Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

J'aime - Page 7

  • On nous prend pour des glands

    Ca ne vous aura pas échappé. Les scandales alimentaires font, ces derniers temps, les gros titres des médias : lasagnes au boeuf à crinière, porc dans des plats censés ne pas en contenir. Ca doit durer depuis un bon moment et on n'est pas au bout de nos surprises, si vous voulez mon - humble - avis.

    J'avais déjà eu vent du foie gras du Sud-Ouest importé de Hongrie, de la charcuterie corse qui n'a jamais vu l'île de beauté, des champignons de Paris chinois et du Beaujolais aromatisé. Autant de tromperies qui scandalisent la gourmande que je suis.  

    La semaine dernière, je suis tombée par hasard sur "Le beurre et l'argent du beurre" (visible en replay pendant 1 semaine ici). Cet édifiant documentaire démontre à quel point la personnalité préférée des Français, le sympathique boulanger qui se lève à point d'heure pour cuire le croustillant croissant qui laissent les lèvres luisantes de plaisir, est en danger.

    En effet, si l'appellation "boulangerie" oblige à fabriquer son pain sur place, aucune règlementation ne régit la viennoiserie-pâtisserie. Résultat : 1 croissant sur 2 vendu en boulangerie - au prix de l'artisanat - serait industriel. Et quand on sait que fabriquer un éclair au chocolat revient 1,30€ à un artisan contre 0,70€ s'il est acheté aux filières industrielles, on comprend que la tentation soit grande, pour certains, de s'engouffrer dans la brèche.

    Les artisans se mobilisent. Une charte a été créée par un boulanger de Blois, excédé de ces pratiques peu scrupuleuses, et adoptée par la confédération des boulangers-pâtissiers. Elle oblige à prouver, sur facture, qu'aucune viennoiserie industrielle n'a été commandée dans l'année. Mais pour l'instant, rien ne réglemente la pâtisserie.
    L'intervenant de UFC-Que Choisir nous livre quelques astuces pour repérer la pâtisserie louche :
    - regarder la gamme proposée : trop importante, c'est louche !
    - analyser la régularité des gâteaux qui pourrait indiquer un produit fabriqué en chaîne
    - consulter les catalogues de pâtisseries industrielles disponibles sur internet (vous allez sans doute, comme moi, y reconnaître quelques produits déjà vus derrière les vitrines).
    - poser la question - tout simplement - à l'artisan (en espérant qu'il soit honnête)

    En consultant internet, j'ai lu les commentaires à propos de ce documentaire. Comme toujours, les artisans honnêtes et amoureux de leur métier s'insurgent et vitupèrent les journalistes, qu'ils accusent d'être à la solde des industriels. Ils remettent en question les "astuces", arguant que la régularité des produits est une des exigences de leur métier et en aucun cas la preuve d'une provenance industrielle. Alors, à qui et à quoi se fier ? Ce qui est sûr, c'est que le consommateur en a ras le pompon d'être pris pour un pigeon.

    A propos de pâtisseries, j'en ai découvert une belle la semaine dernière, sur les conseils de mes très sympathiques clientes haut-savoyardes. "Cet artisan mériterait d'être mis en valeur ailleurs qu'ici, à Passy" affirmait l'une d'elles. Et en effet, la boulangerie-pâtisserie-chocolaterie Zanin (aussi connue sous le nom de La Potinière) se cache dans un renfoncement sur la route de Chamonix. A l'intérieur, de superbes oeuvres, brillantes de fierté, s'étalent et parmi elles :
    - un Mont Blanc (coque chocolat-meringue-chantilly, crème de marrons)  qui ne ferait pas long feu face à moi et Oh!91 ...

    - à sa gauche, tout de blanc vêtu, un majestueux 2013 (crèmeux mangue-abricots, crème vanille-cristalline framboises, sablé breton)

    - habillé de jolis macarons verts, un suprême framboise (mousse framboise, crème brûlée vanille, dacquoise amande)

    Pas de doute, celui-là, c'est un créateur de saveurs !

    zanin, ça me scie les trompes

    Zanin au Fayet, 111 avenue de Chamonix (Tél : 04 50 78 27 03) et bientôt à Cluses ...

  • Chevere !

    chevere.jpgIl y a quelques semaines, j’avais reçu de mon asssoc’ une proposition de balade avec une Colombienne. Tiens, ma première en espagnol ! Et avec une personne originaire DU pays que j’aimerais découvrir en Amérique du Sud, je n’allais pas refuser !

    Après quelques échanges de mails, Paola avait préféré le triangle Concorde-Opéra-Palais Royal à la butte Montmartre. Le rendez-vous initial, fixé à 15h, fut décalé à 16h puis 16h30. Finalement, c’est à 17h qu’à l’angle des rues Royales et Rivoli, j’ai levé les yeux de l’essai « Tchao la France,  40 raisons de quitter votre pays » pour héler une jolie jeune fille au teint hâlé et aux cheveux ondulés.

    Chemin faisant, Paola m’explique pourquoi elle a un n° de téléphone portable national : elle est jeune fille au pair pour un an et habite une ville qui m’est inconnue, dans le 77. Arrivée en France il y a un mois, elle s’est inscrite à cette balade « pour rencontrer des gens ». Sur la rue de Rivoli, Paola me confie le chagrin récent qui trouble ses nuits. Elle a besoin de se changer les idées, j’ai bon espoir de réussir à la divertir.

    Après un arrêt sur la place Vendôme où je la prends en photo, un autre place de l’Opéra, la demoiselle, très légèrement vêtue (pour que je dise ça, c’est qu’elle l’était vraiment !) d’une robe courte et de collants résille à grosses mailles, a froid et rêve d’un chocolat chaud. Je propose ma deuxième maison, l’Oustaou, où elle trouvera, à défaut de chocolat, la chaleur humaine qui lui fait défaut depuis son arrivée ici. La nuit déjà tombée m’a trompée : il n’est que 17 heures et le rideau de fer de la devanture rouge est encore baissé.  Nous entrons dans les jardins du Palais Royal et au hasard à Muscade, un salon de thé sous les arcades. A la carte, un chocolat maison à l’ancienne. Pas donné (6€50), moins généreux que chez Angelina mais épais et parfumé, il tient ses promesses.

    Paola me livre ses premiers étonnements : l’ignorance de mes concitoyens, prompts aux préjugés et aux raccourcis faciles. Au cimetière du Père Lachaise où elle demandait à un passant l’emplacement de la tombe d’Edith Piaf, elle s’entendit répondre, après avoir divulgué l’origine de son accent : « Juste après celle de Pablo Escobar ». Celui-ci, sans doute très fier de sa bonne blague, n’avait sans doute pas soupçonné à quel point Pablo Escobar est un fantôme douloureux dans la mémoire colombienne.

    Au moment de régler, j’entre dans une discussion passionnée sur les précieuses fèves avec un homme derrière le comptoir, qui me présente la pâtissière. Celle-ci commande des cacaos de différentes origines, selon les saisons. Paola, qui ne me connaît pas encore, s’amuse de ma faculté à papoter avec le premier venu.

    Un petit détour par la Comédie Française puis nous entrons à l’Oustaou, encore désert. Au gré des confidences, Paola m’apprend qu’elle est chanteuse ; ce soir il est trop tôt mais je promets de l’emmener un jour prochain dans mon karaoké à Pigalle. Pour l’heure, elle est au téléphone avec une amie colombienne que nous allons chercher au métro.

    Carol est une belle jeune femme douce et plutôt réservée, aux yeux en amande, emmitouflée dans une épaisse écharpe en laine. Professeur d’espagnol dans un lycée, elle supporte mal les 2 mois déjà passé ici. Les gamins auxquels elle tente d’enseigner sa langue l’ignorent totalement et vaquent à leurs occupations. Quand à ses collègues, auprès desquels elle a cru pouvoir trouver réconfort et compréhension, ils se sont gentiment moqués d’elle, l’enjoignant à débiter son cours sans se soucier de sa portée. Elle est choquée par le laxisme qui l’entoure. Et aussi par la goujaterie des Parisiens auxquels, parfois égarée, elle s’adresse, et qui passent leur chemin en l’ignorant. Elles m'apprennent un nouveau mot typiquement sud-américain, « chevere ». D’après ce que j’ai compris, ça veut dire quelque chose comme « super ».

    L’Oustaou bourdonne maintenant joyeusement. Après quelques habitués, Kamel est arrivé, puis « Jackie Chan » et enfin Chichi, le roi du dance floor, que je serre dans mes bras. Je note, surprise, que depuis un bon moment déjà, la musique est étrangement latine « et même très colombienne », dit Paola. Le mystère est bientôt levé ; un habitué, originaire de Puerto Rico, a identifié l’accent de mes compagnes et orienté la playlist. Chichi nous invite à une dégustation d’huîtres sur le comptoir, à laquelle Paola – et moi, bien sûr - se prête avec gourmandise. Au moment de partir, accoudées au comptoir, Chichi dégaine l’arme fatale pour nous retenir : un shot de tequila. Nous voilà toutes parties dans de grandes discussions, mes 2 colombiennes avec leur voisin carribéen, un homme timide et charmant qui nous offre 3 roses, moi avec un jeune homme au doux prénom.

    Il est presque 22 heures. « Et si on allait au karaoké ? » lancé-je. Devant le Moulin Rouge, elles prennent la pose et je me joins à elles, pour un cliché joyeux et plus ou moins bien cadré.

    A la porte du karaoké, Bibiche m’étreint chaleureusement « Je ne t’attendais plus ». Paola met bientôt le feu à la salle sur un morceau de Shakira, moi je me fais piquer « The scientist » de Coldplay et me rabat sur « When doves cry » du kid de Mineapolis. Le type de la table d’à côté, un habitué qui essaie chaque semaine de se faire des amis, nous offre tous nos verres et même un bouquet de roses.Entre deux chansons, je joue les gardes du corps pour les protéger des mains baladeuses de quelques relous bien éméchés.

    « Tu bosses dans la sécurité ? » demande un homme qui m’observe, amusé, depuis le comptoir.

    Un séduisant jeune homme anglais s'approche de moi et essaie de m’emmener danser dans un club voisin. Son français est parfait. « Il y a eu une femme », avoue-t-il en riant. J’ai des échanges moins courtois avec d’autres et Bibiche, qui veille au grain, évacue manu militari un opportun. Dans la rue adjacente, une bagarre éclate. Au moment de partir, j’offre quelques roses aux femmes de la table voisine.

    A 5h30, je suis en train d’attendre le premier métro avec Paola et Carol et ça me rend mes 25 ans (au moins !). Je n’ai pas voulu que Paola prenne le RER D seule à 6h du matin, et puisqu’elle doit aller visiter le château de Versailles le lendemain avec une amie, elle dormira chez moi. Dans le wagon, nous nous endormons l’une contre l’autre.

    Le lendemain, Paola m’envoie un sms. « Muchas gracias por el sabado tan chevere que pasamos juntas ! No hablamos esta semana para mirar que hay para hacer. »

    Et ben, si les weekends de l'année 2013 ressemblent à celui que je viens de passer, je sens que je vais rajeunir, moi…

     

  • D'Alain à l'autre

    Dans le train entre Bruxelles et Paris, j'envoie un sms au groupe d'amis que je dois rejoindre à mon arrivée. La belle Nantaise est parisienne pour quelques jours et à la faveur d'une formation annulée par mon client, je vais pouvoir me joindre à eux pour la soirée. Dans ma boite mail, je découvre, éberluée, l'adresse où mes compagnons festoient déjà. D. a osé ! Après l'Oustaou, voilà que mes proches continuent d'investir mes repaires !

    En retrouvant le quartier de ma jeunesse, je regrette un instant que mon ami ait choisi cet endroit car le fils du boxeur ne sera pas là ce soir. C'est oublier qu'une soirée dans le bistrot jaune est toujours riche en surprises.
    Je soulève le heurtoir, un homme m'ouvre et me demande le mot de passe avant de me livrer passage. Calée par les deux St Feullien que je me suis sifflé en terrasse à Bruxelles, je picore dans l'assiette de la piquante Nantaise tout en racontant ma folle journée à mes camarades.

    Un peu plus tard, un homme vieillissant s'approche de notre table, micro en main.
    "Tiens, tu n'étais pas là toi tout à l'heure !" dit-il en me tendant la main. Il  plonge un regard perçant dans les notres et nous offre "J'me voyais déjà", que nous ne tardons pas à entonner avec lui, puis "Je bois". Je découvre que la belle Nantaise est, comme moi, amatrice des mélodies de Charles. Amusée, je fais le deuil de mon espoir de récupérer ce soir de mes nuits trop courtes. On ne "passe" pas chez le boxeur, on s'y installe et on n'a plus envie d'en partir. Minuit, 2 heures, quelle différence, finalement ?

    Après la poignante "Mamma", je demande "Les deux guitares", ma préférée sans doute, puis l'homme qui enchante ma soirée caresse les cheveux de D. sur "Comme ils disent", nous faisant rire, et enfin nous nous époumonons sur La bohème.
    Vers minuit, je suis en train de danser avec D. sur "Ring ring ring" de De La Soul, puis je valse avec l'homme au visage creusé, le laissant essoufflé. Au hasard des conversations, nous découvrons qu'il habite notre quartier. "Vous venez boire un verre à la maison ?" demande-t-il. C'est parti, nous 3 en voiture, les 2 hommes en scooters.

    Dans l'appartement de notre hôte, baigné d'un sensuel halo bleuté, une barre de métal fixée à la rembarde et ornée de lanières en cuir attise ma curiosité et délie ma légendaire spontanéité  :"Dis donc, tu fais dans le sado-maso ou quoi ?"  
    Après une seconde d'hésitation, il avoue une vie sexuelle un peu débridée, qu'il illustre en ouvrant un placard rempli de gadgets sexuels dont un gigantesque godemiché. Nos têtes éberluées auraient mérité à cet instant, je crois, une photo souvenir ...

    Passée la surprise, nous nous installons sur le sofa et D. s'écrie à côté de moi : "Quand je pense que quand j'amène une fille chez moi, je lui montre mon robot Kenwood ! Je suis vraiment à côté de la plaque !"
    - Laisse tomber le Kenwood, D., et trouve-toi un truc qui vibre" lui dis-je en éclatant de rire.
    S'ensuit une bonne demi-heure de déconnades, encouragées par les récits orgiesques de A., libertin depuis plus de 30 ans et inscrit à l'Amicale des Pompiers. Nous nous taquinons et si ça ne vole pas très haut, nous rions de bon coeur. Pourtant, au fil des minutes, son ton se fait plus grave et il se confie à la belle Nantaise :
    " Dans la vie, t'es libertin ou t'es cocu, y'a pas d'autre choix."
    Je renchéris "Tu peux aussi être libertin et cocu". "C'est vrai, l'un n'empêche pas l'autre.
    Il continue, s'adressant à D. : " Tout ce que tu peux imaginer au niveau cul, je l'ai fait. Tu me donnes une feuille, tu écris ce que tu veux, je te coche toutes les cases. Du cul, j'en ai autant que je veux. Je passe un coup de fil, là, j'en ai plusieurs qui arrivent dans la demi-heure. Mais aujourd'hui, je suis comme un con, tout seul, c'est pathétique. Les femmes que j'ai aimées ou épousées, elles se sont toutes barrées.

    Il plonge son regard dans les yeux de la belle Nantaise :
    " Tu sais ce que c'est mon plus grand fantasme aujourd'hui ? Serrer dans mes bras une femme que j'aime, et m'endormir avec elle. Juste la serrer contre moi, même sans cul. C'est triste, hein ?"
    Il narre ses amours défuntes, les morts toujours vivants, ses regrets, ses enfants, les corps s'enchevêtrant, la surenchère de la chair jusqu'à l'écoeurement. Il parle d'amour, nous enjoignant de le vivre à 200%, parce qu'il ne dure pas, jamais, de le dévorer à pleine dents, de savourer le grain d'une peau, d'avaler chaque souffle de vie.

    Je regarde ses mains qui se tordent dans une supplique muette, j'écoute ses mots qui ont perdu leur écho et je suis partagée. Son numéro de clown triste n'est-il pas celui du prédateur espérant attendrir la chair fraîche et si proche ?
    Seul le danger suscite la peur et je ne me sens pas en danger. Je trinque donc au hasard de cette soirée improbable qui nou a tous réunis. Et à cette soif de vivre chaque instant qui me fait dédaigner la raison.
    Il est plus de 2 heures lorsque chacun de nous retourne à sa solitude. Pensive, je regarde le traversin qui orne ma tête de lit. Est-ce qu'un jour moi aussi je dormirai contre lui pour me donner l'illusion d'une présence ?

  • Building

    aff.building.quadri150dpi-e03cbf62.pngMercredi dernier, alléchée par les critiques élogieuses et profitant de la générosité d'un blogueur perdu de vue et retrouvé chez Nicolas, j'ai franchi, avec Boug', les portes du théâtre Mouffetard pour découvrir Building, pièce de Léonore Confino.
    Détail non négligeable : la salle du théâtre Mouffetard est très agréable et on y est très bien assis, même quand on n'a pas la chance, comme nous, d'être au deuxième rang.

    Building, c'est une journée au contact des employés de la société Consulting Conseil. Des employés névrosés qui pètent les plombs et se ramassent, à l'image des pigeons qui s'écrasent régulièrement sur les baies vitrées de leur immeuble.

    J'ai beaucoup ri et parfois jaune, j'ai été bluffée par l'audace de l'auteure qu est aussi sur scène, l'énergie des comédiens, leurs chorégraphies toniques, leurs corps dégingandés. J'ai regretté que la pièce s'arrête le 30 juin car j'avais déjà fait la liste de ceux et celles qui se délecteraient de cet humour caustique. Les comédiens sont tous très bons, on ne s'ennuie pas une seconde et je vais surveiller de près l'agenda théâtre de Léonore Confino.

    Et puis, après le spectacle, comme il faisait chaud, on s'est offert des glaces qu'on a dégustées devant la fontaine de la place Monge et je n'ai pas réussi, malgré tous mes efforts, à transformer le compteur EDF en poubelle.

  • Carnets de voyage

    J’ai un copain qui aime les voyages, depuis tout petit. Je lui ai consacré un billet, une fois.

    Quand il part, il envoie à sa liste d’amis des mails très réguliers où il raconte son voyage. Je trouve ça charmant et me suis prise au plaisir de lire ses cartes postales virtuelles, d’autant plus que l’homme a beaucoup d’humour.

    Extraits avec ajouts des accentuations qui font défaut sur son clavier :

    « Moi qui n aime pas comparer, j’ai quand même a chaque fois le Japon qui fait de l’ombre. Mais les Coréens sont plus souriants, plus ouverts sur les autres, plus détendus. On peut certainement plus sympathiser avec eux. Mais je ne pars pas en voyage pour me faire des amis, j en ai suffisamment (c’est vous, comme quoi je me contente de peu). Je pars pour que le monde prenne toute la place dans mes yeux.

    Les Coréens adorent se prendre en photo ou être pris en photo. A présent surtout avec des smartphones. Bien souvent ils ne regardent même pas le monument. Ils arrivent, la belle se met en position, figée comme un piquet, monsieur cadre madame au centre, et ils repartent jusqu’au spot suivant.

    Un truc que je ne supporte pas c est quand ils font le V avec leurs doigts en posant. Rien que d’en parler ca m’énerve et j ai envie de casser quelque chose [NDLR : oh comme je le comprends !]

    Question fringues les Coréens s habillent en gros comme nous. Mais les vieux portent encore des chapeaux, genre panamas.

    Les jeunes ont souvent des coupes de Playmobil copiées sur les chanteurs ou acteurs préférés. Pas de raison que les jeunes d ici soient moins cons que chez nous. »