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Globe-trotting - Page 20

  • En Crète avec l'UCPA - jour 7

    (dernier volet de mes aventures sportives en Crète, racontées ici et , par exemple)

    Départ d'Almirida, notre base, pour 6 kms de côte jusqu'à Drapanos, descente fort agréable - et furieusement casse-gueule - sur une route en lacets puis re-côte jusqu'à Kefalas. De là, je me laisse glisser relativement prudemment jusqu'à Likotinara (j'ai jamais été prudente dans les descentes) et fais une pause photo pour saisir une jolie chapelle avec montagnes enneigées en arrière-plan.

    Eglise.jpg

    Re-côte jusqu'à Sellia, où nous visitons une fabrique d'huile d'olive qui fait office de coopérative. En Crète, chaque habitant dispose d'une parcelle de champs d'oliviers et peut apporter sa récolte dans cette fabrique pour la presser. Nous repartons et je m'éclate (au sens figuré) dans une méga-descente jusqu'au joli village verdoyant de Georgiopouli. Nous traversons des champs d'oliviers, de citronniers et d'orangers. J'en profite pour retirer de l'argent, pendant que Paola et Denis font une bataille d'eau. Nous poussons jusqu'au lac de Kournas, dont les eaux vont du vert turquoise au vert émeraude. Je meurs de soif et rêve d'une bonne Mythos bien fraîche.

     

    Kournas.jpg

    Nous repassons par Georgiopouli et refaisons une petite grimpette jusqu'à Vrisses. Dans ce village ombragé, capitale mondiale du yaourt au miel, aux dires de Dzé, nous partageons un yaourt grec aux miel et noisettes à la taverne Kapri. Avant de repartir, le patron nous offre un raki (3 pour moi car Denis et Laurent me file leur part). On repart, et là, je regrette vite mes 3 rakis ...

    3 kms de côte jusqu'à Vamos, je ne regarde pas devant moi mais le paysage, histoire de tenter d'oublier que j'avance à 2 à l'heure sous le cagnard. Des lacets, encore des lacets, ça grimpe, pas un plat et loin, loin devant, le maillot jaune de Laurent, mais l'honneur est sauf, je ne suis pas la dernière. Paysage à couper le souffle, montagnes, villages blottis, ça sent bon le thym et plein d'autres choses. Ensuite, que du bonheur, descente jusqu'à Gavalahori. C'est là que Dzé nous réunit devant une carte de la région et nous montre notre périple. 

    "A votre avis, vous avez fait combien de kilomètres, aujourd'hui?" demande-t-il. J'hésite entre 30 et 40. Dzé annonce 51 kms dont 6 + 3 de côtes en continu. On est tous super fiers et la fin de la descente jusqu'à Almirida se fait le coeur léger.  

    A l'entrée de l'hôtel, sur le tableau blanc, "apéro au beach office". Moi je rêve d'une douche glacée, on convient de se retrouver à la piscine pour quelques plongeons. J'enfile mon maillot et rejoins les garçons. Première baignade dans la piscine, elle est effectivement glacée mais ça fait du bien après les 51 kms sous le soleil. Trois mamies anglaises bouquinent au bord de la piscine, je papote avec l'une d'elle. On fait plusieurs plongeons, Laurent éclabousse les mamies anglaises, je pique une crise de fou-rire avec Karim, ça dure un quart d'heure, dos secoués sur les transats. Je file prendre une bonne douche chaude et là, méga coup de barre.

    A 19 heures, on retrouve le groupe au beach office. Raki, tzatziki, tarama, discours d'adieu à Fred qui quitte le centre et part comme directeur à Calvi. Ca y est, Laurent a les yeux qui brillent, il me dit "P'tain, ils me foutent le cafard, ces cons !". Denis aussi a le visage fermé. On commence à réaliser que demain c'est le départ. Je donne rdv à Raphaelle pour un dernier petit-déj' chez Françoise le lendemain matin. Avant de se coucher, on dit tous au revoir à "Zuzu" qui quitte l'hôtel le lendemain matin à 7h pour une semaine d'itinérance dans l'Est de l'île.  

     

  • Ces petites choses que j'aime

    Image hébergée gratuitement chez www.imagehotel.net hébergement de photos et d'image

    Les filles d'Avignon sont belles, douces, malicieuses et gourmandes ... et le vin rouge n'a jamais été aussi bon que bu avec elle, dans le noir de la nuit.

    J'ai aussi retrouvé Arles la magnifique, ses couleurs sublimes, les gitanes du patriarche, obligé, un café au bout de la Nuit et ma librairie préférée où on s'est échangé des cadeaux dédicacés d'amour.

    Bi-O-Bi-Ouaille nous a dit « Allez, à quatre pattes, les filles », et on a obéi ... z'avez vraiment l'esprit mal tourné, c'est parce que les sous-sols d'Arles recèlent des trésors mis à jour au hasard des fouilles.

    Les caleçons étaient olé olé eux aussi, j'ai hésité, failli et j'ai souri.

    Au soir couchant, les rues se sont allumées de lanternes violettes en honneur à M. Lacroix, le Rhône scintillait de tous ses feux et je partageai cet instant de grâce, à distance, avec une petite rainette parisienne*.

    Et ce matin, j'ai bu mon café dominical sous les halles d'Avignon, les hommes étaient beaux et les étals colorés, brandade, tapenade verte à l'apéro avant un rougail saucisses venu d'un peu plus au Sud ...

    * C'est à elle que je dois ce sublime montage, j'ai pas la technique ou pas la patience.

  • A la braderie, j'y étais !

    Moules-frites.jpgRetour aux origines, au moins une moitié, ce week-end, j'étais à la braderie de Lille avec ma clique habituelle. J'en ai profité pour lancer une invitation à Francouas, dont j'avais entendu le plus grand bien. Alors, après un petit déjeuner de cramique, direction la porte de Gand. On entre dans Lille par la rue du même nom, puis on arrive à la place Louise de Bettignies ou trône l'hospice Comtesse, on s'enfile la rue de la Monnaie. Il fait soleil et les terrasses sont prises d'assaut par des gens qui suçotent des coquilles noires, ça sent bon les frites. Même si ce n'est pas à la braderie qu'on mange les meilleurs moules (ni à la gare du Nord), j'en rêvais.

    Notre hôte nous emmène chez Benoît, au 77 de la rue de la Monnaie, "le meilleur chocolatier de Lille" (mais Francouas lui dispute Meert), je goûte un chocolat noir fourré à la framboise et choisit une patisserie à la nougatine.

    (Je note, au passage, qu'il faudra que je revienne goûter à la pizza aux fleurs de courgette de la Bottega)

    Allongée sur l'herbe tendre, j'envoie un sms à Francouas "Suis en plein péché au pied de l'église Notre Dame de la Treille", mon téléphone sonne, je lui dis "Je suis derrière toi", il ne sursaute pas, même pas peur, le Francouas. C'est le premier blogueur chti que je rencontre, enfin vraiment chti, je veux dire ...

    Tout en faisant connaissance, on continue à déambuler dans les rues, les yeux levés vers les façades incroyables, colorées, qui rutilent sous le soleil.

     

    Facades.jpg
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    On boit une bière à l'ombre, puis une autre au soleil, je fais un concours de trompette avec la table voisine, et tombe en arrêt devant un stand qui propose des sandwichs éthiopiens, le patron est .... mmmm ! charmant ! Il est parisien en fait, chti d'origine comme en atteste ses yeux bleus et son sourire, sera à la fête de l'Huma, et sa boutique à Paris c'est l'Abyssine. On ira, Boug' ?

    Ethipie.jpg

     

    On rentre à la maison, une petite sieste et on repart pour la version nuit. Ca chante, moi aussi, il m'en faut pas beaucoup pour démarrer, faut dire.

    Le lendemain, il tombe des cordes, mon oncle vient me chercher et me montre des photos de famille, c'est dingue, j'ai toujours cru que mes ancêtres, forains, vendaient des frites et là, devant un Picon bière, la vérité tombe : "Non, y vendaient des nougats"

    [photos : Igor]

  • Sur la route de Carennac

    Après un festin de saucisse de Puybrun – j’en reparlerai -, courgettes du jardin et une bonne sieste, O. propose une petite balade à vélo jusque Carennac, un des plus beaux villages de France.

    Y. et moi héritons de vélos estampillés « Raymond Poulidor », « promos d’il y a 30 ans », précise O.

    Je l’aurais deviné, vu la manette de vitesses – très limitées - sur le cadre et le bruit de ferraille !

    Ca fait bien longtemps que je n’ai pas fait de vélo avec des copains. La dernière fois, il me semble, c’était il y a presque 20 ans, avec JM et son pote d’enfance O., du côté de Saint Quentin. On avait fait la course et je m’étais lamentablement vautrée dans une descente.

    Mais pour l’heure, sur ce vieux vélo noir et dans la brise rafraîchissante de la campagne lotoise, mes souvenirs me transportent plutôt sur un vieux vélo orange, dans un village de Charentes posé sur une butte.

    Les 4 kms jusqu’à Carennac sont un enchantement ; la route s’enfonce tantôt sous la fraîcheur de pruniers et noyers, tantôt déroule son serpentin gris clair à travers champs de maïs et plantations de tabac. Je réfrène une envie de m’arrêter et de caresser la chevelure violette des épis de maïs, comme nous le faisions alors avec mon petit frère. A droite, nous dépassons un séchoir à tabac. C’est joli, d’ailleurs, le tabac. J’ignorais qu’on le cultivait par ici.

     

    I. et moi devisons sur le caractère hautement érotique des champs de maïs. « C’est comme le jardinier dans les films pornos », dit-il.

    Bientôt, nous passons sur un pont au-dessus de la Dordogne. Plus loin, nous tournons à droite et montons jusqu’au village de Carennac.

    Dans la jolie église Saint-Pierre de Carennac, je m’amuse du présentoir –vide - sur lequel il est écrit :

    « Croire … des réponses à vos questions, servez-vous »

    « Et après, on s’étonne que les églises soient vides … », dis-je à I., hilare.

    Quelques minutes plus tard, une vielle dame dans une robe en polyester bleue nous chasse gentiment d’un « On ferme ! ».

    Les maisons du pays, en pierre d’un blanc un peu ocré, sont vraiment belles avec leurs pigeonniers, leurs toits de tuiles plates, leurs lucarnes et leurs bolets (perron et escalier de pierre extérieur).

    O. explique que ce sont les résidents secondaires, et notamment les Anglais, qui ont contribué à la remise en beauté du village de Carennac, alors un peu laissé à l’abandon. En acquérant de belles maisons lotoises, ils ont fait sauter le crépi, qui devint à la mode à la fin des années 50, et révélé toute la luminosité des façades de pierre.

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  • Au marché de Bretenoux

    Quand je débarque dans un endroit inconnu, j’aime tâter le pouls de la ville en arpentant son marché. J'erre lentement dans les allées, m'arrêtant devant chaque étal. Le marché de Bretenoux prend ses aises sur une place flanquée de belles maisons du pays à colombages, à la pierre un peu jaune. Premier arrêt chez un maraîcher où je ne résiste pas à un superbe bouquet de basilic au parfum puissant. Je m'étonne des feuilles violacées. "Production de Madame", précise le jovial marchand. Plus loin, un jeune homme élancé m'invite à essayer ses noix. Il m'assure qu'on peut en tirer les actifs au moins 3 fois, à condition de les utiliser à basse température. Je repars avec un kilo de ces noix de lavage.

    Tandis qu'O. fait la queue au fromager, il me lance "Tiens, ben occupe toi du pinard". Quelle bonne idée ! Il y a justement un beau viticulteur aux yeux bleus, juste en face, qui m'apprend que les bains de Bordeaux sont parfaits pour la peau. Je me demande bien pourquoi il me parle de ça. Tandis que nous dégustons blanc, rosé et rouges (dans cet ordre) accompagnées d'un quignon de pain et de comté fruité, il nous demande d'où nous sommes et me dit que justement, un de ses amis l'a invité à venir faire le marché dans ma ville. Un couple d'anglais s'arrête aussi et nous tapons la discute.

    Nous repartons les bras chargés de charcuterie, terrines, pâtés divers et légumes parfumés.Lorsque nous arrivons à la maison,la maman de O. pétrit un pâton etquelques instants plus tard, une belle odeur acidulée de tarte aux prunes en train de caraméliser dans le four emplit la maison....