Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

2yeux2oreilles - Page 33

  • Jour 1 : Les fondamentaux de la communication

    • Il est impossible de ne pas communiquer.
    • Le sens de la communication est dans la réponse qu'elle déclenche.
    • Tout comportement, à son origine, est orienté vers l'adaptation et détient une intention positive.
    • Nous avons des comportements, nous ne sommes pas nos comportements.
    • Plus une personne dispose de choix, plus elle est en état de réussir.
    • On estime que chaque personne dispose des ressources dont elle a besoin.
    • Il n'y a pas d'échecs, seulement des retours d'information.
    • La carte n'est pas le territoire.
    • Nous ne voyons pas le monde comme il est, mais comme nous sommes.

  • Jour 1 : Une image, des visions

    Au retour du déjeuner, la formatrice affiche une image. Que voyez-vous ?

    Vieille et jeune.jpg

    Une jeune femme ... ou une vieille femme ?


    Et là ?

    Canard ou lapin.jpg

    Lapin ... ou canard ?

    Quelles rélfexions vous viennent après cet exercice ? Quel est son but, d'après vous ? Et la "morale" de l'histoire ?

    Et une dernière pour la route, ma préférée, qu'on voit souvent dans les pubs irlandais :

    Avant 6 bières :

    communication,

    Après 6 bières :

    communication,

  • Jour 1 : Photo langage autour de la communication

    Cette semaine, j'ai utilisé mon DIF pour suivre une formation de 3 jours sur la communication : identifier son mode de communication et celui de ses interlocuteurs, passer du réactionnel au relationnel, gérer efficacement ses réunions, autant d'informations et d'outils indispensables à mon métier de formatrice.

    [Parenthèse : Je suis toujours perplexe de constater à quel point le DIF (Droit Individuel à la Formation) est méconnu et surtout rarement utilisé par les salariés dont les sources d'insatisfaction sont pourtant souvent le manque de formation interne par leur employeur. En 4 ans et demi dans ma société, je suis la seule formatrice à en avoir demandé un.]

    Le jour J, j'entre dans un établissement aux allures de lycée : le CESI, à Nanterre, est une école d'ingénieurs et organisme de formation. Dans une salle au premier étage, je rencontre ma formatrice, une pulpeuse et dynamique brune et fais connaissance avec mes camarades : 3 cadres de la Poste et un employé - encadrant aussi - de la mairie de Paris. Deux des cadres de la poste suivent un parcours diplômant de manager de proximité et le troisième est là dans le cadre du DIF, comme moi, tout sauf que lui arrive tout droit de l'île de la Réunion.

    La journée commence par une présentation croisée en utilisant le principe du portrait chinois : 

    Si j'étais un animal / un plat / un instrument de musique, je serais ... parce que ...

    Cette entrée en matière permet une habile transition vers les réflexes de synchronisation et les difficultés de communication. A la question de notre animatrice : "Si vous vouliez changer quelque chose chez vous, qu'est ce que ce serait?", la tendance naturelle à y répondre de façon négative "Je voudrais être moins ..." au lieu de "Je voudrais être plus ..." et aussi les pertes d'informations entre ce que j'entends, ce que je comprends, ce que je retiens et comment je le restitue.

    Après la pause, nous avons fait un premier exercice sur le photo langage. La formatrice avait disposé des photos sur les tables et nous devions chacun en choisir 3 qui représentent, selon nous, la communication, et expliquer pourquoi. Ensuite, nous avons eu une mission collective : retenir chacun une photo, construire ensemble une vision des essentiels de la communication, avec un titre et des mots-clés, et la présenter. A ce stade, je suis moyennement emballée par le challenge. Nos photos sont si différentes que je me demande bien comment nous allons réussir à donner une cohésion à nos choix. Après quelques minutes de "bouillie", le jeune réunionnais nous donne l'impulsion nécessaire et tout s'enchaîne. Ça donne à peu près ça (à peu près car je n'ai pas retrouvé exactement les mêmes photos) avec le titre que nous avons choisi et ce que chaque photo m'a évoqué :


    Diversité

    Automne.jpg


    Une situation de départ où l'on a des personnalités et sensibilités différentes, qui peuvent être en harmonie et créer de la beauté, comme sur la photo. Ou pas.


    Objectif

    Millau marathon.jpg


    Un but commun, un effort individuel et collectif aux motivations différentes : pour certains, le dépassement de soi, la compétition, la réussite, pour d'autres le plaisir, le partage. Et puis ceux qui persévèrent et réussissent, ceux qui sé découragent, ceux qui encouragent, ceux qui sont spectateurs, ceux qui ravitaillent. Les sponsors, les coureurs, les bénévoles, les amis : autant d'acteurs aux rôles et motivations différents.
    Le viaduc de Millau, quel plus belle métaphore de la communication que ce pont construit pour relier deux points, véritable prouesse technique ?

    Effort

    4340129-stepping-stones-traverser-la-riviere-dove-peak-district.jpg


    Toute la difficulté de la communication : passer d'une rive à l'autre sans tomber à l'eau. Trouver des points d'appui, se rendre compte parfois qu'ils peuvent être glissants ou se dérober, utiliser les énergies (l'eau), qui peuvent être rassurantes et apaisantes (lac) ou destructrices et dangereuses (torrent, chutes d'eau).


    Diffusion

    satellite.jpg


    Communiquer, c'est bien, encore faut-il être entendu et compris. L'émetteur est tout aussi important que le récepteur, et les moyens mis en oeuvre pour transmettre l'information. Et se souvenir que l'intention compte moins que le résultat.



    Résultat

    parachutisme iles.jpg


    La fierté d'avoir atteint l'objectif, ensemble. La confiance qu'il faut avoir envers ses coéquipiers pour y parvenir. La beauté de la communication quand elle devient communion.

    Peu emballée au départ, j'ai pour ma part été très fière du résultat de notre travail, et de l'enthousiasme de chacun alors que nous ne nous connaissions que depuis 2 heures. Et finalement, avec l'émulation du groupe, chaque image m'a inspirée alors qu'au départ, je ne voyais pas trop le rapport de certaines avec la communication. Le résultat est une belle aventure humaine. Ce qui m'a frappée aussi, et que j'ai fait remarquer aux autres, c'est le fait que trois photos sont en rapport avec l'air, prennent de la hauteur, et deux font référence à la terre, avec les arbres et le contact du sol. A ce stade, je n'avais pas réalisé que mon choix donnait déjà des indices sur ma personnalité et mon mode de communication, notamment à ma formatrice.

    Et vous, quelle image parmi celles ci-dessus auriez-vous choisie pour représenter la communication ? Pourquoi ? Quelle est celle qui vous parle le moins ?
    Et d'après vous, quelle est celle que j'ai choisie lors de l'exercice ?

  • Sugarman, un conte de fée salé-sucré

    Sugarman, Malik BendjelloulDimanche soir, un ami me donnait rendez-vous au cinéma Étoile Saint-Germain, dans le quartier du même nom, pour ce film dont, en toute confiance, je n’avais même pas recherché le thème.

    Le documentaire s’ouvre sur une voiture qui avale les courbes de gorges escarpées, en Afrique du Sud. Son conducteur est un vendeur de disques du Cap qui raconte comment, au tout début des années 70, un album, « Cold Fact », a envahi les foyers sud-africains.

    Le discours contestataire et empreint de désespoir de son auteur, Rodriguez, a accompagné la prise de conscience d’une jeunesse blanche qui a commencé à se soulever contre l’apartheid, dans un pays isolé du reste du monde. La noirceur et le mystère qui entourent le personnage sont amplifiées par les circonstances de sa mort, restées floues : s’est-il immolé sur scène, explosé le crâne devant un public hostile ou est-il mort d’overdose en prison ? C’est cette question qui pousse un journaliste sud-africain, à la fin des années 90, à se lancer sur les traces du chanteur adulé dans son pays et dont on ne sait pourtant rien.

    Nous voilà embarqués dans un véritable thriller musical, sur fond de lutte anti-apartheid dont j’ignorais qu’elle fût aussi le fer de lance d’une jeunesse blanche courageuse et déterminée malgré les bastonnages. Bercés par la voix si particulière de Sixto Rodriguez dont on ne peut que deviner les traits sur une pochette de disque aux contours flous, on rebondit de continents en témoignages, et on se surprend vite à chantonner ses merveilleuses mélodies alors que la même question revient en boucle : pour quelle raison cet artiste, encensé par tous ceux qui l'ont entendu alors, comme Steve Rowland qui dit qu'il est le plus grand artiste avec lequel il ait travaillé, qui a signé deux albums passés inaperçus avec un label de la Motown, est-il tombé dans l'oubli total ?

    La première partie du documentaire m’a tenue en haleine jusqu’au moment où une fenêtre s’ouvre sur le visage de Rodriguez. La tension laisse alors place aux émotions : d’abord la surprise, puis la révolte et très vite l’admiration car l’homme, comme son histoire, est incroyable et force le respect. Seule la justice rétablie et le happy ending de cette incroyable destinée ont retenu les larmes qui menaçaient de déborder à chaque instant.

    Mes temps forts ? L’interview de son producteur de l’époque qui, démasqué, passe en un instant de la tendresse à l’agressivité. M’est avis que son nom est définitivement sali, tout manager de stars de la Motown qu’il ait pu être. Ensuite, les mots pleins de tendresse du collègue et ami de Sixto, ouvrier comme lui, qui dit (en substance) : « C’est ça, Rodriguez : quelqu’un qui est capable de prendre le pire, la misère, la crasse, la solitude et d’en faire quelque chose de beau »

    Il ne me semble pas avoir ressenti pareille gratitude envers un réalisateur depuis « La vie des autres ». Merci à Malik Bendejlloul d’avoir sorti Rodriguez de l’oubli grâce à son documentaire au rythme enlevé, à la fraîcheur enfantine, qui évite soigneusement de verser dans le pathos et préfère l’interrogation au jugement. Il m’a réconciliée avec les contes de fée, puisque parfois ils sont vrais.

    Les étoiles qui se sont allumées sur les fauteuils du très beau cinéma Étoile Saint Germain, à la fin de la projection, n’ont d’égale que celle qui illumine ce film de son extraordinaire sagesse et humilité, star enfin sortie de l'ombre, et celles qui brillent depuis dans mes yeux, au souvenir de cette parenthèse enchantée.

  • Au Pinxo Tuileries, gastronomique basque

    photo.JPGCe soir-là, je dînais avec un désormais ex-collègue, au palais aventurier et amateur de saveurs raffinées. Je ne compte plus le nombre de repas que nous avons partagés, que ce soit en déplacement en Belgique, à la cantine, au Fooding ou dans quelque restaurant parisien.

    Ces retrouvailles m'ont donné l'occasion d'activer la carte Restopolitan offerte par mamz'elle Gigi et la belle Marilyn. Le concept ? Un abonnement à l'année ou sur 6 mois, qui permet de déjeuner ou dîner dans une belle liste de restaurants en France sur le principe du "1 acheté, 1 gratuit". Une super idée pour la voyageuse-gourmande-abonnée aux restos que je suis.

    Je propose à Obs de me faire confiance et réserve au PINXO, un restaurant qui me fait saliver depuis un bon moment, dans la rue d'Alger, entre Concorde et Palais-Royal.
    [Parenthèse : La rue d'Alger est toute petite mais elle recèle au moins 3 trésors : le Carr's, pub irlandais, Pinxo, restaurant gastronomique basque, et la boutique du parfumeur Francis Kurkdjian]

    Après un verre de Guinness au Carr's, qui me semble respecter tous les codes du pub irlandais, y compris le petit-déjeuner au boudin noir, nous entrons chez Pinxo. On nous débarrasse de nos manteaux et nous accompagne jusqu'à notre table, à quelques pas de l'atelier cuisine, ouvert sur la salle. Le restaurant est décoré sobrement.
    Le serveur nous présente la maison, un des restaurants d'Alain Dutournier. Il nous invite à choisir entre le service classique et le concept de la maison, qui explique son nom et que nous adoptons tout de go : les plats choisis sont divisés en 3 portions afin que l'on puisse picorer dans l'assiette du voisin. Le choix est ardu sur la belle carte du Pinxo et nous salivons déjà.

    Obs opte pour des petits bolets poêlés en pâtés chauds et moi pour l'émincé de fameux yellow tail, concombre râpé, en carpaccio - citron caviar - oeufs de poisson volant. Les pâtés de cèpes, après nous avoir chatouillé les narines de leur parfum puissant, sont aériens et riches en goût. Quand aux tranches de yellow tail, leur fondant se marie à merveille avec le croquant du concombre et le craquant des oeufs de poisson volant, dont certains sont aromatisés au wasabi, d'où leur beau vert vif. Pour les yeux, toutes ces couleurs sont un régal aussi. 

    image(2).jpeg

    image(1).jpeg

    En plat, ayant les mêmes envies, nous choisissons des chipirons fricassés minute, pâtes sèches, gingembre frit - chips d'ail - piquillos et un boudin du Sud-Adour, reinette moutardée, jambon croustillant - guindillax. Là encore, zéro faute. Les chipirions sont moelleux et cuits à point.

    image(6).jpeg

    J'avoue cependant une préférence pour les tranches épaisses de boudin, luisant de plaisir, pris en sandwich entre la saveur virile de beaux copeaux de jambon et l'acidulé d'une rondelle de pomme reinette :

    image(5).jpeg

    Là dessus nous buvons chacun un verre de Pic Saint Loup, une de mes valeurs sûres.

    Place aux desserts, à présent. Palets de chocolat noir pimenté, sorbet poire légèrement fumé et surmontés non pas d'un copeau de pomme comme je l'ai d'abord cru, mais d'ue volute de chocolat blanc :

    pinxo

    Et tourtière landaise chaude, glace pruneaux-Armagnac, agrémentée du décolleté de Fiso (ça faisait longtemps ! ), que je n'arrive pas à remettre dans le bon sens (spéciale dédicace à Zoumpapa, qui est un habitué, non pas de mon décolleté mais des photos de traviole) :

    image(16).jpeg

    Alors, qui va se taper un beau torticolis ?? ;)

    Pas de mauvaise surprise, la pâte feuilletée de la tourte est parfaitement cuite et le petit goût fumé en deuxième saveur du sorbet poire, très subtil, mais les desserts sont tout de même moins surprenants que leurs prédécesseurs.

    L'addition est elle aussi une bonne surprise car je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec la carte Restopolitan. Nous quittons les lieux repus et enchantés, et de surcroît escortés par le radieux sourire d'un charmant jeune homme. Le service est irréprochable, attentionné sans être obséquieux, et les serveurs sont tout autant un régal pour les yeux que les plats.

    Le Pinxo, ça faisait longtemps que j'avais envie d'y aller et je ne regrette pas ma visite ! A faire découvrir à Mamzelle Gigi ...

    PINXO Tuileries au 9, rue d'Alger, Paris 1er (01.40.20.72.00)

    Crédit photos : Obs :)