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2yeux2oreilles - Page 29

  • Mon ex-collègue : Vendredi

    Je reprends mes exercices pratiques sur les cadrans d'Hermann en faisant le portrait d'un des plus "beaux" ratages, en terme de management, de mon ex équipe. Un des collaborateurs prochainement licenciés. Si je n'ai jamais travaillé avec lui et ne suis donc pas à même d'évaluer ses compétences, j'ai en revanche beaucoup de sympathie pour lui.

    "Nono" est un homme difficilement cernable. Un électron libre. Quand je suis arrivée dans l'équipe, on me l'a décrit comme quelqu'un de compétent mais démotivé, qui ne se plaisait plus ni dans son poste, ni dans l'entreprise. Je ne suis jamais partie en doublon avec lui mais tous ceux qui l'ont suivi ont loué son extrême patience et disponibilité avec les clients.

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    Je le classe dans les limbiques, mon Nono. Son extrême sensibilité, son indéfectible loyauté envers sa chef me le font également pressentir Intégrateur. Cependant, je ne peux m'empêcher d'y voir de l'Organisateur, même si "organisé" n'est pas la première qualité qui me vient à l'esprit quand je pense à lui.

    A l'inverse de mon ami Obs, Nono est un Intégrateur introverti. J'ai longtemps cru que rien ne le touchait, qu'il ne faisait que passer. Et puis, un jour que notre équipe, déchirée par des conflits internes, était en crise, sa sensibilité à fleur de peau m'a pété à la gueule. En réunion, iI fut soudain au bord des larmes.
    - Je ne reconnais plus mon équipe, a-t-il lâché.
    Il en avait gros sur la patate. Il a voulu voir nos responsables en entretien individuel, dire ce qu'il avait sur le coeur, les alerter. Il s'est maintenu, on ne sait comment, entre les deux clans. Et lorsque, au gré des arrivées et des départs, notre équipe s'est enrichie de belles personnes, de leaders, il a multiplié les invitations à se retrouver en dehors du travail, allant jusqu'à nous inviter chez lui.

    Il travaille par plaisir et ne fait que ce qu'il aime. Il bsse pour une personne plus qu'un projet, d'ailleurs, quand il doit bosser pour qu'elqu'un qu'il n'aime pas, il peut y mettre une évidente mauvaise volonté. Il est dispersé et souple. Il a besoin de reconnaissance, je suis d'ailleurs persuadée que c'est ce manque d'attention qui l'a démotivé, au fil des années.

    Je ne peux m'empêcher de sentir une forte part d'Organisateur en lui, plus importante que la partie intégratrice, à son indéfectible loyauté envers sa chef, notamment, à sa grande humilité, son peu de goût pour la nouveauté et le risque qui le mena à refuser de former sur un outil en lequel il n'avait pas confiance.
    Je lis les caractéristiques de l'Organisateur et je le retrouve :
    Qualités : attentionné, calme, coopérant, patient, modeste, fiable. Ecoute et rassure.
    Communication verbale : écoute plus qu'il ne parle, garde ses opinions, peu de communication verbale.
    Communication non verbale : communication du regard irrégulière, poignée de main douce, manifeste de la patience, mouvements plus lents, posture décontractée.
    Ton de la voix : ferme, chaleureux, moins de force dans l'intonation, peu de volume, discours plus lent.
    Forces : Loyal, concret
    Limites : Effacé
    Besoins : Harmonie et cohérence
    Motivations : Servir, être utile
    Peur  : Perdre la stabilité.

    Je pense qu'avec plus de confiance en lui-même et un réel accompagnement de sa hiérarchie (pas des encouragements verbaux qui ne coûtent pas plus qu'ils n'apportent), il aurait pu développer les compétences qui lui faisaient défaut.

    Ses messages contraignants, j'ai du mal à les identifier de manière affirmative. Mais ayant eu à prendre sa suite sur une formation qu'il avait foirée par incapacité d'avouer une de ses faiblesses au client, j'opterai pour un "Sois fort", ce message qui martèle "Cache tes faiblesses et tes manques car tu dois être fort". Ce jour-là, je n'avais pas compris pourquoi il n'avait pas avoué son problème au client, plutôt que de s'enfermer dans le mutisme. Je soupçonne aussi un "Dépêche-toi" à sa volonté d'aller vite, de boucler vite ce qu'il aime faire, de bâcler aussi vite ce qu'il n'aime pas.

    Mon Nono, c'est un coach dans l'âme. Une de ces personnes qui s'efface au point de vous donner l'impression que vous êtes arrivés là où vous en êtes sans qu'il y soit pour quoi que ce soit.

    De belles compétences inexploitées, je maintiens.

  • Moi plus tard, je veux être consultante, maman !

    Retour à la formation sur la communication d'avril dernier ... (content, CUI ?)

    Au retour du déjeuner, alors que l'un d'entre nous, manager, exprime sa difficulté à faire assumer leur rôle de référent à ses facteurs qualité, notre formatrice a demandé si nous connaissions la différence entre formateur, consultant et coach. Sujet intéressant car si les deux premières définitions ne me posent pas de problème, décrire le métier de coach, ça je ne sais pas. Le formateur enseigne, le consultant conseille. Pour moi, le formateur pense " Vous ne savez pas et je vous apporte des connaissances", le consultant "Vous avez les connaissances et je vous apporte mon expérience." Mais le coach ? Quelle différence avec le consultant ?
    Elle répond et parle de "position". Formateur et consultant se place en position "haute" par rapport à l'apprenant tandis que le coach, lui, adopte une position basse. Il accompagne, lui, : " Vous avez toutes les réponses et vous ne le savez pas ".

    Une fois la distinction claire dans ma tête, je me suis interrogée sur moi-même. Je préfère sans aucun doute le côté conseil de ma double casquette de consultante formatrice. D'ailleurs, j'ai réellement commencé à m'éclater dans mon job lorsque j'ai eu acquis assez de maîtrise du logiciel pour me concentrer sur les problématiques de mes clients.

    Je n'aime pas "enseigner" mais me creuser la tête, réfléchir, me mettre à la place de l'autre, discuter, confronter, décider ensemble. Je comprend aujourd'hui pourquoi je me suis détournée si tôt de l'école, où l'interaction était quasi inexistante entre professeurs et élèves, où on ne sollicitait pas notre réflexion. Et aujourd'hui que je débute comme formatrice consultante dans un secteur d'activité qui m'est inconnu, j'ai hâte de connaître assez bien mon logiciel pour devenir enfin consultante métier.

    Cette réflexion sur moi-même m'a amenée assez vite à repenser à mes ex-collègues. Nous étions plusieurs à penser que certains manquaient d'humilité et auraient dû être maître(sse) d'école plutôt que formateur. Soit qu'ils parlaient de nos clients comme d'abrutis qui n'y connaissaient rien, soit qu'ils ne supportaient pas la contradiction. Sans parler de ceux qui n'étaient pas à leur place et prétendaient apprendre leur métier à nos clients. J'ai alors passé en revue mes ex-collègues; la classification entre formateur et consultant était aisée. Et j'ai même détecté des coach potentiels !

    Pourquoi est-ce que je parle de ça aujourd'hui ? Parce que j'ai décidé de corser l'exercice. Désormais, dans les portraits de mes ex-collègues, à leurs supposées préférences cérébrales et messages contraignants, j'ajouterai la mention "formateur", "consultant" ou "coach".

    Il ne s'agit en aucun cas de dévaloriser. Je suis persuadée qu'il appartient au manager de faire de son collaborateur un consultant. Quand au métier de coach, il exige, à mon avis, un vrai travail sur soi, car ce n'est pas la position la plus confortable, ni pour le coach, ni pour celui qu'il accompagne.

  • Le menu de l'année

    Ce blog prend un nouveau tournant, comme moi. Fini ou presque les photos de bouffe et les balades dans Paris (enfin, ça c'est la faute de la pluie). Je vais continuer mes réflexions sur la communication et le management des RH, de façon générale, puisque visiblement cela vous intéresse aussi.

    Et je vais - un peu - parler business, figurez-vous. Je découvre un nouveau domaine qui était loin de m'emballer, à priori, mais mon PDG à l'incroyable charisme a réussi à me filer le virus. En moins de 2, en plus. Et je croise des personnalités hors normes depuis 2 mois. Alors, je vais partager mes découvertes, prudemment, comme d'habitude.

    Et puis, pour ceux qui me lisent depuis plus de 5 ans, j'ai un scoop : Fiso remonte sur son vélo. Je vais donc enrichir la rubrique "En mode vénère" de mes jérémiades à propos d'automobilistes haineux, de vélibistes écervelés, de routes défoncées et de seins malmenés mais fort heureusement bien accrochés.

    Et enfin, dans quelques mois, je vais ressortir ma petite valise verte pour des voyages dans des contrées exotiques et parfois barbares. J'aurai sûrement ma dose de galères et d'expériences inédites. Ca va être fun, 2013 !

  • Quelques pistes pour identifier les (vos) messages contraignants

     

      Sois Parfait
    Mythe : tout peut être évalué sur une échelle bien ou mal.

      - Ne sait pas toujours évaluer les priorités. Se perd dans le surdétaillage.
    Ne se fie qu’à elle-même pour vérifier
    Doit faire le mieux possible du 1er coup, sans la moindre erreur
    Eviter toute critique (y compris l'auto-critique !)
    Manque de tolérance à la critique. A force de chercher la solution la meilleure, elle rate des acceptables
      + Cisèle ses phrases. Détecte ce qui ne va pas
    Surveille bien. Permet de bien s’organiser. Bons administrateurs
     
    COMPORTEMENT SOUS STRESS
    Peut se noyer dans des détails. Devenir rigide et s’angoisser, ce qui l’incite à imposer ses propres règles. Ne délègue plus.
    Risque : Dépression. Devenir envahissante, critique, autocratique. Mettre la barre trop haut

     

      Sois Fort
    Mythe : ce qui coûte vaut spécialement la peine d’être entrepris

      - Angoisse de craquer sous la pression de la valeur d’une tâche
    Pas question de saisir ce qui se passe en eux, ce qui leur en coûte
    Aucun signe de faiblesse n’est tolérable
    Manque de sensibilité. Réticence à demander de l’aide, mépris pour ceux qui en demandent.
    Faire face = se gérer
      + Capable de supporter l’angoisse, l’inconfort, la difficulté
    Capable de faire face à des situations difficiles : c'est l’as de la débrouillardise
    Capable de prendre sans défaillance des fardeaux supplémentaires
    Fort sens du devoir. Capable de prendre des décisions désagréables
     
    COMPORTEMENT SOUS STRESS
    Solitude. Froideur, distance. Se montre invulnérable vis-à-vis des autres. Veut tout prendre en charge. Se referme sur lui-même et ne partage pas ce qu’il ressent.
    Risque : se suffire à lui-même

     

      Fais Plaisir
    Mythe : toute tâche doit procurer du plaisir à quelqu’un. Je dois les rendre heureux, ne pas éprouver du désagrément (ne pas souffrir)

      - Anxieux de l’approbation
    Dépense de l'énergie à vérifier que l’autre n’est pas malheureux
    Ne pose pas de question, ne vérifie pas. Est heureux d’avoir deviné juste
    Opine de la tête. Difficulté à confronter
      + Enclin aux compromis et trop conciliant, aide
    S’intègre bien dans une équipe (ne dirige pas)
    Ciment de cohésion. Intuition, empathie. Tolérant, souple, plein d’humour
     
    COMPORTEMENT SOUS STRESS
    Peut devenir agressif. Ne pas prendre en considération l’autre. Sûr de son bon droit.
    Risque de devenir envahissant

     

      Fais un Effort
    Mythe : il ne faut pas seulement agir, mais il est interdit d’arrêter une action, terminer une tâche

      - Traîne, souffle, prolonge pour éluder la conclusion. Tout est difficile.
    N’achève pas les phrases. S’enlise, redoute les silences, sape le projet d’un groupe. Se désolidarise, projets en l’air…
      + Son énergie s’investit dans une direction nouvelle. Utile dans la 1ère phase d’un projet.
    Peut abandonner un projet pour un autre. Sait déléguer. Sait faire de l’humour.
     
    COMPORTEMENT SOUS STRESS
    Peut devenir agressif, arrogant et rejeter la responsabilité de ses échecs sur les circonstances ou sur les autres

     

      Dépêche-toi
    Mythe : l’action accomplie en peu de temps possède une vertu supplémentaire

      - Inhibe la réflexion de la personne. Se donne trop peu de temps. Parle très vite.
    L’excitation et l’énergie viennent du trop peu de temps
    Etre entre deux lieux = ne pas être là. Interrompt ou finit les phrases de l’autre
    Il leur arrive d'interrompre celui qui parle ... parce qu'il va trop lentement !
      + Peu de temps disponible : rend de l’énergie au groupe. Sait gérer les urgences
     
    COMPORTEMENT SOUS STRESS
    N’a jamais le temps. Peut s’angoisser, devenir hostile. Peut aller jusqu’à l’auto destruction

    Alors ? Troublant, non ? Bientôt : comment renverser la vapeur

  • Mon Festival de l'Oh! 2013

    Hier, après le départ de Boucles Rousses, je démarre la journée (vers 11h) devant mon ordinateur et un bon café. Aux alentours de 13h30,  alors que je me dis qu’il faudrait que je me mette en route pour le festival de l’Oh!, la bouille de ma petite Colombienne s’affiche sur mon téléphone.

    « Sophie, qué haces ? » demande-t-elle.

    Du coup, je lâche mon blog, saute sous la douche et la retrouve sur un quai de métro à 14h45. Vers 15h15, nous voilà sur le quai de Bercy. En attendant le prochain spectacle, à 16h30, nous allons déjeuner.

    Cette année, le Danube a amené jusqu’à nous des spécialités allemandes, chouette ! Nous optons pour un Frankfurter menu et une belle wurst 100% boeuf (et oui!) couchée sur un lit d’oignons caramélisés et nappée d’une moutarde sucrée. En dessert, je choisis un strudel aux griottes et Paola s’aventure vers un gâteau au pavot dont la couleur lui fait croire à un gâteau au chocolat. En découvrant le nom du restaurant, je m’écrie : « Hey, le Stube ! Mais je vous connais ! Vous êtes rue de Richelieu, en face de l’Oustaou ! »

    - Ah vous connaissez, dit-il, l’Oustaou, j’y étais encore hier soir … Sont sympas, hein, Chichi et Kamel ? »

    Un peu que je connais Kamel et Chichi …

    Paola et moi nous installons sur un guéridon avec notre menu et une Becks. Je traduis le terme pavot à Paola et enrichis mon vocabulaire espagnol : le pavot se dit amapola en espagnol.

    Nous allons ensuite rendre une visite à un monsieur qui s'ennuie tout seul devant ses bouteilles d'eau sale. Il nous explique comment l’eau arrive jusqu’à nos foyers et est ensuite traitée avant d’être déversée dans la Seine.

    Plus loin, supervisés par des pêcheurs chevronnés, des gamins sont plantés au bord de l’eau, canne à pêche dans les mains, gilet de sauvetage autour du cou, un peu gauches. L’AAPPMA Des Pêcheurs de Paris et de la Seine   propose une initiation à ce « sport ».

    « Vous voulez essayer ? me demande un monsieur à la belle barbe blanche.

    - Non merci, je racontais justement à mon amie que quand j’étais gamine, la pêche mon gonflait parce que je n’attrapais jamais aucun poisson. Il faut de la patience, que je n’ai pas ».

    Le monsieur acquiesce et nous commençons à discuter de la pêche parisienne. Il confirme ce que j’ai déjà découvert sur le festival, à savoir que la Seine est bien moins polluée aujourd’hui qu’elle ne l’était au début du 20ème siècle. Il m’apprend même que l’on est passé de 10 espèces de poissons à 33 aujourd’hui.

    « Et vous pêchez quoi dans la Seine ? 

    - Des anguilles, des gardons, perches, brêmes, carpes et silures, entre autres .

    - Des anguilles ? Je croyais que c’était un poisson de mer ? 

    - Et bien, c’est le seul poisson amphihalin, c'est-à-dire qui vit à la fois en eau de mer et en eau douce ».

    Et le gentil pêcheur de m’expliquer que les femelles se font coincer par les mâles en estuaire (et là, crac crac, dit-il) et qu’ensuite elles remontent les rivières avant de retourner à la mer.

    [En faisant des recherches plus approfondies, j’apprends que les anguilles naissent toutes dans la mer des Sargasses, au sud de la Floride. Les larves traversent l’Atlantique et se transforment en civelles avant d’aborder les côtes européennes. C’est là que bon nombre d’entre elles finissent leur voyage dans les bodegas du nord de l’Espagne (les fameuses gulas dont le nord de l'Espagne est si friande). D'ailleurs je n’en mangerai plus, promis juré, car l’anguille est une espèce en voie de disparition. Et dire que j'en ai encore un bocal. Les survivantes, devenues anguilles jaunes, remontent les cours d’eau. Après une dizaine d’années, elles se métamorphosent en anguilles argentées et redescendent alors les cours d’eau pour refaire le chemin en sens inverse et aller se reproduire dans la mer des Sargasses.]

    Le gentil pêcheur appelle un de ses copains pour qu’il nous montre sur son téléphone l’énorme carpe qu’il a pêchée et un hideux silure de près de 2 mètres. Je les fais rire quand je leur confie que j’ai peur de me baigner dans la Loire à cause des silures qui te chatouillent les orteils (dixit ma mère que ça fait rire). Ce qu’ils me racontent ne me rassure pas : «On les a vus gober des canards. D’ailleurs, on s’est déjà posé la question de ce qu’il se passerait si un bébé tombait à l’eau … ». Pour finir sur une note plus gaie, il raconte son plaisir de pêcher à Paris, au pied de ponts et monuments magnifiques.

    A 16h30, nous nous installons sur des transats pour regarder le spectacle Concept Lavoir de la compagnie Massala : sur une péniche face à nous, des danseurs et danseuses évoluent  sur du hip hop mâtiné de chant lyrique. Paola s’assoupit quelques instants. Entretemps, je fais une découverte : les toilettes sèches. Bon, visiblement, peu de gens ont compris qu’il fallait saupoudrer leurs offrandes de sciure de bois …  

    A 17h, nous nous levons pour rejoindre la compagnie de théâtre de rue Collectif Bonheur Intérieur Brut. J’ai été tout à la fois amusée et chamboulée par leur « spectacle » La Montagne, incroyablement original, qui nous interroge et nous prend à partie sur le thème de la peur et du courage :

    « On a tous peur de quelque chose : peur des araignées, peur du noir, peur de ne pas réussir, peur de dire non, peur de son voisin ou de son patron, peur d’embrasser une fille, peur d’embrasser un garçon, peur des autres, peur de la foule, peur du chômage, peur des étrangers, peur de manquer d’argent. Et puis face à la peur, il y a le courage. Le courage des autres. Le courage de celui qui affronte, fait face, défie le monde, ose l'impossible. Avec ses six personnages, la Montagne explore et interroge les mécanismes de la peur et du le courage. »

    Comme vous pouvez l'entendre, j'ai trouvé ce pasage très drôle. Et après coup, assez déprimant car il illustre parfaitement pourquoi Paris est peuplé de célibataires. D'ailleurs, Paola s'est exclamé : "Ah oui, c'est vraiment les Français, ça !"

    J’aimerais beaucoup, beaucoup, découvrir leurs autres créations. Pour les suivre, leur site ou leur page FB.

    Et puis, à 19h, abandonnée par Paola qui avait filé à son cours de percussions, j’étais en train de m’assoupir sous un rare et précieux rayon de soleil lorsqu’une péniche s’est approchée du quai : des hommes en bleu de travail ont commencé à jouer sur de drôles d’instruments. C’est la compagnie Zic Zazou qui nous présente son spectacle « Sonnettes de brume » :

    Cet atelier de fabrique sonore à ciel ouvert, composé de 9 mariniers-musiciens, transporte un incroyable bric à brac musical. Sur le pont, ils usinent, meulent, percutent et, en écho aux trompes et aux cornes de brumes de la péniche, font jaillir de cette brocante flottante des musiques étonnantes, loufoques, surprenantes, avec un plaisir non dissimulé !

    Une fanfare vraiment loufoque qui m’a beaucoup amusée : je n’ai pas pu m’empêcher d’éclater de rire devant celui qui « mixe » avec sa perceuse. Doués, sympas et vraiment déjantés, les joyeux compères de la compagnie Zic Zazou ! D'ailleurs ils ont gagné la grande battle Carmen 2012  :

     

    Cette année, j’ai fait un passage éclair au festival de l’Oh! et comme à l’accoutumée, je n’ai pas été déçue du voyage ! Et je crois que ma copine Paola a d’ores et déjà pris son ticket pour l’année prochaine …