c'est autre chose ... Qu'est ce que c'est bon, ce truc !! La pâte est moelleuse, la crème savoureuse et légère, je me régale.

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    Sur le chemin du retour, Dana me fait découvrir son église. C'est sombre, intime et dépourvue de bancs, une église orthodoxe. Il fait nuit lorsque nous regagnons son appartement douillet. Dan un parc, les familles se pressent autour des décorations de Noel. Les enfants d'ici ressemblent à tous les enfants du monde, ils sont juste un peu plus emmitouflés.

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    Une de ses amies nous a laissé un plat de chou farci. Assez pour 6 personnes, au moins. Après ça, je propose à Dana de regarder ensemble « Nous nous sommes tant aimés » d'Ettore Scola, que j'ai amené dans mes bagages. Allongée sur le canapé à côté de moi, elle confirme que je suis, désormais, Cellequiapportelesommeil ....

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    Le lendemain, le cochon est dans le coffre, les valises aussi. Anka nous conduit tambour battant jusqu'à l'aéroport de Bucarest où moi, la française, je regarde partir mon amie roumaine qui s'envole pour la France où elle passera les fêtes. "C'est drôle, non ?" dit Dana. 

    En la regardant s'éloigner, sa valise à la main, je me sens soudain seule et triste. Heureusement, après moins de trente minutes d'attente, mon téléphone bipe, comme convenu. Costel, mon taxi attitré, me tire enfin de mes pensées noires.  

  • Chez Dana - De Bucarest à Râmnicu Vâlcea

    100_3576.JPG« Je t’attends devant le bureau d’information, à droite ». Elle discutait avec un grand jeune homme brun, j’ai reconnu immédiatement ses cheveux blonds, impeccables et ses yeux d’un bleu perçant. Dana m’embrasse, présente Adrien, le fils de sa meilleure amie et notre chauffeur pour la journée. Nous rejoignons le parking où nous attend la Mégane de Dana, qui fut blanche dans une autre vie. Je ris « Ah ben ça alors ! Je ne suis pas dépaysée, je passe ma vie dans les Mégane ! »

    Adrien se perd dans la ville, s’engage sur l’avenue principale de Bucarest, qu’on appelait autrefois « le petit Paris » et cela donne l’occasion à Dana de se replonger dans ce qu’elle appelle « sa vie estudiantine ». Nous longeons un parc magnifiquement illuminé de décorations de Noel, où se pressent des familles emmitouflées dans des manteaux à moumoute. Là à droite, elle montre son université et le foyer où elle a vécu, ici à gauche c’est la résidence du président et en face, le Jardin Botanique. La nuit est déjà tombée quand nous quittons les avenues embouteillées pour avaler lentement nos 200 kms. Peu d’autoroute, la neige et lorsque nous attaquons la colline noire, beaucoup de camions et des voitures qui traversent la ligne blanche et se rabattent juste devant nous, forçant Adrien à piler. Je comprends mieux que Dana rechigne à conduire.

    Assises toutes les deux à l’arrière, nous faisons plus ample connaissance, parlons des blogs, bien sûr, et des amis communs, elle veut savoir l’âge des uns et des autres, comment sont ceux que j’ai rencontrés. Son français est aussi parfait à l’oral qu’à l’écrit et son accent charmant car elle roule les R. J’ai hâte d’arriver car j’ai passé la journée assise. C’est ma première fois en Roumanie et je suis totalement ignorante de ce pays.   

    Nous voilà enfin arrivés à Râmnicu Vâlcea, sa ville. Non pas celle de ses origines mais celle où elle s’est établie après la Révolution. Son immeuble est « moche », comme elle dit, les boîtes aux lettres étonnantes et son appartement très chaleureux, d’une superficie similaire au mien, à Paris.

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    Sur son lit, une grenouille verte, peinarde et au-dessus, sa collection de clochettes. Je lui demande de me montrer les fameuses sandales jaunes.

     

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    Finalement, je suis trop fatiguée et il fait trop froid pour sortir. Nous nous attablons dans sa petite cuisine, devant les roulades qu’elle a préparées. En dessert, un énorme tiramisu fait maison – supposément pour 2….-  et de petites douceurs, offertes par Oh!91, et que j'ai ramenées de France.

    Je vais me coucher tôt, je dois me reposer car demain, sortie dans le grand froid, Dana va me faire découvrir sa ville.    

  • Sound system

    Dans ce pub de Saint Germain des Prés, ils restent debout, dans un coin de la pièce. Pour parler, ils doivent se pencher l'un vers l'autre. Elle découvre son parfum, elle l'aime, leurs corps se rapprochent. La légèreté de leur conversation a laissé place à un silence troublé. La phase de séduction est enclenchée. Elle refrène et s'en amuse, une envie subite de le toucher. Sereine, confiante, elle ne ressent pas le besoin de meubler le silence. Il lui demande si ça va, elle acquiesce et répond "Ca ne te gêne pas, le silence ?" S'interroge presqu'aussitôt sur cette façon qu'elle a, souvent, de placer une affirmation dans ses questions. Il faudra qu'elle y repense.

    Pour l'heure, elle raconte à son compagnon que pendant ses années dublinoises, elle s'était étonnée, au Café en Seine, d'un couple qui déjeunait, chacun plongé dans un des journaux mis à disposition. Elle avait trouvé ça désolant, alors, mais aujourd'hui elle rêve de ces instants très ordinaires, où la complicité est telle que l'étreinte d'un regard suffit.  

    Elle aime le silence. Il la terrorisait dans sa jeunesse et aujourd'hui il est le baromètre qui témoigne de la qualité de sa relation à autrui. Elle se souvient de cet ami, lorsqu'elle avait à peine 20 ans, qui lui proposait aux beaux jours d'aller bouquiner ensemble, sur un banc du parc André Citroën.

    Elle trouvait ça bizarre, à l'époque, de se rejoindre pour s'adonner à un loisir individuel, et puis elle a compris. Il avait juste envie de la sentir à côté de lui, d'entendre sa voix de temps à autre, comme on accueille avec délice une brise légère aux plus chaudes heures de la journée.

    Après que plusieurs pages aient été tournées, il l'inviterait à boire un thé, comme d'habitude, dans son minuscule studio de la rue Lecourbe. Sur le chemin du retour, pendue à son bras, elle l'écouterait parler des livres. Elle aimait son ton exalté lorsqu'il évoquait tel ou tel philosophe, Schopenhauer, Nietzsche, qu'elle n'avait jamais lus. Les heures filaient, il remplissait la théière de fonte et elle était bien, lovée sur son clic-clac de fortune. Alors que la nuit tombait et que l'agitation se calmait, ils riaient ensemble en entendant, de l'autre côté de la cloison, le voisin fou qui criait, comme chaque soir "Salope ! Mais tu vas la fermer ta gueule!" à son écran de télévision.

    L'homme au catogan avait disparu de sa vie, un beau jour, sans savoir tout ce qu'il lui avait légué. Elle avait tant appris à ses côtés. Sa misanthropie la faisait rire, son analyse de ses semblables était désolante mais si souvent juste. Elle aimait sa noirceur et son humour désabusé, son caractère entier et son intransigeance. Ses amis d'alors appréciaient peu le personnage, forcément. Aujourd'hui, elle repense à lui avec nostalgie quand parcourant ses livres préférés, son regard s'arrête quelques instants sur "La conjuration des imbéciles".

    Dans ce restaurant japonais près de la rue Sainte-Anne, elle se dit que ses belles théories sur la beauté du silence, c'est vraiment de la connerie. Ce soir, le silence qui s' amoncelle entre eux comme une dune de sable la fait suffoquer d' impuissance. Qu' est devenue sa belle assurance, où sont les mots, ses alliés, qui refusent ce soir de franchir son sourire devenu stupide ? 

    Elle accueille les questions de son compagnon avec soulagement mais ne parvient pas à aligner plus que quelques phrases et elle se retrouve désemparée, elle se déteste, voudrait disparaitre, s' enfuir.  Si elle pouvait cesser de réfléchir, dénouer le noeud dans son estomac et laisser les mots, habituellement si fluides, se déverser de sa bouche, cela leur épargnerait au moins les inepties qui jaillissent de la table derrière eux, ou plus précisément de la bouche d'une jeune femme blonde qui parle trop fort. Mais elle, au moins, elle parle ... 

    "Pour le mercredi soir, j'ai une robe rose en satin, que j'ai trouvée chez ... Pour le jeudi soir, j'ai ma robe noire en dentelle que j'ai achetée chez ..." La jeune femme se lance dans un inventaire complet de sa garde-robe griffée. Entre deux phrases, ils vérifient avec consternation que la conversation concerne toujours la garde-robe.

    Dans son désarroi, elle se demande si la jeune femme blonde porte aussi des culottes estampillées d'un lundi, mardi, mercredi. 

  • Dimanche, minuit, au Shannon

    Dimanche, 17h, on se retrouvait juste pour boire un thé du côté de Montparnasse. Mais quitter Chacha est toujours difficile, et parce que le vin chaud était trop léger, je lui ai proposé d'aller se réfugier dans mon pub préféré, métro Vavin.

    Le bar était désert, seul Jules était là, qui nous a offert du saucisson sec et mis du très bon son. Quand les premières notes de "Rich Girls" de The Virgins ont retenti, j'ai commencé à chanter.

    Quelques heures et pintes de Guinness plus tard, le pub s'était rempli d'habitués. Greg, une drôle de toque blanche sur la tête, improvisait un karaoké drôlissime et Sophie chantait, assise sur le comptoir. Nous avons quitté notre recoin sombre et rejoint le comptoir. Le serveur du resto réunionnais d'à côté n'en revenait pas quand il a déboulé, vers 23h, pour livrer son assiette de rougail saucisses à Jules.

    Ensuite, c'est parti en sucette. On a chanté du Brel, du Aznav'. Ca, c'est pour la partie culturelle. Je passe sous silence le quart d'heure (au moins) délicieusement régressif que nous nous sommes offertes. Si mon père m'avait entendue entonner la version de "Cayenne", la chanson d'Aristide Bruant, par les Amis d'ta femme .... !

    Intéressante aussi, la version de Parabellum :

     

    Une petite vidéo "souvenir", de mauvaise qualité, certes, pour l'ambiance et pour faire marrer Chacha :