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  • Vicky Cristina Barcelona

    Vicky Cristina.jpgJ’ai toujours été réfractaire à Woody Allen. Sans doute par pur snobisme. Je n’ai vu qu’un film de lui et je n’en ai même pas retenu le titre. 

    Cependant, hier, quand une copine m’a proposé son dernier film, « Vicky Cristina Barcelona », j’ai accepté, dubitative. J’avais envie de me changer les idées et cette comédie romantique, entièrement tournée en Espagne, affichait un casting prometteur : Scarlett Johansson et Javier Bardem, que j’avais savouré dans « The dancer upstairs »

    Ca a fonctionné. Ce film est délicieusement sensuel, il célèbre le vin, les soirées d’été en terrasse, les chants et la guitare, les amours plurielles, et surtout, la sororité, à travers de sublimes échanges entre les 3 actrices.

    Bardem, sa force virile, sa voix, ses rides : très troublant. Scarlett, toujours aussi émouvante et pulpeuse. Et Penelope, vénéneuse.

    L’atmosphère de "Vicky Cristina Barcelona" m’a plongée dans un état particulier. Alors, à la sortie, j’ai eu envie d’un verre de vin rouge. Entre autres choses.

  • Parce qu'elle bat au rythme de mon coeur

    Parce qu’elle est un trésor et mon refuge, parce que je l’ M., et que les soirs où je la lis, ma gorge se serre, mes yeux se brouillent et je voudrais être près d’elle, ma petite sœur aux cheveux noirs, ma luciole provençale, mon elfe des landes de pierre.  

    Parce qu’elle me l’a demandé, alors, aujourd’hui, je vais ôter le masque, quelques instants, et ça va pas être drôle, parce que j’aime les chansons triste, en fait.

     

    D'abord, il me faut rappeler le règlement :

    • Choisir cinq chansons qui vous ressemblent et expliquer pourquoi
    • Faire une playlist des cinq titres
    • Rajouter, en sixième position, La chanson (j'avoue, j'ai triché, y'en a 7, mon chiffre, mais j'aime pas les règles)
    • Et taguer 5 personnes de votre choix

    “Awa y’Okeyi” (Si tu t’en vas) par papa Wemba

    Parce que l’Afrique et surtout le Zaïre, parce que le lingala est une langue magnifique, comme une musique, qui fait battre motema na ngai,et que Papa Wemba est un grand musicien.

     

    « Let’s get it on » par Marvin Gaye

    Parce que s’il n’y en avait qu’un ce serait lui, Marvin.

    Parce qu’à chaque fois, je rugis et ça me fait rire « Ahhhhhhhh  Babe! » parce que come on and get it on, putain ! la vie est belle ! et que je finis toujours en tapant dans mes mains, vous rigoleriez de me voir, je suis Marvin et les chœurs, mon corps bat le rythme du cœur.

    Parce que « Let’s get it on » c’est l’amour universel, charnel et fraternel, et moi je suis sous perfusion, faut pas en perdre une goutte, ça urge, question de vie ou de mort.

    We’re all sensitive people, with so much to give,understand me, sugar,

    Since we got to be, let's live, I love you

    There’s nothin' wrong with me lovin' you, baby no,no,no

    And givin' yourself to me can never be wrong if the love is true

    Don’t you know how sweet and wonderful life can be?

     

    “The Scientist” par Coldplay

    Come up to meet you, tell you I'm sorry, you don't know how lovely you are

    I had to find you, tell you I need you, tell you I'll set you apart

    Tell me your secrets, ask me your questions, oh let’s go back to the start 

    Parce que ma blessure secrète, parce qu’il m’avait quittée avant que je ne parte, parce qu’il a menti ce soir-là et que depuis, je ne crois plus aux serments d’amour, je crois à aujourd’hui et maintenant, et ta peau contre la mienne, et c’est tellement mieux.

     

    “If I was your girlfriend” par Prince

    Would you run 2 me if somebody hurt u,

    Even if that somebody was me?

    […]

    Would u let me wash your hair
    Could I make u breakfast sometime
    Or then, could we just hang out, I mean
    Could we go 2 a movie and cry together
    Cuz 2 me baby, that would be so fine

    Parce que le masculin dans le féminin, et vice-versa, parce que ce sont les gestes simples qui me bouleversent, et l’amour sans dire je t’aime, et que si je répondais oui, un jour, alors ce serait toi et pas un autre, pour la vie.

    Et puis, parce que c'est la chanson idéale pour un strip-tease ! ;)

     

    « Les deux guitares » par Charles Aznavour

    Je veux rire et chanter
    Et soûler ma peine
    Pour oublier le passé,
    Qu'avec moi je traîne
    Apportez-moi du vin fort
    Car le vin délivre
    Oh versez, versez-m'en encore
    Pour que je m'enivre 

    Parce que c’est la guitare qui a bercé mon enfance, parce que déjà les fêtes me rendaient tristes, parce que la musique tzigane, parce que j'ai l'âme nomade, parce que l’arrachement, l’exil ou la fuite.

    Parce que les yeux fermés, je tournerai comme une toupie, dans une robe aussi légère que mon cœur sera lourd, et peu à peu, le sourire se figera et mes joues seront mouillées, mais je dirai : « Je suis heureuse » et ce sera vrai, et faudra faire semblant d’y croire.

     

     

    « Many rivers to cross” par Jimmy Cliff
    Many rivers to cross,

    But I can't seem to find my way over
    Wandering I am lost
    As I travel along the white cliffs of
    dover

    pour les soirs où dans un ciel noir, je plane, je crie, mais personne n’entend alors je plonge d’une falaise, grisée par la vitesse, j’écrase l’accélérateur, fenêtres ouvertes, le vent me gifle, je rêve que je m’envole, suffirait d’un coup de volant, « tapera, tapera pas », le dernier grand frisson, à quoi bon …

     

    Et LA chanson :

     

    “Wild is the wind” par Nina Simone

    For my love is like the wind … and wild is the wind

    Give me more than one caress

    Satisfy this hungriness …

    Let the wind blow through your heart […]

    Like a leaf clings to a tree … oh, my darling, cling to me”

     

    Parce que sauvage et affamée, oui.

    Parce que ce fut la première fois que la musique a embrasé mon corps, comme une caresse, comme quand on fait l’amour, doucement d’abord et puis la sueur, les cris et la tornade qui emporte et qui te jette loin, les frissons, le cœur qui s’emballe, les tripes qui tricotent, j’en ai pleuré des rivières.

    Parce que sa voix me déchire, et son histoire aussi, parce que je suis émue quand elle implore « Ne me quitte pas ».

    Mais surtout, surtout, parce qu’elle, Nina, je l’ai croisée, au 7ème ciel, elle m’a pris les mains, je lui ai dit que je l’aimais, depuis toujours et à genoux devant elle, émue aux larmes, j’ai contemplé son visage de statue africaine, ces lèvres épaisses qui avaient tant aimé et crié leur désespoir, ces yeux noirs de colère, parce que « si j’avais eu le choix, j’aurais rendu coup pour coup, j’aurais été une tueuse ».

    Ce jour-là, dans le bel oiseau de métal, quelque part au-dessus de l'océan, j’ai plongé dans le reflet de ses yeux et j’ai vu une petite fille.

     

    Mon club des 5, (pour la musique, siou plaît !) :

    Comme Une Image

    Zorg

    WajDi

    Pascal

    Rony

     

  • I heard ...

    "I heard she broke your heart again, I heard she broke your heart..."

    J'ai pas oublié, tu sais.

    Pas oublié cette soirée où on s'est rencontrés, le soir de la coupe du monde 98, devant l'IFC, à Dublin. On ne se connaissait pas mais on s'est charriés direct.

    Pas oublié non plus, cet autre soir où tu m'as donné la becquée. Tu avais fait des pommes sarladaises, et des mini-madeleines en dessert, une de ces bouffes que se font les expat' quand ils ont le mal du pays, et t'as dit "on s'en branle du cholestérol". J'étais comme un petit pingouin, avec mes deux bras dans le plâtre. C'était pas à toi de t'occuper de moi, ce soir-là, mais c'est toi qui l'a fait. Alors, quand tu t'es fâché avec quelqu'un qui m'était proche, et même si à l'époque, j'ai pensé que tu avais tort, tu étais mon ami, quoi qu'il arrive. Je n'ai pas regretté ce choix, par la suite.

    Depuis, on s'est surtout parlé au téléphone, des soirées à se pisser dessus de rire, même quand on avait envie de pleurer. Je suis venue te voir dans ta tanière de vieux loup solitaire.

    Je sais que cette année a été dure pour toi.  C'est ton anniversaire dans moins d'un mois. Je connais un jeu bien plus marrant que de planter les bougies sur le gâteau (mais oui, j't'en ferai un de gâteau au chocolat !!)

    T'as toujours ton jeu de fléchettes ? J'arrive. On va la ruiner pour de bon, ta cheminée, ma poule.

    (pis, sérieux, comment on peut rester triste en écoutant ce son de Metronomy, ça déchire, non ? moi je danse à chaque fois que je l'écoute)

     

  • (...)

    (Je sais pas, vous, mais moi, je suis gelée, en ce moment ... allez, un petit remontant, ça faisait longtemps, non ?)
    ****************************************
    Endormi, sur le ventre, visage au creux du bras,

    Ton corps viril et chaud se découpe sur les draps.

    J'observe avec tendresse et toujours étonnée,

    Ton visage apaisé sur lequel les années

    Semblent avoir glissé sans laisser une trace.

     

    Ton souffle calme et lourd emplit soudain l'espace

    Et je goûte en silence cet instant de répit

    Que me laissent enfin tes yeux fermés, chéri*.

    Quand tu plonges leur feu dans mon regard frondeur,

    Je perds pied doucement et sens avec stupeur

    Des milliers de volcans se réveiller en moi.

    En cet instant, tu dors, sous ce bleu qui me noie.

     

    Tes épaules dorées et ta nuque soyeuse

    Dans ce matin d'été où je t'observe, heureuse,

    Invitent mes mains chaudes parfumées de ta peau

    A une caresse distraite, mais je laisse le flot

    Du désir faire monter du fond de mes entrailles

    Des vagues de plaisir sous lesquelles je défaille.

     

    Mes yeux suivent la courbe de ton dos émouvant

    Sous le drap disparaissent tes fesses impudiques

    Sous moi je t'imagine, en cet instant magique

    Endormi, immobile, soumis et impuissant.

     

    La chaleur de mes cuisses ouvertes contre tes fesses,

    Je me penche sur toi, la pointe de mes seins

    Durcit contre ton dos et fait vibrer mes reins.

    Ma bouche juste entrouverte parcourt ta nuque fraîche,

    Ma langue goûte ta peau tiède et un peu sucrée,

    Tes paupières tressaillent et ton corps chaud s'éveille.

     

    Bientôt, ma bouche vient taquiner ton oreille,

    Là où, la nuit venue, je te dis des secrets.

    Ma langue humide et chaude suit l'ourlet délicat

    Du cartilage tendre et un peu élastique,

    Je mordille ton lobe, ignorant les suppliques,

    Que tu laisses échapper, prisonnier de mes bras.

     

    La pointe de ma langue emplit ton pavillon

    Baigné de ma salive, tu contractes le dos,

    D'un mouvement brusque le libère du fardeau

    Et plonge tes yeux bleus dans mes yeux polissons.

     

    Ma main dans tes cheveux ébouriffés et doux,

    J'emprisonne ta bouche entre mes lèvres fermes

    Et m'abreuve au nectar de tous nos matins blêmes,

    Recueillie, yeux fermés, je dompte ton courroux.

     

    Mais sous mon ventre chaud, je sens ton sexe dur

    Qui tangue doucement et cherche ma chaleur.

    Je l'ignore et retarde ce moment de bonheur

    Où tu pénétreras au fond de mon armure.

     

    Belle et chienne à présent, je soutiens ton regard,

    Son bleu voilé s'enfonce dans mes reflets d'automne

    Quand tu saisis ma main, le souffle court, hagard,

    Mon prénom sur tes lèvres, dans l'air moite, résonne.

     

    Je bois ton souffle chaud pareil à l'alizé

    Ma langue sur tes lèvres goûte le sel de ma peau

    J'offre un téton rosi à ta bouche affamée

    Tes dents qui le mordillent m'arrachent des soubresauts.

     

    Soudain tu me renverses et tu m'ouvres les cuisses,

    Tes yeux émerveillés découvrent un fruit charnu

    Dans mes replis nacrés, ta langue pointue se glisse

    Et goûte la saveur de ce miel défendu.

     

    Tu frottes une joue rugueuse au velours de ma peau

    Je gémis sous tes mains et ta bouche experte

    Butine le bourgeon de ma féminité.

    Ton doigt glisse lentement sur mes lèvres entrouvertes

    S'enfonce, clandestin, dans mon humidité,

    La jouissance m'inonde et je crie, les yeux clos.

     

    Alors ta queue gorgée d'un désir lourd et suave

    Pénètre les remous de mes cuisses tremblantes.

    Tu es planté en moi comme une dague assassine

    Cloue et laboure mon corps, cruelle et indécente,

    Jusqu'à l'instant précieux où mes cuisses mutines,

    Resserrant leur étreinte, déclencheront des salves.

     

    Alors je sentirai ta queue vibrer en moi

    Inondée de ton jus, je t'ouvrirai mes bras

    Pour qu'enfin, sur mon ventre offert et honoré,

    Tu reposes ta tête et t'endormes, apaisé.

    [poème écrit aux alentours de l'été 2007]

    * t'as vu, me suis presque pas dégonflée ... ;)