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2yeux2oreilles - Page 201

  • Update

    690a4ee06aec777d29a80fc548a1cb82.jpgAu volant de sa voiture et en route vers le couvent, un prêtre croise
    une nonne à pied. Il s'arrête, et lui offre de la raccompagner au couvent.
    Elle accepte, monte dans la voiture, et en les croisant, révèle une magnifique paire de jambes. Le prêtre ne peut s'empêcher de les regarder et perd un instant le contrôle de sa voiture. Après avoir retrouvé la maîtrise de son auto, il pose subitement la main droite sur la cuisse de la nonne. Elle le regarde et lui lance :
    " Mon père, vous souvenez-vous du Psaume 129?"

    Penaud, le prêtre retire subitement sa main et se confond en excuses. Un peu plus loin, rongé par la tentation, il profite d'un changement de vitesse pour laisser sa main effleurer la cuisse de la nonne, qui lui demande aussitôt :

    " Mon père, vous souvenez-vous du Psaume 129?"

    Il rougit une fois de plus et retire sa main, balbutiant "Désolé,ma soeur, la chair est faible".

    Arrivée au couvent, la nonne descend de la voiture sans dire un mot et lui jette un regard sans équivoque. Le prêtre se précipite sur la première bible qu'il trouve, à la recherche du Psaume 129:

    " Allez de l'avant, cherchez toujours plus haut, vous trouverez la gloire"

    Morale de la leçon :
    Au travail, soyez toujours bien informé ou vous risquez de passer à côté de belles occasions...

  • Olivier Sauton

    Vendredi dernier, j'ai invité Dyvyne aux Planches du Canal pour découvrir les "Sessions Humoristiques" d'Olivier Sauton. C'est un théâtre ou j'étais allée en mars, invitée par P., auteur de théâtre, à voir une de ses pièces. Je n'ai pas tilité sur le nom du comédien lors de la réservation, aussi quelle ne fut ma surprise en reconnaissant en Olivier Sauton l'un des comédiens de l'excellente pièce "Son mec à moi".

    Beaucoup de finesse dans son spectacle, je crois que Dyvyne a apprécié, pour moi, je retiens une de ses phrases, qui me convient tout à fait "Les hommes ont inventé Dieu pour se trouver un responsable".

    A la sortie, dîner chez Mukura, joyeux restaurant colombien du bord du canal Saint-Martin.

    Olivier Sauton, à suivre !

     

  • 6 ans

    free music
    0b26f2224353e4226a71a3b0650df01f.jpgJ’ai 6 ans, les cheveux blonds coupés à la « Stone », je porte souvent des couettes et des pulls Phildar que ma mère tricote devant la télé. Nous habitons dans une maison mitoyenne de celle des Bertrand en bordure d’une route de Beauce, à Châteaudun. Dans la chambre que je partage avec mon petit frère, aux murs orange couverts de grosses fleurs, il y a un rocking chair et un cheval à roulettes. Aux beaux jours, quand j’attends l’autocar qui m’emmène à l’école, je respire le parfum des grappes de lilas mauve et blanc accrochées au bord de la route.

    Mon père traverse la route chaque matin, dans un treillis kaki, le képi sur la tête, les rangers reluisantes et la moustache taillée de près. Il est beau, mon père.

    Au fond du jardin, sur une butte, il y a le poulailler où l’on m’envoie parfois donner du grain. Terrorisée par les volailles qui se jettent à mes pieds à la vue du seau,  je reste plantée au milieu du terrain, avec l’envie de lâcher le seau et de détaler à toutes jambes. J’ai un coq nain qui s’appelle Jérôme, en hommage à ce chanteur que j’écoute au hit-parade. Le midi, j’amuse mes parents en chantant et dansant au beau milieu de la cuisine familiale.

    Mes camarades de jeu sont les fils Bertrand, au nombre de trois. Dans leur jardin, il y a une balançoire sur laquelle mon père me balance à toute volée, malgré mes cris d’effroi à la peur de m’envoler dans les airs. Quand on est enfant, tout paraît immense et effrayant.

    Ma mère confectionne souvent des tartes à la rhubarbe, à la saveur aigre-douce. Elle porte de grandes robes chamarrées qu’elle a ramenées de Nouvelle Calédonie, elle est belle avec ses taches de rousseur et ses yeux aux reflets dorés. Souvent, elle rencontre d’autres femmes de militaires lors de thés chez l’une ou l’autre, et je les imite en organisant des dînettes dans ma chambre.

    Je suis au CP. J’apprends à lire en déchiffrant les aventures de « Daniel et Valérie ». A la récré, je cours retrouver mon petit frère à travers le grillage qui nous sépare. Il pleure tous les matins quand ma mère repart sans lui. Alors, j’attends avec impatience d’apercevoir ses boucles dorées après la sieste de l’après-midi. Dans ma classe, il y a ma copine Stéphanie, avec laquelle je vais l’été à la piscine de Marboué, et Hervé, mon amoureux, le fils de la maîtresse. Dans la cour de l’école, il y a une tortue, elle s’appelle Caroline, je crois.

    Après l’école, Maman m’emmène souvent à la bibliothèque. C’est toujours un moment magique quand je pénètre dans la petite pièce remplies de trésors rangés dans de grands bacs en bois. J’aime beaucoup les albums de Martine ; mes préférés, ce sont « Martine part en voyage » et « Martine fait du théâtre ». Les aventures de Martine et son amie noire Cacao me font trembler de peur à l’idée de me retrouver seule dans une forêt menaçante et j’aimerais bien trouver une malle pleine de costumes moi aussi, pour me déguiser avec mes amis.

    J’aime bien quand je suis malade parce que Maman m’achète toujours un cadeau, des livres, des puzzles ou des gommettes. Quand une de mes dents de lait tombe, après que j’aie passé des heures devant un miroir à la triturer, Maman me borde dans mon lit en me promettant le passage de la petite souris dans la nuit. Et en effet, le matin, quand je soulève mon oreiller, je pousse des cris de joie en y découvrant une surprise.

    A Pâques, un panier à la main, nous courons dans le jardin à la recherche d’œufs en chocolat. Je feins de ne pas les voir tous pour laisser mon petit frère en ramasser plus que moi.

    Quand ma mère prépare un gâteau au chocolat, je traîne dans la cuisine en attendant impatiemment le moment où elle me dira, l’air de rien « Tu veux lécher la casserole ?» C’est un privilège qui m’est réservé, à moi, l’aînée. Alors, ravie, les yeux brillants de gourmandise, je plonge un index glouton dans le ruban brillant, chaud et parfumé.

    C’est bien d’avoir une maman qui fait de vrais gâteaux au chocolat.

  • Paris ou Dublin ?

    Hier soir, attablée au pub « le Galway », sur le port des Grands Augustins, je regardais par la fenêtre qui donne sur le pont Saint-Michel, quand une rousse fit irruption dans mon champ de vision.

    L’espace d’un instant, je me vis dans un pub de Dublin, sur les quais de la Liffey, avec vue sur O’Connell bridge. Troublante sensation.

     

  • 3 personnes

    Ce matin, en débarquant dans le couloir qui mène à mon bureau, j’ai buté sur un jeune homme charmant qui poussait un chariot énorme.

    Devant la porte de mon bureau, des fauteuils de metteurs en scène, des projecteurs, un Yorkshire que je manque d’écraser sous mes talons, des personnages très maquillés. Des dizaines de jeunes hommes et femmes souriant et fort sympathiques affublés d’oreillettes et talkie-walkie qui vont et viennent dans les couloirs. Et dans les toilettes des dames, une pissotière ! J’ai bien envie de tenter un nouveau défi, tiens, pour voir …

    Ah oui ! C’est l'équipe du tournage du film à 3 personnes (encore un) ! C’est vachement sympa, ça met de l’animation, et là pour le coup, ils tournent partout : dans le parking, dans notre salle de réunion, sur le parvis. Il faut dire que nous accueillons 2 géants du cinéma français.

    L’un qui m’avait fait pleurer dans un très beau film qui se passait en Provence. L’autre, bien gaulois, qui nous montrait ses fesses dans un film en lointain rapport avec les tondeuses.  

    Alors que je bois le café du matin dans le bureau de L., un homme ouvre la porte et nous demande de ne plus sortir des bureaux quand nous entendrons « Moteur ». Bon, je crois que je vais me reprendre un café ...