Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

2yeux2oreilles - Page 34

  • Un café au marché Notre-Dame de Poitiers

    Après avoir déposé le petit pétard atomique à l’école, je décide de profiter d’une accalmie pour me promener un peu dans le centre de Poitiers. Depuis mon arrivée, 2 jours plus tôt, il pleut sans discontinuer. Tata Sophie n'a pas beaucoup vu le soleil penant ces 15 jours de pré-transition professionnelle ... En revanche j'ai eu ma dose de câlins et de bisous, et j'ai été réveillée ce matin par un ange à la chevelure mousseuse, penché sur mon sommeil.

    Je remonte l’étroite Grand Rue jusqu’à la Grange à Pain, place Charles de Gaulle, où j’achète 2 broyés poitevins (frère jumeau de la galette charentaise) et un étui de macarons (4€50 les 10, on est loin des tarifs parisiens !). Je m’apprête à redescendre vers la cathédrale lorsque je suis attirée par l’effervescence autour de l’église. Mais oui, c’est vrai, le marché Notre-Dame a lieu tous les jours ! Voilà une bonne occasion de tâter le pouls de la ville et de me rincer l’œil avant de reprendre le train.

    La halle est assez déserte en ce vendredi. Au fond, poissonniers et bouchers exhibent la fraîcheur de leurs produits. Les paupiettes de veau aux cèpes et griottes de la boucherie Point me font de l’œil. Ce n’est pas que je sois friande des paupiettes mais la farce de celles-ci m’intrigue. J’en prends 4, puis rassurée par le boucher qui m’assure que tout est fait maison (sauf le pâté de Pâques, que je ne mange que chez mère Mi de toute façon), je repars aussi avec  des saucisses de veau aux herbes et au fromage. Près de la caisse enregistreuse, des employés parent et ficellent à tout va.

    Après un détour par le fromager qui lève un sourcil dubitatif lorsque je lui demande s’il vend des vœux du Poitou, je décide de lui emboîter le pas pour boire un café à la paillote qui trône entre odeurs marines et caprines.  Ils sont là, entre copains, attendant le chaland : le poissonnier, reconnaissable à son tablier bleu plastifié, le fromager et quelques autres.

    Vous, vous me connaissez ; je ne suis venue là que pour tailler la bavette avec des gens du coin, en fait. J’amorce la conversation avec le fromager, sur le thème du Vœu du Poitou dont il n’a jamais entendu parler. Il faut dire que j'ai découvert ce crémeux fromage sur un étal de mon marché local et jamais revu ailleurs. Le fait qu’il soit parsemé de sarriette, herbe typiquement provençale, fait douter Didier le fromager de ses origines poitevines.

    Stéphane le poissonnier dégaine son téléphone avant moi et confirme : le Vœu du Poitou est un fromage de chèvre à pâte molle de la région Charente-Poitou.

    Je fais mon petit effet ... Intrigués par cette Parisienne qui sourit et en connaît un petit rayon côté frometons, nous discutons pendant une vingtaine de minutes, rejoints par un ex parisien qu'est d'min coin.

    Lorsque je sors à l’air libre, un peu soleil éclabousse les pavés, j’envoie un baiser au petit pétard atomique qui doit être en train de jouer avec ses copines et redescends jusqu’au baptistère, levant le nez au passage sur les nombreux édifices historiques qui jalonnent mon parcours, comme la Maison des Trois Clous, qui date du 15ème siècle. Vous les voyez, là, au-dessus de la dernière ouverture, entre les deux gargouilles ?

    maison des trois clous.jpg

    Il faudra que je revienne quand il fera beau, pour visiter enfin cette ville que je ne connais pas, le baptistère qui abrite une piscine octogonale où l’on procédait au baptême par immersion, et qui serait, d’après le taxi qui me conduisit de la gare à mon point de chute, le plus ancien édifice religieux d’Europe.

  • Mission parfum

    Ça m'a prise comme une envie de pisser, comme dirait l'autre. Il y a quelques semaines, une envie de parfum, sans doute initiée par ma nouvelle coupe courte qui réclame, par ailleurs, de mettre l'accent sur ma féminité. Les parfums et moi, c'est comme les sites de rencontre : des périodes on mais surtout des périodes off. Depuis des mois, je n'en portais plus, ou épisodiquement, sans passion.

    Mon tout premier parfum, ça a été "Panthère" de Cartier. J'aimais son nom plus que son odeur. Puis un jour à Roissy, séduite par le sillage d'une très élégante brune, j'ai porté "L'air du temps" de Nina Ricci. Mais je n'étais pas une brune d'âge mûr.
    La vingtaine toute fraîche, je suis tombée totalement dingue du parfum d'un de mes collègues, charmant de surcroît, et j'ai commencé à porter des parfums d'homme. C'était "Le 3ème homme de Caron" et si j'ai trouvé sa lavande trop fraiche pour moi, je le reconnais instantanément sur un homme et alors ... je lui saute au cou. J'affectionne les parfums Caron et ai offert autrefois le très bel "Anarchiste", aux notes boisées et musquées, à mon petit frère.

    Anarchiste.jpg

    En Irlande, j'ai porté "Angel", assez longtemps d'ailleurs, et puis j'en ai eu marre de le sentir sur tout le monde.
    Ensuite j'ai eu une brève aventure avec l'Eau des Merveilles d'Hermès.
    Avec l'âge, je suis devenue plus fidèle et j'ai acheté plusieurs flacons d'Amour de Kenzo. Et je suis revenue à mes amours masculines avec la Cologne de Mugler dont j'aimais la fraîcheur acidulée.J'ai navigué de l'un à l'autre au fil des humeurs.

    Mon amie Esperanza avait suggéré le musc pour rappeler aux hommes qui verraient ma nuque courte que je suis une femme. J'ai ainsi testé "Musc" de Narciso Rodriguez mais n'ai pas été convaincue. J'ai donc profité de mes dernières vacances pour me donner une nouvelle mission : me trouver un parfum, et si possible LE parfum. Pour m'aider, j'ai fait plusieurs tests sur internet qui tous ont amené à la même famille : les orientaux ambrés, et une liste impressionnante de parfums correspondants. Munie de celle-ci, j'allais donc hanter les Marionnaud, Séphora et autres temples olfactifs pour parfumer chaque jour ma peau jusqu'à ce que j'aie un coup de coeur.

    A Barcelone, j'ai profité des temps morts dans le duty-free pour sentir Poison de Dior (et toute la symphonie des Poison) et Opium d'YSL : trop forts pour moi.

    A Saint-Lazare, j'ai essayé Ange ou Démon de Givenchy, au nom si séduisant qui m'allait déjà comme un gant : beaucoup trop sucré. Loverdose de Diesel: il porte bien son nom, en ce qui me concerne.

    Sur le départ pour mon weekend pascal, je me suis arrêtée dans une parfumerie où craignant une mauvaise surprise de Tocade de Rochas, j'ai laissé la vendeuse me parfumer de Coco Noir de Chanel. La garce m'a littéralement arrosée de parfum, me faisant voyager dans un halo beaucoup trop capiteux et surtout la honte d'empester mes voisins. Si j'avais pu voyager sur le toit du train, je l'aurais fait.
    Cette expérience m'a confirmé que vraiment, je n'accroche pas avec les parfums Chanel et Dior. En revanche, j'ai été séduite par le doux Tocade sur mon poignet gauche.   

    Mardi, j'ai déposé au creux de mon décolleté, sur les poignets et derrière mes oreilles le sublime Ambre Sultan de Serge Lutens, que j'avais déjà approché. Le genre de fragrance androgyne dont je rêve, chaude et totalement addictive. J'ai passé le reste de la journée à flairer mes poignets.

    Le lendemain, sans complexes, j'ai attaqué les parfums rares (et chers). Au Printemps Haussmann, je suis allée me perdre dans les corners exclusifs et la vendeuse m'a parfumée de L'Eau d'Ambre Extrême

    d'Artisan Parfumeur. Vanillé, c'est le plus doux et classique des 3.

    Au comptoir de la maison Francis Kurkdjian, en petite joueuse j'ai laissé la vendeuse asperger une mouillette de papier de l'eau de parfum Absolue pour le soir, fragrance convoitée autant que crainte, dont j'avais lu qu'elle "sentait le cul". A défaut d'animalité, je lui ai surtout trouvé une forte odeur de sainteté avec l'encens, surprenant et mystérieux. Il faudra que je le laisse s'épanouir sur ma peau, pour vérifier s'il y est aussi présent. J'aime ce parfum mais je crains d'incomoder mon entourage.

    Habanita.jpgElle a aussi vaporisé la cologne d'Absolue, beaucoup plus doux et rond, qui me rappelle tout à fait les notes cuirées d'Habanita de Molinard, le parfum de Mamie Coco, dont je possède un flacon.

    Derrière un bloc noir se cachait une charmante blonde aux cheveux courts qui m'a fait une présentation passionnante des parfums Serge Lutens. Je me souviens de Gi profitant d'une visite parisienne pour aller se perdre dans sa maison, au jardin du Palais Royal. Enfin j'allais pouvoir flairer Muscs de Koublai Khan, parfum inspiré de ce tyran raffiné. "C'est un parfum animal, vous sentez la civette ?". Oh oui, je la sens !
    Elle m'aiguille aussi vers un autre parfum qui pourrait satisfaire mon désir d'ambre : Chergui, du nom de ce vent chaud marocain, une sublime liqueur d'un rouge grenat, plus sucré au prime abord. Je repars avec un échantillon pour le tester in vivo.

    Enfin, je pénètre dans le corner Hermès car il est un parfum qu'on ne trouve pas dans les parfumeries classiques : Ambre Narguilé, lui aussi sur la liste des parfums à tester. Elle en vaporise un lien de coton qu'elle noue autour de mon poignet. Fruité, la cannelle y est très présente et je le raye illico presto de mes rêves; pas question d'léoigner de moi ma Boug' qui déteste la cannelle. Elle me conseille aussi d'essayer le récent Ambre des Merveilles. Et puis, au fil des heures, le piquant de la cannelle d'Ambre Narguilé s'estompe et laisse la place à une odeur suave et douce. Ambre Narguilé est un parfum féminin mais aussi surprenant, dans un autre registre, que l'est Ambre Sultan. Il faudra que je l'essaie sur ma peau.

    Une amie doit me faire profiter d'une visite à la boutique Guerlain pour tester Instant Magic et Cuir Béluga, dont je crains la vanille, et aussi deux parfums masculins : Arsène Lupin Dandy et Arsène Lupin Voyou. Je n'ai pas l'odorat très perspicace, semble-t-il, mais je m'amuse bien de ces explorations sensorielles. Le site Olfathèque détaille avec simplicité et précision les familles olfactives et matières premières en notes de tête, coeur et fond de quantité de parfums, actuels et disparus. Et son moteur de recherche avancée permet de rechercher, par exemple, les parfums d'une marque donnée contenant une matière première donnée.

    Et vous, vous portez quoi ?

  • Parles à mon cul

    Cambrure.jpgPar le hasard des rebonds d'un commentaire à un autre, j'ai admiré cette photo postée sur la page Facebook d'une jeune femme que je ne connais pas.

    Curieuse de savoir si ce sublime verso était le sien, j'ai lu les commentaires. La demoiselle a quelques soucis de placement des virgules et du répondant. Elle s'appelle Sophie et elle n'a pas froid aux yeux mais ceux qui me connaissent le savent : je ne suis pas brune ;)

    Lui : Ca me dit quelque chose...
    Sophie : Pffff
    Lui : Visiblement, me suis gouré de porte. Je ne fais que passer et veux pas déranger.
    Sophie : t'as essayé celle d'à coté?
    Lui : Je dois avouer que j'ouvre pas mal de portes.
    Sophie : et tu ramones les cheminées aussi ? une spécialité non ?
    Lui : Certaines n'ont pas besoin, elles tirent parfaitement bien.
    Lui : Sophie, faut-il aller sur ce terrain et gâcher l'idée de cette superbe photo?...
    Sophie :mon commentaire rebondissait sur le tien ,à l'image de ce fessier ,la boucle est bouclée.
    Lui : Cette culotte mériterait de tomber à terre...
    Sophie : M'en fous c'est pas la mienne !!!
    Lui : Tu portes la culotte d'une autre?
    Sophie : non c'est pas moi ,comme quoi tu reconnais que dalle!!!
    Lui : En tout cas, c'est très ressemblant.
    Sophie : bah non....
    Lui : Ceci dit, ça commence à dater...
    Sophie : ceci dit, c'est pas plus mal!
    Lui : Charmant!
    Sophie : that's life ,dear.
    Lui : En tout cas, je vous adresse mon meilleur souvenir ému.
    Sophie : Meilleur? rires.
    Lui : Je dirais même, "mes meilleurs".
    Sophie : et modeste avec ça...
    Lui : Je disais que vous me laissez un bon souvenir. Il ne s'agit pas de moi, mais de vous, là.
    Sophie : Comme quoi selon la place ou on se trouve on n'a pas le même ressenti, mais bon .... je vous souhaite bonne continuation et une bonne nuit (c'est votre heure il me semble )
    Lui : En effet, suis un couche tôt, un bonnet de nuit. Bonne nuit, Sophie. Et bravo pour ce galbe fort ressemblant.

  • Dernière soirée à Lleida

    Ce soir, j’ai salué pour la dernière fois José, le patron de la bodegueta. Je suis heureuse de savoir que bientôt, c’est ma chouch’ adorée qui va reprendre mes formations ici et manger dans les endroits que j’ai aimés. Nous nous sommes assis, avec Cesc, devant un tonneau de bois. J’ai commandé los anchoas del cantabrico et ils étaient dodus à souhait. Avec le jambon de Bellota, on nou a servi de belles tranches de pain frotté à la tomate et imbibés d’huile d’olive fruitée. Et nous nous sommes rafraîchi les gencives en croquant la belle salade de la maison. En dessert, une assiettes de gambas odorantes.

    « Il y a les gens qui mangent la tête et ceux qui la laissent, a dit Cesc.

    - Et d’après toi, je suis dans quelle catégorie, moi ? ai-je demandé.

    - Toi, tu la manges. »

    Des hommes sont entrés, beaucoup, je n’avais jamais vu autant de monde dans la bodegueta, pourtant le match de foot France-Espagne n’est que demain. Un habitué est entré et je l’ai salué. Et puis vers 22h, Manuel, avec lequel j’avais rendez-vous ce soir, est entré. Il a d’abord cru que Cesc, que j’ai présenté comme étant mon collègue, était français. Je lui ai dit que j’avais mangé la tête de mouton. Lui et Cesc étaient morts de rire de savoir que j’avais passé la sécurité de l’aéroport de Barcelona avec ma tête de mouton sous-vide. Et j’ai appris que les yeux, c’était super bon, mais ça, franchement, avec toutes les cojones dont je suis lotie, je suis pas sûre que je pourrais ….

    Manuel a proposé de nous emmener boire un verre ailleurs après notre repas. Cesc a dit "C'est elle qui commande, je suis". Après 3 verres de vin, j’avais chaud aux étiquettes, mais c’était ma dernière soirée à Lleida, merde …   Nous sommes donc montés dans la Mégane de Manuel (je leur ai appris qu’on disait UNE Mégane et pas un Mégane) et nous nous sommes arrêtés devant la Nuba African Tavern, un pub à la déco africaine et un énorme rhino qui trône à l’entrée. Là on a bu (encore) et discuté. J'ai enfin cessé de dire que j'avais été alcachofa (artichaut) et mémorisé le mot alzafata (hôtesse de l'air).

    Manuel est très cultivé et a répondu à mes questions, à savoir pourquoi il y a tant d’africains à Lleida. 22% de population d’origine étrangère, majoritairement des Roumains, Maghrébins, et Africains sub-sahariens venus à l’époque ou Lleida, ville agricole, avait besoin de beaucoup de main d’œuvre.

    Il a dit de belles choses Manuel. Que ce qui compte, plus que ce qu’on mange, ce sont les gens avec lesquels on mange. Que les meilleurs repas seuls ne valent pas un repas médiocre avec des amis. Il a déclamé des poésies et des proverbes que je n’ai pas toujours compris, mais c’était beau. Il aime la musique, les villes chaotiques et Gilbert Bécaud. Et il a profité que Cesc s’absente quelques minutes pour me draguer effrontément. Ma dernière soirée a Lleida a été une bien belle soirée.  

    La Bodegueta, calle Alcalde Costa, Lleida.

  • On nous prend pour des glands

    Ca ne vous aura pas échappé. Les scandales alimentaires font, ces derniers temps, les gros titres des médias : lasagnes au boeuf à crinière, porc dans des plats censés ne pas en contenir. Ca doit durer depuis un bon moment et on n'est pas au bout de nos surprises, si vous voulez mon - humble - avis.

    J'avais déjà eu vent du foie gras du Sud-Ouest importé de Hongrie, de la charcuterie corse qui n'a jamais vu l'île de beauté, des champignons de Paris chinois et du Beaujolais aromatisé. Autant de tromperies qui scandalisent la gourmande que je suis.  

    La semaine dernière, je suis tombée par hasard sur "Le beurre et l'argent du beurre" (visible en replay pendant 1 semaine ici). Cet édifiant documentaire démontre à quel point la personnalité préférée des Français, le sympathique boulanger qui se lève à point d'heure pour cuire le croustillant croissant qui laissent les lèvres luisantes de plaisir, est en danger.

    En effet, si l'appellation "boulangerie" oblige à fabriquer son pain sur place, aucune règlementation ne régit la viennoiserie-pâtisserie. Résultat : 1 croissant sur 2 vendu en boulangerie - au prix de l'artisanat - serait industriel. Et quand on sait que fabriquer un éclair au chocolat revient 1,30€ à un artisan contre 0,70€ s'il est acheté aux filières industrielles, on comprend que la tentation soit grande, pour certains, de s'engouffrer dans la brèche.

    Les artisans se mobilisent. Une charte a été créée par un boulanger de Blois, excédé de ces pratiques peu scrupuleuses, et adoptée par la confédération des boulangers-pâtissiers. Elle oblige à prouver, sur facture, qu'aucune viennoiserie industrielle n'a été commandée dans l'année. Mais pour l'instant, rien ne réglemente la pâtisserie.
    L'intervenant de UFC-Que Choisir nous livre quelques astuces pour repérer la pâtisserie louche :
    - regarder la gamme proposée : trop importante, c'est louche !
    - analyser la régularité des gâteaux qui pourrait indiquer un produit fabriqué en chaîne
    - consulter les catalogues de pâtisseries industrielles disponibles sur internet (vous allez sans doute, comme moi, y reconnaître quelques produits déjà vus derrière les vitrines).
    - poser la question - tout simplement - à l'artisan (en espérant qu'il soit honnête)

    En consultant internet, j'ai lu les commentaires à propos de ce documentaire. Comme toujours, les artisans honnêtes et amoureux de leur métier s'insurgent et vitupèrent les journalistes, qu'ils accusent d'être à la solde des industriels. Ils remettent en question les "astuces", arguant que la régularité des produits est une des exigences de leur métier et en aucun cas la preuve d'une provenance industrielle. Alors, à qui et à quoi se fier ? Ce qui est sûr, c'est que le consommateur en a ras le pompon d'être pris pour un pigeon.

    A propos de pâtisseries, j'en ai découvert une belle la semaine dernière, sur les conseils de mes très sympathiques clientes haut-savoyardes. "Cet artisan mériterait d'être mis en valeur ailleurs qu'ici, à Passy" affirmait l'une d'elles. Et en effet, la boulangerie-pâtisserie-chocolaterie Zanin (aussi connue sous le nom de La Potinière) se cache dans un renfoncement sur la route de Chamonix. A l'intérieur, de superbes oeuvres, brillantes de fierté, s'étalent et parmi elles :
    - un Mont Blanc (coque chocolat-meringue-chantilly, crème de marrons)  qui ne ferait pas long feu face à moi et Oh!91 ...

    - à sa gauche, tout de blanc vêtu, un majestueux 2013 (crèmeux mangue-abricots, crème vanille-cristalline framboises, sablé breton)

    - habillé de jolis macarons verts, un suprême framboise (mousse framboise, crème brûlée vanille, dacquoise amande)

    Pas de doute, celui-là, c'est un créateur de saveurs !

    zanin, ça me scie les trompes

    Zanin au Fayet, 111 avenue de Chamonix (Tél : 04 50 78 27 03) et bientôt à Cluses ...