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2yeux2oreilles - Page 199

  • Persepolis

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    Téhéran 1978 : Marjane, huit ans, songe à l'avenir et se rêve en prophète sauvant le monde. Choyée par des parents modernes et cultivés, particulièrement liée à sa grand-mère, elle suit avec exaltation les évènements qui vont mener à la révolution et provoquer la chute du régime du Chah.
    Avec l'instauration de la République islamique débute le temps des "commissaires de la révolution" qui contrôlent tenues et comportements. Marjane qui doit porter le voile, se rêve désormais en révolutionnaire.
    Bientôt, la guerre contre l'Irak entraîne bombardements, privations, et disparitions de proches. La répression intérieure devient chaque jour plus sévère.
    Dans un contexte de plus en plus pénible, sa langue bien pendue et ses positions rebelles deviennent problématiques. Ses parents décident alors de l'envoyer en Autriche pour la protéger.
    A Vienne, Marjane vit à quatorze ans sa deuxième révolution : l'adolescence, la liberté, les vertiges de l'amour mais aussi l'exil, la solitude et la différence.

    J'étais pas très chaude pour voir ce film d'animation, adaptée d'une bande dessinée, dont on a tant parlé et qui a obtenu le prix du Jury à Cannes. Je suis devenue méfiante envers les films "à prix". C'était pourtant drôle et triste à la fois. Emouvant. Très réussi.

  • Le colombo de porc de Tonnégrande

    Je n'y ai pas encore goûté, mais le bougre nous a promis un gueuleton à son retour de Guyane.

    J'ai hâte ! 

     

    Ingrédients :

    - Porc 1k500 environ (2/3 morceaux gras + 1/3 morceaux maigres)
    - A portion égale : - 3 à 4 grosses aubergines coupées en gros cubes
    - 500g haricots verts frais en entier
    - 600g pommes de terre à chair ferme coupées en 4
    - 2 à 3 grosses mangues vertes, si possible dans une variété acidulée
    coupées en grosses tranches (mangues acides pas mûres, pas facile à trouver ici)
    - 2 gros concombres épépinés coupés en gros cubes ( ça remplace le
    « concombre piquant de chez nous »,
    - 1 choux blanc moyen, blanchi et pré-cuit à l’eau bouillante
    - des citrons verts bien juteux
    - oignons, ail, sel, poivre, piment frais, huile arachide
    - Poudre de curry (Ducros fait un bon produit)

    Préparation

    1 - La veille vous aurez fait mariner au frais votre porc coupé en gros cubes avec ail écrasé, jus de citron vert, un peu de vinaigre d’alcool blanc ou mieux un peu de rhum blanc , un peu de piment, sel, poivre, 2 à 3 clous de girofle, 1 feuille de laurier écrasée et du laurier ;

    N’hésitez pas à goûter du doigt cette marinade, qui doit être relevée et forte en saveur, et à la rectifier selon votre goût : cette phase essentielle du colombo, donnera à votre viande une saveur et un moelleux incomparable et au final à votre plat une « personnalité » Bien et régulièrement remuer le tout.
    2 – Le lendemain, faire roussir dans un peu d’huile d’arachide la viande (après l’avoir séchée…mais pas « essorée ») par petites quantités dans un faitout afin de contrôler la cuisson.
    Quand tous vos morceaux ont été roussis, jeter l’huile de cuisson, remettez la viande dans le faitout, recouvrez à mi hauteur d’eau tiède (pas trop, les légumes apporteront de l’eau) avec quelques oignons coupés en 4 et laisser cuire à feux doux

    3 - En cours de cuisson vous ajouterez vos légumes en respectant scrupuleusement l’ordre suivant :
    . le choux préalablement découpé en gros tronçons, blanchi et précuit en ayant gardé le cœur puis après 5 minutes les aubergines, puis après 5 minutes les haricots vert puis les pommes de terre.
    4 – Laissez cuire 15 minutes et prélevez un peu d’eau de cuisson pour y mélanger la poudre de curry que vous doserez généreusement (¾ du flacon Ducros n’est pas aberrant) Votre curry doit avoir une consistance épaisse
    5 – Ajouter le mélange à votre plat, puis ajouter pommes de terre, concombre, mangue. Mélangez délicatement et laissez cuire.
    6- Servez très chaud, avec dans une soucoupe à part, sel, piment frais, citrons verts (essentiel)

    Si ce n’est pas fantastique, laissez tomber la cuisine, vous n’êtes pas fait pour.

    Des questions subsidiaires ? Demandez à Tonnégrande !
  • Guyane

    Je suis passée à la Comète hier soir. J’ai rencontré le fils de Jim, qui est mignon comme tout, retrouvé M. Jean, toujours aussi délicieux, Nicolas qui était, ma foi, fort élégant en gris perle, et Tonnégrande qui est allé chez le coiffeur et m’a saluée d’un boudeur «  Méchante ! » avant de me claquer 2 bises.

    Ensuite, on a parlé de la Guyane où Tonnégrande part demain. J’ai bien l’intention d’aller y faire un tour, l’année prochaine sans doute, car une de mes collaboratrices repart y vivre cette semaine.

    Tonnégrande a éveillé ma curiosité en me parlant de brochettes de caïman, de colombo de porc, de prunes de plage, de coumou (fruit du palmier) cuit dans sa coque, au soleil, dans une bassine d’eau, de tourments d’amours que les enfants mangent le jour de leur communion, de bâtons de cacao qui donnent un breuvage crémeux et parfumé.

    Tonnégrande, fin cuisinier, parlait hier du poulet frit que faisait sa mère et qu’il n’avait jamais réussi à égaler. Il concluait très justement qu’en fait, il faisait sûrement le poulet aussi bien que sa mère, mais c’était « le poulet de sa mère ».

    Il a aussi évoqué, rêveusement, les couchers de soleils sur le fleuve Sinnamary, à ne manquer sous aucun prétexte.

    J’aime écouter les gens parler de leur pays, de leurs souvenirs d’enfance, l’œil brillant, le regard perdu dans l’océan de la mémoire. Aïn a fait de très beaux billets sur ses souvenirs d’Algérie.

  • K-OS

    Un petit coup de « B-Boy Stance » dans les oreilles pour se donner la pêche par ce temps de merde. K-OS c’est un rappeur canadien, originaire de Trinidad, qui mélange rap, funk, reggae, oriental et latino. Tout ce que j’aime, quoi.


    podcast

     

    Je sais que la plupart de mes lecteurs n’aiment pas le rap, à part JM avec lequel je me fais une session nostalgie de temps en temps, mais moi, c’est là-dedans que j’ai baigné.

     

    Si depuis, je me suis ouverte à d’autres musiques, le rap reste ma jeunesse, je peux pas m’empêcher de bouger dessus, ça me met la patate comme rien d'autre, et quand je cours ça me donne des ailes. On a bien saoûlé mon père avec ça à la maison. Le seul endroit où je m'interdis le rap, c'est en voiture parce que ça me rendait trop speed et trop nerveuse.

    Le rap, c’est PDV, mon quartier, les défis à la Cinquième Dimension à Montreuil, Dee Nasty sur Nova que j'écoutais avec mon frère, les soirées au Bobino, au Rex, où je croisais régulièrement Joey Starr, et au Palace avec Nathalie, ma copine qui vit maintenant au Bénin.

    J’ai toujours été plus rap américain que français : Gang Starr, Public Enemy, Ice Cube, Jeru the Damaja. Mais mon album préféré, que j’écoute encore quand j’ai envie de sentir l’adrénaline, c’est Mobb Deep « GOD Part 3 ». Ca claque !

  • Ambivalence

    J’y pense depuis hier. Ce matin, sur mon vélo, j’y ai pensé tout le long du trajet. Je pense à lui, que je ne connais pas. Pourquoi ce qu’il écrit sur son blog trouve une telle résonance en moi ?

    Parce qu’il s’est condamné au mensonge pour ne pas trahir l’image que ses proches se sont fait de lui ? Sa souffrance et sa révolte contre la morale dictée par les hommes, qu’elle soit musulmane ou judéo-chrétienne, me rappellent celle d’un ami très proche. Sauf que mon ami ne se rebelle pas, lui. Il a choisi la fuite.  

    Parce qu’il souffre, visiblement, de ne pas être pleinement lui-même face à ceux qu’il aime ? Parce qu’il se demande si, sachant ce qu'il est vraiment, elle l’aimerait toujours ?

    Parce qu’il semble submergé par la colère ? Contre l'autorité et contre sa mère, alors que ses billets sont autant de cris d’amour envers les femmes.

    Parce qu’on pourrait voir une forme d’autopunition dans ce qu’il vit ?

    Parce que, fascinée par l’intransigeance, je me sens tellement plus proche de ceux qui refusent de choisir, qui se laissent toute la liberté de leurs contradictions, parce que je les trouve plus humains ?

    Je ne sais pas pourquoi ses mots me touchent à ce point. C’est ce que j’aime dans le monde des blogs. Croiser une vie totalement différente de la mienne et me sentir si proche de cette humanité qui pourrait être mon amant, mon ami ou mon frère.